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Sarközy est "énervé" par les journalistes otages

À cause de cette affaire de prise d'otages, on a détruit le travail de plusieurs mois. On a tout arrêté depuisle 30 décembre pour ne plus s'occuper que de cela», déplore une source proche du dossier.

Interrogée sur le sort des journalistes de France 3 retenus en otage en Afghanistan, une source proche du dossier évoque la «lassitude» de Nicolas Sarkozy. «À cause de cette affaire, on a détruit le travail de plusieurs mois», déplore cette source en soulignant les conséquences de cet enlèvement, le 30 décembre dernier dans la province de Kapisa, sur la mission des soldats français déployés dans la région. Depuis cette date, «on a tout arrêté pour ne s'occuper que de cela», souligne cette source fiable en affirmant que son analyse est partagée par le chef de l'État.

«Pour mettre la pression sur les ravisseurs, on a fouillé tous les véhicules, on a gêné la vie de tout le monde», explique-t-on. Or, poursuit notre interlocuteur, «quand on veut faire de l'aide au développement et de la sécurisation, il faut établir un niveau de confiance avec les populations».

 

Mobilisation totale

 

Selon lui, «en faisant ce que nous avons dû faire, on perd une grande partie du crédit que nous avons mis des mois à construire». S'y rajoute, d'après cette source, la question du coût, en termes de moyens déployés, notamment en heures de vol d'hélicoptères. Un aspect qui, selon Europe 1, aurait fait sortir Nicolas Sarkozy de ses gonds en Conseil des ministres. «Il faut que les Français sachent le coût de cette histoire», se serait insurgé le président de la République.

Quelle peut donc être la marge de manœuvre de la presse, dans un contexte où, on le découvre avec quelque étonnement, celle-ci peut s'avérer aussi perturbante pour le dispositif militaire français ? Pour la source proche du dossier, il ne s'agit pas de remettre en cause le travail des médias en Afghanistan. Mais il faudrait notamment, préconise t-elle, avoir davantage recours, sur ce type de terrain très sensible, à des «journalistes spécialisés».

La mobilisation n'en demeure pas moins totale pour obtenir la libération des deux journalistes français. «Nous n'avons pas de preuves qu'ils soient en vie mais un faisceau de présomptions renouvelées tous les jours», indique-t-on à Paris. En tout cas, «au moment où je vous parle, nous attendons toujours une revendication crédible», affirme la source proche du dossier en se retranchant derrière les précautions d'usage.

Le Figaro - 10.01.10

   

Commentaires

  • «on veut faire de l'aide au développement et de la sécurisation» : voilà la nouvelle façon de dire qu’on fait la guerre au peuple Afghan ! Dans son genre, ça vaut les boursiers pour dire les CPF !

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