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  • Roubaix : une famille française raconte son calvaire (Màj: leur voiture incendiée cette nuit en représailles; ils doivent fuir)

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    19h54

    10/05/2015

    Une famille de Roubaix est la cible depuis un an du harcèlement d’une bande de délinquants mineurs. Après avoir médiatisé son affaire, leur voiture a été encore brûlée, dans la nuit de samedi à dimanche. Il vont être relogés en urgence dans un hôtel par la ville. [...]

    Alertés par du bruit, des voisins ont pu empêcher les flammes de se déclarer. « On est cloîtrés chez nous, on ne sort plus », a déclaré, terrorisée, la mère de famille sur France 3 NPDC. N’ayant pas les moyens de déménager, ils craignent en effet un nouveau cambriolage. La police leur a conseillé de fuir.

    Selon La Voix du Nord, l’adjointe au maire chargée du logement leur a proposé, ce dimanche, de financer un hébergement d’urgence en hôtel, en attendant une solution à long terme. Ils doivent être reçus, ce mardi, par le maire (UMP) Guillaume Delbar. La commission d’attribution des logements de Roubaix doit se tenir dans un mois.

    Source


    06/05/2015

    Ils sont venus pour camper dans le hall de la mairie de Roubaix. Pancartes à l’appui, cette famille est venue dénoncer les incivilités, violences, cambriolages dont elle est victime depuis un an. Quatre plaintes et une main courante ont été déposées. Ils veulent, disent-ils, briser l’omerta.

     

    « On n’avait déjà pas grand chose. Alors là, on n’a vraiment plus rien. Ma mère nous a prêté une télé qui a plus de 30 ans. C’est tout ce qu’il reste dans la maison ! ». Une pancarte de revendications autour du cou, Philippe Godefroy a les larmes aux yeux. Le timbre pincé de ceux qui se retiennent de pleurer. La présence de ses enfants y joue beaucoup. La pudeur également. Car rien ne les prédestinait à s’exhiber ainsi dans le hall de la mairie de Roubaix.

    Ce que ce couple de Roubaisiens décrit ressemble à un véritable calvaire. « Nous avons emménagé rue Desaix, dans le quartier du Pile, début avril 2014, explique ce père de famille. Les ennuis ont commencé immédiatement ». Quelques jours à peine après leur installation, deux pneus de leur AX sont crevés par une main anonyme et noctambule. Rebelote quelques jours plus tard. Les quatre pneus, cette fois-ci. « À peine le temps de les changer qu’ils étaient déjà crevés. Comme je me lève de bonne heure pour aller travailler, j’ai pris la décision de garer ma voiture un peu plus loin dans la rue. Le 29 avril, vers 4h15, en sortant de chez moi, j’ai tout de suite compris ». L’odeur caractéristique qui flotte dans l’air ne lui laisse guère de doutes. Sa petite Citroën, la seule de la famille, a été incendiée. Une plainte a été déposée. L’enquête est toujours en cours au sein de la sûreté urbaine de Roubaix.

    Pneus crevés, voiture incendiée, porte défoncée, deux cambriolages

    La suite, c’est une triste litanie d’incivilités, d’insultes ou de moqueries difficiles à expliquer. [...] Un soir, quelqu’un a donné un violent coup de pied dans ma porte d’entrée. Ça a créé un énorme trou. Ils ont cassé les fenêtres. On se fait insulter. On nous a même jeté des œufs pourris sur notre devanture. Et quand je suis sorti pour voir d’où venait cette odeur, on se foutait de notre gu… ».

    Le pire, selon eux, c’est que des incivilités, à Roubaix, on s’en accommode. « On vit avec, reconnaît Vanessa, sa compagne. Le pire, c’est pour les enfants. Ils s’inquiètent pour nous. Quand ils partent à l’école, ils se demandent ce qui peut encore nous arriver. Mais ils sont compréhensifs. C’est une force d’avoir des enfants comme ça. On leur a tout volé mais ils ne réclament rien ».

