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  • C'était un 22 avril...

     

    1182 : le roi de France Philippe Auguste, expulse de ses Etats tous les Juifs, sans exception. Il les avait tous arrêtés, un jour de sabbat, dans toutes les villes du Royaume. Etant ainsi détenus dans leurs synagogues, ils n’obtinrent leur liberté qu’en rendant l’or et l’argent qu’ils avaient extorqués par les usures les plus diverses. Le roi anéantit toutes les créances et confisqua tous leurs biens.

    1676 : victoire navale du marquis Duquesne sur le Hollandais Michel de Ruyter. Le combat se déroula devant Agousta en Sicile, face aux flottes combinées des Hollandais et des Espagnols. L’amiral Ruyter, un des plus grands marins de son temps, fut tué d’un boulet de canon. Cette victoire assura notre suprématie sur les mers jusqu’au 29 mai 1692 (défaite de la Hougue).

    1794 : le député Isaac Le Chapelier est guillotiné. On doit à ce révolutionnaire, franc-maçon, la loi portant son nom, qui a supprimé les corporations, le compagnonnage, les coalitions ouvrières et le droit de grève, et a favorisé l’essor du capitalisme libéral du XIXe siècle, basé sur l’exploitation des salariés.

    1915 : vers 17h, première utilisation de gaz asphyxiant par les Allemands, sur le front des Flandres, contre les lignes françaises, entre Langemark et Ypres (d’où le nom « ypérite » ou « gaz moutarde »).
    Les visages vont désormais s’orner de masques à lunettes. 94 000 soldats seront tués par les gaz durant la Grande Guerre et 136 000 autres seront intoxiqués.

    1944 : ouverture, à Alger, du procès de 43 responsables de la Phalange africaine (dont 39 jugés par contumace). Son ancien chef, le lieutenant-colonel Cristofini, sera condamné à mort. Parlant des Français partis dans la dissidence, Philippe Pétain déclare, le 28, à la radio : « le bolchevisme qui s’est servi d’eux les écarte à présent et, sur une terre française, nous assistons au spectacle de tribunaux illégaux condamnant à mort des Français coupables d’avoir obéi à mes ordres ».

    1961 : Alger est prise par les putschistes favorables à l’Algérie française. « L’armée s’est assurée le contrôle du territoire algéro-saharien. Je suis à Alger avec les généraux Zeller et Jouhaud, en liaison avec le général Salan, pour tenir notre serment: garder l’Algérie », déclare Challe à Radio-Alger. La confusion est totale en métropole.
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  • Attentat déjoué: comment la maladresse du suspect a conduit à son arrestation

     

    Par L'Express.fr, publié le 22/04/2015 à 17:37 , mis à jour à 19:11

    C'est parce qu'il a appelé les secours après s'être sans doute blessé lui-même par balle que la police a pu arrêter l'homme suspecté de préparer un attentat contre des églises de la banlieue parisienne. Une arrestation digne du polar le plus rocambolesque.

     

       

    Le suspect se serait blessé lui-même à la jambe, ce qui l'a obligé à prévenir les secours.

    REUTERS/Charles Platiau

    Dimanche 19 avril, vers 8h50. Le Samu reçoit l'appel d'un homme blessé, qui se trouve dans le XIIIe arrondissement de Paris. Quand les secours arrivent sur place, ils découvrent un homme blessé par balle à la jambe, au niveau de la cuisse et de la rotule. La victime explique qu'elle a été victime d'un vol avec arme.  

    1. La blessure

    Comme pour toute blessure par balle, la police est prévenue par le Samu. Les explications du blessé paraissent confuses aux policiers. D'autant qu'ils n'excluent pas qu'il se soit blessé lui-même... Alors que l'ambulance l'emmène à l'Hôtel-Dieu, les policiers décident de remonter la piste des traces de sang de la victime.  

    2. La piste du sang

    Cette piste sanguinolente amène les policiers dans une rue voisine de l'endroit où a été trouvé le blessé. Au bout de la piste les attend un véhicule dans lequel ils aperçoievnt un gyrophare et des traces de sang. Ils décident de fouiller le véhicule, dans lequel ils découvrent tout un arsenal: armes, chargeurs, munitions, gilet pare-balles, téléphones portables, ordinateur, et des documents sur de potentielles cibles d'un attentat. La piste de la victime innocente s'éloigne...  

