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  • Valls avertit sur le risque d’attentats chimiques et bactériologiques




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    Manuel Valls a averti jeudi du risque d’attentat avec des « armes chimiques ou bactériologiques », dans son discours devant l’Assemblée nationale sur la prolongation de l’état d’urgence. « Il ne faut aujourd’hui rien exclure. Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s’imposent mais nous savons et nous l’avons à l’esprit. Il peut y avoir aussi le risque d’armes chimiques ou bactériologiques », a déclaré le Premier ministre.

    NdB: Valls en dit trop ou pas assez...

  • Un autre son de cloche sur l’attentat de Paris en 10 minutes avec Gearóid Ó Colmáin

     




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    Le journaliste Gearóid Ó Colmáin exprime ses doutes et délivre une analyse discordante de l’ambiance actuelle sur les raisons pour lesquelles les attentats de Paris ont eu lieu. La France est mise sous pression avec l’objectif de terroriser la population en aggravant les risques de basculer dans la guerre civile, affirme-t-il.

    NDF

  • Valls évoque des risques d'attaques aux armes chimiques

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/video-attentats-valls-evoque-un-risque-d-attaques-chimiques-19-11-2015-5292533.php

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  • Entretien avec Robert Ménard :« Continuer de laisser entrer ces migrants est une folie absolue »

     

    Au lendemain de la réunion du Congrès de Versailles, quelle est votre réaction ?

    François Hollande n’est décidément ni Clemenceau ni de Gaulle. Certes, nous le savions. Sa prodigieuse faculté à exprimer le vide sur un ton monocorde terrasse depuis trois ans les auditoires les moins défavorables. Mais, devant des épreuves historiques, il arrive parfois que des êtres parviennent à s’élever au-dessus d’eux-mêmes et se révèlent des chefs. Or, hier, nulle révélation, mais la confirmation que François Hollande est un homme politique de la Ve République décadente. Un homme politique qui lit mal un texte mal écrit. Un texte parfois même odieux. Je m’étonne que personne n’ait relevé cette phrase : « Nous allons donner les moyens de garantir encore une fois la sécurité de nos concitoyens. » Encore une fois ? Les familles des morts de vendredi apprécieront…

    Mais sur le fond ?

    Il y a deux volets dans le discours de Hollande. Les annonces et leur contexte idéologique. Pour ce qui est des annonces, il suffit de dire que nombre d’entre elles sont prônées par le Front national depuis des années sous les insultes et les quolibets de la gauche comme de l’ex-UMP. Mais l’ensemble reste insuffisant. Combien faudra-t-il de morts pour que le Président persiste à ne pas placer en détention tous les fichés S ? On m’objectera que diverses conventions ou traités internationaux interdisent cette détention collective et préventive. L’argument ne tient pas. D’abord, parce que certaines des mesures annoncées hier par François Hollande sont, elles-mêmes, en contravention avec ces traités. Ensuite, parce que les traités ne sont jamais que des règles du jeu que l’on peut remplacer par d’autres.

    Pour ce qui est du débat sur la révision de la Constitution, il est affaire de spécialistes. S’il s’agit d’aiguiser le droit pour mieux frapper de notre épée, faisons-le.

    J’en viens maintenant à l’idéologie qui structure ce discours. Je passe sur le côté « Génération Bataclan » qui n’est qu’une transposition de toutes les balivernes servies dans la presse de gauche depuis vendredi. L’important est ailleurs. Il est dans le déni de ce qu’est notre ennemi. Je cite : « Nous ne sommes pas engagés dans une guerre de civilisation, parce que ces assassins n’en représentent aucune. » S’il s’agit de dire que les terroristes agissent comme des barbares, à rebours de la civilisation européenne qui, depuis plusieurs siècles, a codifié la guerre, certes. Mais ce n’est évidemment pas ce que veut dire Hollande. Lui veut innocenter l’islam de toute culpabilité. Or, si la chose peut être vraie pour ce qui est de l’islam officiel de Paris, cette innocence n’est guère évidente pour celui – ou ceux – de Libye, d’Afrique subsaharienne ou du Moyen-Orient. Des islams que nous importons et ne cessons d’importer depuis des décennies au gré des vagues migratoires.