    La situation a dérapé une première fois, le 8 mars. « Nous avons été cambriolés par des individus qui sont entrés par l’arrière de la maison. Ils ont volé une télé et les consoles de jeux des enfants. Dans l’après-midi du 1er mai, nouveau cambriolage. Ils ont défoncé la porte de devant. Là, en notre absence, ils nous ont littéralement pillés. C’est clair, on n’a plus rien. Ils ont été jusqu’à voler les jouets des enfants, notre box internet ou une télécommande qui ne fonctionne plus ».

    Philippe n’accuse personne. Mais il pointe du doigt, ces attroupements répétés devant son domicile. Ces scènes de deal où on exhibe des billets de 500 euros. « Alors que je bosse pour 1200 euros par mois, comment faire comprendre la valeur travail à mes enfants ? »

    Pour le commissariat de Roubaix, si la rue Desaix est dans le collimateur « comme d’autres rues de Roubaix », impossible néanmoins de relier ces vols par effraction à certains « jeunes » du quartier « qui peuvent potentiellement poser problème ». « Ce serait un peu simpliste de leur faire porter systématiquement le chapeau », glisse un enquêteur. [...]

    Au total, quatre plaintes et une main courante ont été déposées en moins d’un an. « À chaque fois, les policiers nous expliquent que la seule solution, pour nous, serait de déménager, car nous ne sommes pas en sécurité. Ceux qui nous ont fait ça devraient être en prison. Et c’est nous qui sommes obligés de partir comme des moins-que-rien. Quand on sort, on est obligé de laisser un adulte dans la maison par peur d’un nouveau cambriolage ».

    Source

  • Les Balkans en état d’alerte

     

    Des policiers macédoniens tués par un groupe armé en provenance du Kosovo

    Un accrochage sanglant a eu lieu samedi entre la police macédonienne et des assaillants retranchés dans un quartier musulman. La Macédoine évoque une attaque terroriste pilotée depuis le Kosovo voisin. L’inquiétude est à son comble dans les Balkans.

    Nouvelle tension dans les Balkans. Cinq policiers de Macédoine, une des républiques issues de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie, ont été tués et une trentaine de policiers ont été blessées samedi dans des accrochages avec un « groupe armé venu d’un pays voisin », qui pourrait être le Kosovo, même si ce pays n’est pas officiellement nommé.

    Les affrontements auraient également fait un nombre indéterminé de victimes du côté des « terroristes », selon la terminologie macédonienne. La presse locale parle de cinq morts.

    « Cinq policiers ont été tués dans des échanges de tirs avec des terroristes », a ainsi déclaré la ministre macédonienne de l’Intérieur, Gordana Jankuloska.

    Les accrochages ont eu lieu dans un quartier albanais musulman de la ville de Kumanovo, située au nord du pays, à la frontière avec le Kosovo, pays dont l’écrasante majorité de la population est musulmane albanaise alors que l’ex-république yougoslave de Macédoine compte 2,1 millions d’habitants à majorité slave orthodoxe.

    Lire la suite de l’article sur leparisien.fr

     

    E&R

  • Violents combats au nord de la Macédoine

    http://www.lefigaro.fr/international/2015/05/10/01003-20150510ARTFIG00147-violents-combats-dans-le-nord-de-la-macedoine.php

  • Etats-Unis : deux suspects arrêtés après le meurtre de deux policiers

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    Deux policiers ont été tués par balle samedi dans le Mississippi, où deux suspects ont été arrêtés dimanche au terme d'une chasse à l'homme.

     

    10 Mai 2015, 08h55 | MAJ : 10 Mai 2015, 14h18

     

  • L’Europe rappelle à Cameron qu’elle est anti-démocratique

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    10/05/2015 – EUROPE (NOVOpress)
    Au lendemain de la victoire des conservateurs aux législatives Britanniques, Hollande « rappelle » à Cameron qu’il y a des « règles en Europe ».