    3. L'arsenal

    Pendant que l'homme, désormais suspect, est placé en garde à vue médicalisée à l'hôpital, une perquisition est menée à son domicile, une chambre au sein de la résidence étudiante Julie Daubié, également située dans le XIIIe arrondissement.  

    C'est là que la police découvre trois fusils d'assaut, un chargeur et des cartouchières vides, des brassards de police, et aussi et surtout des documents liés à Al-Qaïda et à l'organisation terroriste Etat islamique. En parallèle, des recherches sur l'identité de la prétendue victime, un Algérien de 24 ans, permettent d'établir que le suspect était ciblé par les services de renseignements, notamment pour avoir évoqué sur son compte Facebook son désir de partir en Syrie...  

    C'est donc grâce à la maladresse du suspect que les policiers auraient réussi à déjouer l'attentat qu'il s'apprétait à commettre contre une ou deux églises de Villejuif.  

    Des traces de sang dans la voiture d'Aurélie Châtelain, une jeune femme tuée le même dimanche à Villejuif ont aussi permis d'établir que le suspect se trouvait dans son véhicule. 

     

    Vidéo: la déclaration du procureur 

     


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/attentat-dejoue-comment-la-maladresse-du-suspect-a-conduit-a-son-arrestation_1673863.html#WBH01U6joShyRvQg.99
  • Villejuif : la photo de l’algérien qui voulait massacrer des chrétiens

    22 avril 2015 par Pierrot 

    sid ahmed Ghlam
    A noter que ce projet terroriste tombe à pic pour les socialistes qui veulent légaliser la surveillance de masse dans notre pays. Plutôt que d’espionner tout le monde, tout le temps, exigeons l’inversion des flux migratoires !

  • Attentat déjouéà Villejuif. Valls: "les catholiques doivent pouvoir aller à la messe en toute sérénité"


    Attentat déjoué: les chrétiens doivent pouvoir... par BFMTV

  • AUDIO - Florian Philippot sur Radio Télévision Suisse

    http://www.frontnational.com/videos/florian-philippot-sur-radio-television-suisse/

    L’Australie recommande ses méthodes dures concernant sa politique migratoire à l’UE. Elle refoule systématiquement tout bateau de migrants à ses frontières. L’Europe doit-elle suivre cet exemple ? Débat entre Manuel Tornare, conseiller national PS genevois, et Florian Philippot, vice-président du Front national, conseiller de Marine Le Pen, dans l’émission Forum sur Radio Télévision Suisse.

  • BERNARD LUGAN SANCTIONNÉ Á COËTQUIDAN (rediff du texte)

    BERNARD LUGAN SANCTIONNÉ Á COËTQUIDAN - En cause, ses propos sur Sétif

    En cause, ses propos sur Sétif



    Bernard Lugan
    le 21/04/2015
    modifié le 21/04/2015 à 14:20h
    «Le cabinet du ministre de la Défense vient d’intimer l’ordre au général commandant les écoles de Coëtquidan de suspendre de cours Bernard Lugan», affirme l'historien . Les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC) confirment que « suite à ses récentes déclarations sur le déplacement du secrétaire d’Etat aux anciens combattants à Sétif mettant formellement en cause le chef des armées, le commandement des écoles juge inopportun de faire intervenir ce conférencier le 29 avril devant les futurs officiers de l’armée de terre».
     
    Métamag donne la parole à Bernard Lugan.

    SÉTIF (MAI 1945): ENCORE UNE PROVOCATION SOCIALISTE

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    Obsèques des victimes européennes 

    Du 19 au 21 avril 2015, M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants effectue un "voyage mémoriel" en Algérie. Une mémoire sélective puisqu'il est prévu un déplacement à Sétif, repentance oblige..., mais pas à Oran où des centaines de Français furent massacrés et enlevés le 5 juillet 1962 (de Ternant, 2001; Jordi, 2011; herodote.net/5 juillet 1962 ; Mathias, 2014 et Pervillé, 2014). Le secrétaire d'Etat français n'ira pas davantage à la mine d'El Halia où, le 20 août 1955, 132 Européens furent assassinés; ni d'ailleurs sur l'un des nombreux lieux de supplice des Harkis.
     