    Naturellement, Hollande ne peut cesser ce déni de réalité car celui-ci est directement en lien avec une autre partie de son discours : « Nous éradiquerons le terrorisme pour que la circulation des personnes, le brassage des cultures demeurent possibles. » Pas un instant il ne se rend compte que c’est précisément la libre entrée sur notre sol, cette cohabitation imposée de communautés, qui facilite ce terrorisme et même, d’une certaine manière, le crée.

    Pourtant François Hollande dit vrai lorsqu’il affirme : « Ce sont des Français qui ont tué vendredi d’autres Français. » 

    Oui, il dit vrai. Mais il serait encore plus juste que vrai de dire : ce sont des individus naturalisés ou ayant obtenu notre nationalité par droit du sol, mais appartenant à des peuples, à des cultures différentes, qui ont tué vendredi des Français de souche, de « toujours » pour parler comme Bartolone, des touristes et d’autres Français d’origine étrangère.

    Et pourquoi ces meurtres ? Pas parce que la France, c’est la musique, les femmes et le vin ; ça, c’est une vision américanisée des Français. Mais parce que, pour le monde musulman, la France et l’Europe, c’est l’ennemi depuis plus de 1.000 ans. Les hommes de Daech ont une vision civilisationnelle. On peut la juger pervertie, stupide ou pertinente, peu importe. Eux pensent aux croisades, à la colonisation, etc. À cette vision civilisationnelle dure, Hollande n’oppose rien, sinon le mou et le flou du discours républicain qui n’est que la version de gauche du discours mondialiste de la Commission européenne.

    Autre sujet que les médias tentent d’escamoter : la présence de terroristes parmi les migrants… L’Europe de l’Est ne souhaite pas la bienvenue à ces derniers. L’Union européenne proclame que rien ne doit changer et que nous ne devons pas fermer nos portes.

    Il faut être incroyablement naïf pour imaginer que parmi les millions de migrants, il n’y a pas, non seulement des terroristes, mais aussi une forte minorité favorable à cet islam qui nous fait la guerre. Je dis minorité mais, en réalité, personne ne peut prouver que ce n’est pas une majorité. Alors, dans ces conditions, continuer de laisser entrer ces migrants, vouloir les répartir dans toutes les provinces françaises, est une folie absolue.

    J’ai été critiqué en septembre pour avoir protesté contre des clandestins syriens qui squattaient des HLM. J’ignore qui ils sont vraiment. Mais ce qui m’épouvante, c’est que l’État français n’en sache pas plus que moi. Ces gens prétendent venir de Homs. Or, cette ville est libérée des islamistes depuis un an. Alors qui ou que fuient-ils ? La misère ? Soit. Pour certaines familles, on peut le croire. Mais pour les hommes jeunes, on fait quoi ? On allume un cierge ou bien on attend un prochain attentat pour allumer une bougie ?

    Or, l’État ne fait rien. Pourquoi ? Parce que prendre les bonnes décisions aujourd’hui reviendrait à montrer du doigt toutes les mauvaises décisions d’hier et, donc, ceux qui les ont prises. Cela consisterait à revenir sur quarante ans de politique d’immigration. Et cela, ni Hollande ni Juppé ni Sarkozy ne le feront. Plutôt laisser crever des Français !

    BOULEVARD VOLTAIRE

  • Voilée, la voisine ? Non : a-no-nyme

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    Voilà donc où en sont encore nos médias. Pas de détonateur de conscience après ce vendredi 13.

    Mercredi 18 novembre, la France se réveille une fois encore en état de guerre. Dans un état d’urgence.

    Saint-Denis, prise d’assaut, des forces armées et des scènes de guerre en pleine ville. À quelques mètres de la basilique où reposent les rois de France, des représentants d’un État qu’ils voudraient islamique, sont en cours d’arrestation. Grand écart de l’Histoire. Saccage de nos fondamentaux.