    Le Premier ministre britannique a réaffirmé sa volonté d’organiser un référendum pour ou contre la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne d’ici à 2017. Une volonté démocratique inacceptable pour les européistes, qui a aussitôt suscité la réaction du président français.
    Diplomatiquement, François Hollande a parlé de « concertation » et de « dialogue », mais le rappel à l’ordre de Hollande évoque celui de Junkers à l’encontre de la Grèce :

    Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens

    Cela se confirme, la seule évocation d’un appel au peuple rend aussitôt nerveux nos chers eurocrates…

  • Une jurée exclue du tribunal pour avoir refusé d'enlever son voile pour prêter serment

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/09/01016-20150509ARTFIG00008-une-juree-exclue-du-tribunal-pour-avoir-refuse-d-enlever-son-voile-pour-preter-serment.php

  • « Les blancs se sont eux-mêmes mis hors humanité. »


    Décryptage 25 février 2015 : Maryse Duhamel par martinique1ere

    16h17

    Maryse Duhamel, avocate au barreau de Fort-de-France (Martinique), également membre du MIR (Mouvement International pour les Réparations) était invitée le 25 février 2015 sur Martinique 1ère (une radio généraliste publique française de proximité de France Télévisions).


    Décryptage 25 février 2015 : Maryse Duhamel par martinique1ere

     

    2min12 : « L’Europe, les européens, ont été les premiers et les seuls, à établir leur fondement même de leur vision du monde sur la racialisation des rapports humains. C’est à dire qu’ils ont crée le concept identitaire de race. Un européen se définit comme étant un être racial et donc définit les autres comme étant des êtres raciaux. »

    2min46 : « L’Europe, l’un des plus petit continent, est le seul à être allé partout dans le monde massacrer et prédater. »

    4min15 : « Nous, non blanc, nous avons notre vision du monde, qui consiste à dire qu’il n’y a pas de race. Qui consiste à dire que l’autre en face de moi, c’est moi. [...] Un blanc n’est pas capable de se reconnaitre dans un noir. »

    6min :

    « Le système de civilisation de la France et de l’Europe en général est un système raciste. Le corpus juridique, les institutions juridiques et judiciaires de la France sont des institutions racistes ».

    7min31 : « Les blancs se sont eux-mêmes mis hors humanité. A partir du moment où ils disent qu’ils ont une identité raciale, leur identité raciale n’est plus humaine parce que l’être humain n’est pas racialisé. Ils ont racialisé leurs rapports aux autres mais cette racialisation est illusoire, parce que la race en tant que telle n’existe pas. »

    8min :

    « Regardez : ils se prétendent de race blanche, et quand ils se mélangent avec une autre – ce qu’ils appellent « race » -, l’enfant qui en sort n’est pas blanc. Ca veut dire qu’ils ne sont même pas capable de transmettre la race à laquelle ils prétendent appartenir. »

    Merci Cgrave

  • La Bravade de Saint-Tropez (2012)

  • Christiane Taubira va nous dire combien de fois qu'elle est noire et qu'il y a eu l'esclavage?

    Posté le 9 mai 2015 à 16h48 | Lien permanent | Commentaires (2)

      

    Coup de gueule de Philippe Bilger :

    "On va entendre parler longtemps du racisme et de l'antisémitisme par Christiane Taubira ? Elle va nous dire combien de fois qu'elle est noire et qu'il y a eu l'esclavage? Elle va nous contraindre à nous répéter dix, cent, mille fois? (...)

    Christiane Taubira est un très mauvais ministre. Intelligente et capable d'introspection, elle le sent car, sinon, s'abandonnerait-elle avec une telle impudeur, une indécence aussi suffisante, à cette revendication compassionnelle qui la conduit jusqu'au délire? A ce paroxysme d'émotion qui ne vise qu'à brouiller les pistes et à interdire à la raison de la juger à la fois flamboyante et calamiteuse?

    De la même manière que son dogmatisme compassionnel et unilatéral fait des ravages parce qu'il a rendu sa politique pénale hémiplégique, par contagion elle voudrait nous faire pleurer sur elle.