    Le déplacement du secrétaire d'Etat français à Sétif s'effectuera à la veille des cérémonies du 70° anniversaire des évènements sanglants qui marquèrent la ville et sa région. Plus qu'un symbole, c'est un gage que François Hollande donne là au noyau dur de son électorat. Les porteurs de valises et leurs héritiers demandent en effet depuis des années que la France "reconnaisse sa responsabilité dans la répression" de Sétif. Une telle reconnaissance serait d'ailleurs la suite logique de la politique définie le 17 octobre 2012 par François Hollande quand il rendit un hommage plus que déplacé aux prétendues « victimes » de la manifestation interdite du 17 octobre 1961 à Paris.

    La visite à Sétif d'un membre du gouvernement français est à la fois une insulte à l'histoire et une faute politique car, pour les autorités algériennes, la "répression de Sétif " est l'emblématique exemple de la "barbarie coloniale française". Retour sur les faits.
     
     
    Le 8 mai 1945, à Sétif, dans le Constantinois, des militants du PPA (Parti du peuple algérien), interdit depuis 1939 et maintenu dans la clandestinité, décidèrent de profiter des commémorations de la capitulation allemande pour tenter un coup  de force (Benmebarek, 2010). Pour maintenir l'ordre, les autorités disposaient de 40 policiers dont environ un tiers d'indigènes, de 20 gendarmes et de 4 compagnies militaires d'instruction composées de recrues locales (Jauffret, 1987, Benmebarek (2010). Quand la police décida de faire retirer une bannière réclamant l'indépendance de l'Algérie, un coup de feu fut tiré et la manifestation dégénéra. Les civils français furent pourchassés et massacrés, non par une foule hystérique comme cela est trop souvent dit, mais par des commandos de tueurs très mobiles et très organisés qui commirent des meurtres à travers la ville. Le bilan fut de 21 Européens tués et de 36 blessés. Au même moment, et donc sans lien avec la manifestation de Sétif, d'autres massacres se déroulèrent dans la région, à Périgotville, Amouchas, Kerrata, Chevreul, Sillègue, Canrobert, Lafayette, Ampère, Davoust, ainsi que dans les maisons forestières isolées de Tamsout, Aïn Settah et Tamentout où 81 victimes européennes furent à déplorer. Parmi elles, les administrateurs Rousseau et Bancel enlevés et assassinés sur la route  Sétif-Bougie et l'abbé Navarro abattu dans le village d'El Ourica, à 12 kilomètres de Sétif. Au total, 102 Européens furent assassinés (Vétillard, 2008; Benmebarek 2010).

    Des renforts arrivèrent de Constantine et de Philippeville. Si 10 000 hommes furent déployés dans tout le Constantinois, seulement 3700 -dont des tirailleurs algériens- le furent dans la subdivision de Sétif, la plus vaste, la plus difficile d'accès et la plus touchée de la Division territoriale de Constantine.

    Aussitôt la nouvelle des tueries connue, le communiste Maurice Thorez, vice-président du Conseil de gouvernement présidé par le général De Gaulle, lança de véritables appels au meurtre et à la répression. Le 12 mai, le Parti communiste distribua un tract dans les villes d'Algérie dans lequel il demandait de " passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l'émeute. Il ne s'agit pas de vengeance ni de représailles. Il s'agit de mesures de justice. Il s'agit de mesures de sécurité pour le pays".

    Heureusement, l'armée garda raison et la répression, réelle, n’eut  pas l’ampleur que lui donnèrent par la suite les nationalistes algériens. Ces derniers avancèrent un bilan de 40 000 victimes, chiffre lancé sans vérification par une source diplomatique américaine favorable aux indépendantistes (Vétillard, 2008). Le FLN alla ensuite jusqu'à parler de 70 000 morts... Certains historiens avancent quant à eux le chiffre de 6000 à 6500  morts tout en soulignant qu'il s'agit là d'une estimation  « haute » (SHD, 1990 ; Vétillard, 2008). Quant au préfet Benmebarek (2010), il estime que le nombre des morts serait d'environ 2500.