    Les Français ont envie de mettre un visage sur les bouchers du 13 novembre.

    On les pensait en Belgique, ils sont chez nous. De toutes façons, l’absence de frontières leur permet de voyager comme des courants d’air, aussi facilement qu’un tour-opérateur, tarif famille nombreuse pour les plus malins.

    Saint-Denis, pour parodier notre Premier ministre, ça manque de « white », pas beaucoup de « blancos », alors les médias qui étirent le peu d’info dont ils disposent depuis l’aube cherchent des témoignages.

    Coup de chance et premier coup de bluff, ils tombent sur le propriétaire de l’appartement où les assaillants tentent un carnage à coups de kalachnikov, kamikaze et ceinture d’explosifs.

    Le brave gars a « voulu rendre service » et voilà où ça le mène d’avoir prêté son appartement à des copains de copains. Lui, il dormait depuis vendredi, il se réveille ce matin, avec des terroristes islamiques dans sa salle de bains. C’est ballot.

    Les médias nous diffusent l’image, le gars est menotté dans la foulée par la police qui n’a pas l’air de partager son sens de l’accueil.

    Le plus beau (grave) est à venir. Une voisine interviewée par toutes les télés de France nous raconte « quelle était en panique ». Sauf qu’elle est surtout voilée. Elle maintient d’ailleurs ostensiblement son voile noir pour ne laisser paraître que les yeux.

    Et les micros complices se tendent vers ce moment de vivre ensemble.

    On hésite entre irresponsabilité, provocation, inconséquence. Mettez-moi les trois.

    Choisir délibérément de lui donner la parole, c’est considérer l’accoutrement comme normal. Une leçon inversée d’intégration ; au spectateur de s’adapter.

    Mais nous ne sommes pas au bout de l’absurde : pour mettre fin « aux propos haineux », i>Télé déclare que « cette femme ne porte pas de niqab, elle a mis ce voile pour rester anonyme ».

    Anonyme en témoignant devant une forêt de micros et de caméras ? Anonyme en laissant son adresse, puisque se présentant comme « voisine » de l’appartement assailli ? Ou anonyme, opportunément, pour couper court à l’indignation de spectateurs plus inquiets que « haineux », qui auraient aimé ne pas être pris pour les crétins du jour ?

    Voilà donc où en sont encore nos médias. Pas de détonateur de conscience après ce vendredi 13.

    Les 129 morts d’être sortis boire un verre ou écouter de la musique auraient mérité cette décence : la mise entre parenthèses du « pas d’amalgame », l’arrêt de perfusions du « vivre ensemble ». Le principe de précaution ramené à l’état de nécessité.

    Histoire de se poser les vraies questions et d’éviter de nous prendre pour des c…

     
    BOULEVARD VOLTAIRE
  • Comment survivre à une attaque terroriste pour les nuls

    http://insolentiae.com/2015/11/17/que-faire-en-cas-dattaque-les-20-conseils-pour-sauver-votre-vie-et-celles-des-autres-par-charles-sannat/

    (merci à Dirk)

  • Saint-Denis: mort confirmée d'Abaaoud, "cerveau" des attentats

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/video-assaut-de-saint-denis-mort-confirmee-d-abaaoud-cerveau-des-attentats-19-11-2015-5292917.php

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  • Tribune libre de Marine Le Pen au Time (VO et VF)

      Tribunes libres / 18 novembre 2015 / Étiquettes : /

    Marine Le Pen: How France Will Conquer the Enemies of Liberty

    For the sixth time in a year, Islamic terrorism has struck France—and this time more viciously than ever before. Since then, from all corners of the world, there have been countless outpourings of friendship, salutation, and support for the admirable courage with which the French people have faced these trials. Everywhere it is sung, the Marseillaise embodies our universal determination, our unwillingness to yield to the barbarism of Islamic fundamentalism.
    Lire la suite sur le site du Time

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    Traduction

    Le 13 novembre, pour la sixième fois en un an, le terrorisme islamiste a frappé la France, et cette fois plus durement que jamais.