    Lire ses propos dans Paris Match relève d'un exercice qui laisse pantois. Déjà, je l'avais retrouvée telle qu'en elle-même quand elle avait affirmé que si elle n'avait pas été ministre, elle aurait désapprouvé la loi sur le Renseignement. Ce n'est pas sa liberté d'expression si confortable qu'il convient de saluer mais son hypocrisie quiète qu'il faut dénoncer, cette volonté, qui ne lui coûte rien puisqu'on la conserve comme une icône à usage idéologique, de jouer en permanence sur deux tableaux, sur un double registre, ici et là, dedans et dehors. Pour recueillir, sans aucun risque pour elle, les applaudissements des deux camps. Tout cela ne révèle aucune indépendance - car une indépendance qui n'a pas à être conquise ni sauvegardée n'est que de la poudre à l'esprit - mais la sûreté de soi d'une femme qui ne crispe même plus le pouvoir puisqu'il a décrété qu'elle était intouchable. Il fait avec elle parce que dans son arbitrage pervers elle sert plus la gauche qu'elle ne dessert les citoyens.

    Cette compassion qu'elle appelle pour elle-même atteint des niveaux extravagants. Pour occulter ses échecs ministériels, elle se compare à Roger Salengro et évoquant le suicide de celui-ci en 1936, elle a l'audace de se projeter dans le même bain tragique. Pour nous faire frémir avec des périls imaginaires. Toute cette effervescence mélodramatique pour nous faire oublier qu'elle est une garde des Sceaux du verbe et du laxisme. Une imposture.

    Elle exagère la portée des critiques personnelles qui lui sont adressées et des atteintes qui l'offensent intimement pour se camper en une sorte de Cyrano féminin du pauvre. Elle amplifie ses blessures pour se surestimer en résistante. Elle se fait passer pour une victime pour démontrer qu'elle serait une héroïne.

    Elle n'est rien d'autre qu'une ministre choyée par le pouvoir mais catastrophique pour le pays. Désespérant le peuple. Cela ne rend pas moins indigne le racisme dont elle a été l'objet. Mais de grâce qu'elle ne nous fasse pas l'article. Je ne confondrai jamais ce qu'elle a subi avec ce qu'elle fait endurer à ses concitoyens."

    Philippe Carhon

    Le Salon Beige

  • ETRE FRANCAIS

    Fondation Polémia

  • Tenez bon, Robert Ménard ! Le pays réel est derrière vous !

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    55% des Français sont favorables aux statistiques ethniques  (sondage)

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    Source : Boulevard Voltaire – « Tenez bon, Robert Ménard ! Le pays réel est derrière vous ! »

    La bien-pensance a trouvé un nouvel os à ronger : en cause, les déclarations choc de Robert Ménard, maire de Béziers, relatives à ce que la presse appelle « le fichage des enfants musulmans ». Les chiens sont lâchés, la meute est déchaînée !

    Retour sur les faits : lundi 4 mai, sur le plateau de « Mots croisés », Robert Ménard déclare que 64,6 % des élèves des écoles de sa ville sont musulmans. Plus tard, il indique : « Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit mais on le fait. » Le lendemain, chez Bourdin (BFM TV), il explique : « Il faut aider les enfants […] d’origine musulmane, maghrébine » car « quand dans des écoles, vous avez plus de 80 % d’enfants qui sont d’origine musulmane, maghrébine, vous n’intégrez plus personne. Qui en paie le prix ? Les enfants en question. »

    Face au tollé provoqué par ces propos, la mairie de Béziers a expliqué au cours d’une conférence de presse : « La mairie de Béziers ne constitue pas et n’a jamais constitué de fichiers des enfants scolarisés dans les écoles publiques de la ville. Le voudrait-elle qu’elle n’en a d’ailleurs pas les moyens. Il ne peut donc exister aucun “fichage” des enfants, musulmans ou non. Le seul fichier existant à notre connaissance recensant les élèves des écoles publiques de la ville est celui de l’Éducation nationale. C’est donc à elle, et elle seule, de rendre publique cette liste. Elle ne le fera certainement pas au prétexte de motifs juridiques. »

    Voilà pour les faits. Le déchaînement médiatico-politique n’a pas tardé. Toute la presse, ce mardi, parlait du « fichage des enfants musulmans », sans recul ni analyse des faits. Le Figaro.fr s’est, quant à lui, ridiculisé en titrant un article « L’esprit de 1939 est de retour : la sortie de Robert Ménard indigne la classe politique », reprenant ainsi un tweet de Taubira, aux références chronologiques douteuses : « L’esprit de 1939 est de retour, les mêmes vieux démons et ces balafres faites à la République. La même lâcheté sur des enfants. » D’Arabie saoudite, où il est en déplacement, François Hollande y est allé de son commentaire : « Le fichage d’élèves est contraire à toutes les valeurs de la République. » Bref, c’est la curée.