    Comme il n'y eut pas de ratissages en raison des faibles moyens dont disposait l'armée, l'on voit mal comment 3700 hommes dispersés sur de vastes territoires auraient pu tuer des dizaines de milliers de personnes. Et où les corps auraient-ils été enterrés? Nul doute que si des charniers avaient existé, les actuelles autorités algérienne se seraient empressées de les montrer...

    Ce qui s’est passé à Sétif est donc à la fois bien connu des historiens et très éloigné de cette histoire officielle algérienne si complaisamment relayée par la gauche française. Le préfet Benmebarek qui a vécu dans la région et qui a donné une excellente analyse des évènements (2010) explique que nous sommes en réalité en présence d'un soulèvement raté qui devait être suivi d’une insurrection dans toute l’Algérie, mais, comme la coordination fut mal assurée, seule la région de Sétif fut touchée. Ce fut en quelque sorte une répétition des évènements de la Toussaint 1954 que la IV° république fut incapable d’anticiper. 

    Dès 1962, les autorités algériennes s’engagèrent dans une entreprise d'écriture de l’histoire officielle de la lutte pour l’indépendance présentée comme le soulèvement d’un peuple unanimement dressé contre le colonisateur français. Puis, durant la terrible décennie 1990, quand l’Algérie, alors en pleine guerre civile, fut au bord de l’implosion, ses dirigeants recherchèrent des thèmes d’union nationale qu'ils trouvèrent dans la dénonciation des "crimes" commis par la France. Dénonciation d'autant plus facile qu'en France même, des relais culpabilisateurs existaient. La manœuvre eut son point d’orgue en 1995 avec la célébration du cinquantenaire des évènements de Sétif. Une campagne fut alors orchestrée autour de la projection sur la chaîne Arte d’un film de Mehdi Lallaoui et Bernard Langlois intitulé Le massacre de Sétif.

    Depuis, et je viens de le dire, Roger Benmebarek (2010) a publié une étude fondamentale qui met un point final à la question. Pour les historiens, et dans l'état actuel des connaissances, le sujet est donc clos.

    Voilà pourquoi la décision de François Hollande d'envoyer un membre de son gouvernement à Sétif est une provocation. Ce faisant, le président de la République montre à la fois son aveuglement historique et son sectarisme politique puisqu'il cautionne la re-écriture de l'histoire faite par les autorités algériennes. Au prix d'une nouvelle humiliation de la France.

    source

    Bibliographie

    1. Benmebarek, R., (2010) "Mémorandum : les « évènements » de Sétif, en mai 1945". Etudes coloniales, en ligne.
    2. de Ternant, G., (2001) L'agonie d'Oran (3 volumes). Paris.
    3. Jauffret, J-Ch., (1987) La guerre d’Algérie par les documents. 2 tomes, Service Historique de l’Armée de Terre, Vincennes, 1987.
    4. Jordi, J-J., (2011) Un silence d'Etat. Les disparus civils européens de la guerre d'Algérie. Paris. Compte rendu détaillé dans Etudes coloniales, 5 novembre 2011, en ligne.
    5. Mathias,G., (2014) "Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie. Mythe ou réalité?". Paris.
    6. SHD (Service Historique de la Défense)., (1990)  La guerre d’Algérie par les documents. Tome I, L’avertissement 1943-1946. Vincennes.
    7. Vétillard,R., (2008) Sétif, mai 1945. Massacres en Algérie. Paris
    8. Pervillé, Guy., (2014) "Oran, 5 juillet 1962. Leçon d'histoire sur un massacre."Paris

    Illustration en tête d'article : début des manifestations à Sétif
     
    METAMAG
     
  • Royaume-Uni : The Sun compare les immigrants clandestins à «des cafards»

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    10h37

    A quelques semaines des élections législatives, le débat public dérape au Royaume-Uni. La polémique enfle après la publication par le tabloïd The Sun d’une chronique de Katie Hopkins sur l’immigration qui dépasse bon nombre de limites. Katie Hopkins est une journaliste anglaise, activiste de droite connue pour ses textes et plus encore ses apparitions à la télévision anglaise où elle s’est fait une spécialité de propos provocateurs et choquants.


     Mais son article publié vendredi 17 avril par The Sun et titré «Rescue boats? I’d use gunships to stop migrants» (Bateaux de secours? J’utiliserais des navires de combat pour stopper les immigrants) atteint des sommets dans l’outrance.