    Depuis, partout dans le monde, les témoignages d’amitié se multiplient pour saluer notre pays et soutenir le courage admirable avec lequel le peuple de France affronte ces événements. Partout où elle est chantée, la Marseillaise incarne notre détermination universelle, notre volonté de refuser de baisser les bras devant la barbarie du fondamentalisme islamique.

    De Gaulle disait : « Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde », et je suis convaincue qu’en nous livrant ce formidable témoignage de soutien, le monde a ressenti une part de cette vérité.

    Pourtant, si les ennemis de la liberté ont décidé de frapper la France avec cette barbarie, c’est que nous Français, avons oublié, ces dernières décennies, que la liberté s’organise, la liberté se défend, la liberté est l’expression d’une force qui se construit et non d’une faiblesse qui s’installe.

    La liberté s’exerce dans le cadre d’une communauté nationale, armée de principes de bon sens, sans aucune connotation de haine, comme la définition d’un territoire et de frontières nationales, la définition de nos valeurs, de notre art de vivre, si apprécié partout dans le monde.

    Trop souvent, nous avons cédé à la facilité en confondant les lois universelles de l’hospitalité avec l’accueil à l’aveugle de tous ceux qui venaient en France sans chercher à aimer notre mode de vie.

    Aujourd’hui, sous la pression insensée d’une Union Européenne qui la rend vulnérable et moins libre, la France se trouve face à la cruelle réalité : il suffit d’une dizaine de terroristes, pour les uns de nationalité française sans en avoir l’âme, pour les autres profitant de la crise migratoire gérée de manière irresponsable, pour ôter la vie à au moins 129 de nos compatriotes. Il nous appartient d’affirmer sans hésitation que la liberté de la France s’est construite depuis des siècles dans la lucidité et le sens du collectif. Cela s’appelle la nation.

    De là découle une série de mesures de bon sens : le réinvestissement dans nos forces de police, dans nos douanes, dans notre armée, après une décennie de choix budgétaires désastreux. Nous demandons aussi le retour de nos frontières nationales de façon définitive, la déchéance de la nationalité française pour les djihadistes binationaux, car ils ne méritent pas d’être français, la fermeture rapide de ces lieux de haine que sont les mosquées radicales, l’arrêt de l’accueil de dizaines de milliers de migrants, notre souveraineté migratoire par rapport à l’Union Européenne.

    De là découle également une série de mesures de clarification sur l’Islam en France : oui, il est temps que nos compatriotes musulmans ne soient plus pris en otage par des islamistes radicaux : c’est la Loi et l’application ferme de la laïcité qui les libéreront.

    Mais il y a plus : les menaces nous enjoignent à parler à tous les acteurs engagés dans la lutte contre le fondamentalisme islamique. Depuis longtemps je réclame une révision de la diplomatie française en Afrique et au Moyen-Orient : arrêtons de déstabiliser les Etats, comme Nicolas Sarkozy le fit dramatiquement en Libye en 2011, travaillons avec la Russie, la Syrie, l’Iran, et les puissances occidentales comme les Etats-Unis qui combattent l’islamisme radical. Cessons les guerres froides surannées et les relations incestueuses avec des pays douteux, je pense à la Turquie ou au Qatar.

    La France a connu de nombreuses épreuves dans sa très longue histoire. Mais aucune faiblesse n’a jamais entamé sa capacité de rebond, et nombreux dans le monde savent qu’une France fidèle à elle-même et maîtresse de son destin est indispensable à l’équilibre du monde. Soyons debout, nous-mêmes. Ce sera notre meilleure façon d’anéantir définitivement le fondamentalisme et les ennemis de la Liberté.

  • Montbrial : Il y a « plusieurs dizaines de milliers » de « musulmans radicaux » qui soutiennent les djihadistes

     

    20h54

    Thibault de Montbrial déclare sur RMC dans les grande gueule émission du 18/11/2015 que d’après les renseignement généraux il y aurais plusieurs dizaines de milliers de sympathisants et de soutien logistique potentiel dans la population musulmane française pour les jihadites des attentats.