    Que dit la loi ? L’article 8-I de la loi du 6 janvier 1978 stipule : « Il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, […] des personnes […] » L’article 226-1 du Code Pénal dispose que « le fait, y compris par négligence, de procéder ou de faire procéder à des traitements de données à caractère personnel sans qu’aient été respectées les formalités préalables à leur mise en œuvre prévues par la loi est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 300.000 euros d’amende ».

     

    Avec une stupéfiante réactivité, la justice s’est saisie de la question, et une perquisition a été effectuée dans les locaux de la ville.

    Pourtant, Robert Ménard peut-il être poursuivi pour des faits de cette nature ? La question essentielle est simple : au-delà de toute considération politique, le premier magistrat de la ville a-t-il mis en place, sous son autorité, un fichier destiné à recenser les élèves de confession musulmane ? L’intéressé affirme que non, en rappelant simplement qu’il est en possession des listes d’élèves diffusées par l’Éducation nationale, ce qui, en soi, n’est pas un délit. C’est à partir de ces listes qu’il déduit, au simple examen des prénoms, la proportion d’enfants d’origine immigrée dans les classes de la ville. La même opération se fait aisément dans les tribunaux, où les avocats peuvent consulter le rôle des audiences correctionnelles affichées à la porte des salles d’audience, et en déduire ce qu’ils veulent quant à l’origine ethnique des prévenus ! Il n’y a là ni discrimination, ni traitement informatisé d’informations à caractère racial ; simplement mise à disposition, pour des raisons pratiques évidentes, d’informations brutes que chacun interprète comme il l’entend. De là à y voir un délit pénal…

    Par ailleurs, la seule constatation de ces faits ne constitue pas une discrimination interdite par la loi ! Ces données, accessibles aux personnes concernées, ne servent pas à mettre en place des politiques d’exclusion. Il apparaît donc délirant que des poursuites soient engagées sur la foi de simples déclarations qui, pour choquer les médias et la classe politique, ne sont que la constatation d’un état de fait.

    Mais, sur le plan politique, c’est la foire aux hypocrites. Car nos dirigeants ne sont pas en reste. En juin 2009, Manuel Valls, maire d’Évry, avait demandé qu’on rajoute « quelques blancs, quelques whites, quelques blancos » dans une brocante d’Évry.

    Interrogé sur cette phrase, il affirmait : « Je l’assume totalement. » En décembre 2009, il ajoutait : « Il faut relancer le débat sur les statistiques ethniques et je présenterai un projet de loi en ce sens à l’Assemblée nationale en début d’année prochaine. Pour certains, les statistiques ethniques mettraient en cause les valeurs de la République, alors qu’au contraire, c’est l’absence de mesures concrètes qui est à craindre. »

    Le 30 mai 2012, Libération publiait un article relatif à la diversité ethnique dans les cabinets ministériels. Avec cette phrase essentielle : « La diversité est, elle, par définition plus difficile à mesurer. Nous avons opté pour la méthode utilisée par l’Observatoire des discriminations, consistant à répertorier les prénoms non francophones. Parmi les 140 prénoms dans les nominations publiées au JO, pour l’instant seuls cinq ont une consonance non francophone. »

    Qu’est-ce que cela, sinon l’utilisation de données publiques à partir desquelles les journalistes ont extrapolé une conclusion selon laquelle les Noirs et les Arabes n’étaient pas assez représentés au sein du gouvernement ? Qui a poursuivi Libération en justice ?

    Et comment apprécie-t-on le nombre de repas sans porc à distribuer dans les cantines, sinon en comptabilisant les élèves sur des bases ethno-religieuses ? Qui poursuit les maires qui se prêtent à cet exercice ?