    Katie Hopkins décrit les immigrants clandestins qui tentent à Calais de monter dans des camions pour se rendre en Grande-Bretagne :

    «d’épidémie de sauvages»…«Ne vous trompez pas, ces immigrants sont comme des cafards. Ils peuvent ressembler un peu à l’Ethiopie de Bob Geldof en 1984, mais ils sont construits pour survivre à une bombe nucléaire. Ce sont des survivants… J’en ai rien à faire. Montrez moi les images de berceaux, montrez moi les corps flottants dans l’eau, jouez du violon et montrez des personnes émaciées et tristes. J’en ai rien à faire».
    Elle ajoute: «certaines de nos villes sont des plaies purulentes couvertes de nuées d’immigrés et de demandeurs d’asile recevant des allocations comme des billets de Monopoly».

    (…)

    Source

     

    NdB: En Angleterre, la liberté d'expression est bien réelle! On ne peut imaginer en France la publication d'un article aussi violent.

     

  • Afrique du Sud : boule de feu dans l’arc-en-ciel – Par Bernard Lugan

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    En Afrique du Sud, les dernières violences “xénophobes” ont pris une telle ampleur que le Malawi a décidé d’évacuer ses ressortissants et que le Mozambique a demandé fermement aux autorités sud-africaines d’assurer la protection de ses nationaux. Quant au président Zuma, il vient d’annuler une visite officielle à l’étranger afin de suivre l’évolution de la situation.

    Un peu partout dans le pays, notamment au Natal et dans la région de Johannesburg, les immigrés africains qu’ils soient Malawites, Mozambicains, Somaliens, Zimbabwéens, Soudanais ou encore Nigérians sont en effet pris pour cible, lynchés ou forcés à se réfugier dans les camps militaires cependant que leurs biens sont systématiquement pillés. Au Natal, les pogroms ont été encouragés par le roi des Zulu et ailleurs dans le pays par le propre fils du président Zuma… Dans la “nation arc-en-ciel-”, au pays de Nelson Mandela, des Noirs massacrent donc d’autres Noirs, et qui plus est, des Noirs immigrés… Voilà de quoi déstabiliser les bonnes âmes qui pensaient, la main sur le cœur et abreuvées de certitudes morales, qu’une fois le régime blanc d’apartheid balayé, les fontaines sud africaines allaient laisser couler le lait et le miel de la société post-raciale…

    Un peu plus d’un an après la mort de Nelson Mandela, le culte planétaire quasi religieux rendu à sa personne apparaît donc en total décalage avec les événements. Le réel est en effet de retour -une fois de plus et comme toujours-, balayant au passage le mythe-guimauve de la « nation arc-en-ciel » fraternelle et ouverte au monde (en Une le drapeau de l’Afrique du Sud”.

    Dans un pays où le chômage touche environ 40% des actifs et où le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994, dans un pays où 18 millions de Noirs sur une population de 53 millions d’habitants, ne survivent que grâce aux aides sociales, le Social Grant, quoi d’étonnant à ce qu’éclatent des violences xénophobes, les étrangers étant accusés de prendre le travail des plus pauvres ?

     

    L’échec économique sud-africain est en effet total -je développe ce point dans le chapitre IV de mon dernier livre Osons dire la vérité à l’Afrique-. Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne)l’Afrique du Sud s’est en effet classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland.

     

    Pris dans la nasse de ses propres mensonges, de ses prévarications, de ses insuffisances, le parti gouvernemental, l’ANC -le parti de Nelson Mandela-,ne pourra pas éternellement mettre en accusation le “régime d’apartheid” afin de tenter de dégager ses responsabilités dans la faillite de ce qui fut un pays prospère.

    D’autant plus qu’en Afrique du Sud, une presse libre existe. Et elle ne se prive pas d’écrire qu’en deux décennies, l’ANC a dilapidé le colossal héritage laissé par le régime blanc et a transformé le pays en un Etat du« tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité encore en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits.

    En France, faire un tel constat est considéré comme une insulte à la Nation arc-en-ciel et à la mémoire de Nelson Mandela.

    Bernard Lugan

    Source : le blog de Bernard Lugan.