    Ça suffit ! Une telle hypocrisie est insupportable ! Robert Ménard a jeté un gros pavé dans la mare, et il risque d’en subir les conséquences longtemps. Au moins a-t-il eu le courage de dire la vérité sur des faits que chacun connaît, comptabilise, analyse et déplore in petto. Mais rien ne sera pardonné à un maire élu triomphalement « avec le soutien du Front national ». Tenez bon, Robert ! Le pays réel est derrière vous !

     

    François Teutsch

  • « Art contemporain » : une église du Xe siècle transformée en mosquée à Venise

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    09/05/2015 – MONDE (NOVOpress)
    Une église vénitienne transformée en mosquée ? il paraît que c’est de l’art et que c’est provisoire. Les musulmans de Venise espèrent bien que « l’installation » sera définitive.

    Il paraît que c’est de l’art. Dans le cadre de la Biennale de Venise, « l’artiste islando-suisse Christoph Büchel » a eu l’idée de transformer en mosquée l’église historique de Sainte Marie de la Miséricorde (fondée au Xe siècle, transformée au XIIIe puis au XVIIe siècle), qui est fermée au culte depuis 1969. Un grand tapis a été placé en direction de la Mecque les murs ont été recouverts de panneaux portant des versets du Coran, et un mihrab a été installé pour cacher le crucifix de l’autel. Les visiteurs doivent se déchausser et des foulards sont distribués aux femmes à l’entrée pour qu’elles se voilent. L’ensemble a été baptisé « The Mosque » (avec majuscules et en anglais). « La cible de l’artiste est l’islamophobie qui se répand ».

    L’idée a séduit les responsables islandais Björg Stefansdottir et Nina Magnusdottir, qui ont décidé de faire de « The Mosque » le pavillon national islandais à la Biennale, en « impliquant aussi les communautés musulmanes de Reykjavik et de Venise » – il y en a décidément partout en Europe. La « transformation » durera tout le temps de la Biennale, c’est-à-dire jusqu’au 22 novembre.
    Le ministre islandais de l’Instruction publique, Illugi Gunnarsson, dit espérer que « The Mosque » « apporte une contribution positive au niveau international. Dans notre pays, le dialogue est ouvert ». Des « initiatives d’échange interculturel » auront lieu avec la participation des communautés musulmanes. Pour le président de la communauté musulmane de Venise, Mohamed Amin Al Ahdab, « ce projet est un geste qui aura plus d’impact que cent conférences sur le dialogue entre les cultures ».

    Comme l’explique Il Gazzettino, le grand quotidien régional, il s’agit officiellement d’une « installation artistique », qui ne demandait que des autorisations administratives minimales, mais elle fonctionnera comme une mosquée temporaire. L’imam de Venise, Hamad Mahamed, a déjà annoncé la prière du vendredi pour la semaine prochaine. Aussi suscite-t-elle l’inquiétude de la police, soucieuse d’éviter à la fois « de possibles infiltrations d’extrémistes » et les réactions d’opposants aux mosquées.

    Dans toute l’histoire de Venise, malgré le rôle de la cité dans les échanges commerciaux, voire culturels, avec le monde islamique, il n’y a jamais eu de mosquée. « Ce que n’avaient pu faire les siècles », commente pompeusement le journaliste d’Il Gazzettino, « l’art y est parvenu ». Aussi Il Giornale n’hésite-t-il pas à titrer :

    L’Islam débarque à Venise : voici la première mosquée.

    L’imam Hamad Mahamed et les 20 000 musulmans de la ville sont bien déterminés à rendre l’expérience permanente, même une fois la Biennale achevée. Ils réclament depuis plusieurs années « une vraie mosquée dans le centre historique ». Durant la Biennale de Venise », escompte Bach Abdallah, de la communauté musulmane de Mestre, « il y a les ministres de beaucoup de pays qui pourraient être intéressés par notre cas et décider de financer le projet ». Santa Maria della Misericordia transformée définitivement en mosquée avec l’argent du Qatar, voilà leur espoir.

    Crédit photo Didier Descouens via Wikimedia Commons (CC) : « Abbazia della Misericordia Venezia »