  • Histoire de La Marseillaise

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Marseillaise#.C2.AB_Qu.27un_sang_impur_abreuve_nos_sillons_.C2.BB.2C_pol.C3.A9miques_et_critiques

    Pils_-_Rouget_de_Lisle_chantant_la_Marseillaise.jpg

    Rouget de Lisle chantant La Marseillaise 

     

  • Une marche aux flambeaux anti-immigration en Lettonie

    http://fr.sputniknews.com/international/20151118/1019637358/lettonie-marche-flambeaux-refugies.html

  • Un prince saoudien arrêté avec deux tonnes de Captagon

     

    La drogue était destinée aux mercenaires de l’État islamique

    Deux tonnes de pilules de Captagon et des poussières de cocaïne, le tout dans 40 valises. Au Liban, les Stups ont fait mouche avec cette saisie record. Au Royaume wahhabite en revanche, l’arrestation lundi à Beyrouth du prince saoudien Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz pour trafic de drogue fait tache. L’émir a été pris la main dans ses (gros) sacs, en partance pour Riyad à bord d’un jet privé.

     

    Les frasques du jeune souverain de 29 ans lui vaudront-elles la décapitation dans son pays ? Probablement pas, Sa Majesté a des relations. Et au pays de toutes les interdictions, le Captagon est légion. Cinquante-cinq millions de ces comprimés supprimant la douleur et la fatigue tout en boostant les performances sexuelles sont saisis chaque année en Arabie saoudite, selon un rapport des Nations unies.

    Très prisée dans les pays du Golfe, cette drogue stimulante produite à partir d’une molécule amphétaminique nommée Fénéthylline est aussi très appréciée des djihadistes du groupe État islamique (Daech). Plus de coups de barre, plus de sentiments (des fois qu’ils en aient encore), plus faim, plus mal et même plus peur. Idéal pour commettre l’indicible tout en restant de bonne humeur. Daech, qui prohibe pourtant officiellement le recours aux paradis artificiels, en a fait l’une de ses spécialités.

     

    Production « délocalisée » en Syrie

    Créé dans les années 60, le Captagon était prescrit pour traiter notamment l’hyperactivité et la narcolepsie, avant d’être considéré comme substance fortement addictive et interdit dans plusieurs pays dès les années 80. Depuis, elle est devenue très populaire au Moyen-Orient où, selon l’OMS, les deux tiers des saisies mondiales ont été effectuées.

    Jusqu’en 2011, le Pays du Cèdre était le principal producteur de ce psychostimulant. Aujourd’hui, le Liban n’est plus que la plaque tournante du trafic de Captagon. Sa fabrication a été « délocalisée » en Syrie, expliquait cet été un responsable de l’unité de contrôle des drogues libanais interrogé par l’agence Reuters.

     

    Juteux trafic

    En plus de doper les combattants de tous bords, en Syrie et en Irak, cette drogue a créé une véritable économie de guerre dans la région, affirme pour sa part Radwan Mortada, journaliste libanais et spécialiste des groupes djihadistes, devant les caméras d’Arte. Il ajoute que l’argent généré par le trafic de Captagon sert aussi à financer le conflit syrien. Si une partie de la production est consommée sur place par les milices, l’autre part à l’exportation, notamment vers les pays du Golfe, (Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis) où la pilule miracle se revend plus de 20 francs suisses à l’unité, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC).

    Un sac de 200 000 pilules rapporterait un demi-million de dollars et il ne suffirait que de quelques milliers de dollars pour le produire. De plus, l’élaboration de la « potion magique des djihadistes », comme on la surnomme, ne nécessite qu’une maîtrise des bases de la chimie et peu de matériel, précise encore Radwan Mortada.

    Le Captagon offre donc une source de revenu considérable au groupe État islamique. Qui plus est quand on a les princes du pays de l’or noir comme principaux clients. De là à parler de sponsoring, il n’y a qu’un pas que l’on serait tenté de franchir.

  • Régionales : Ravier (FN) suspecte Valls de préparer un «bourrage d'urnes»

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    LE SCAN POLITIQUE - Le sénateur-maire de Marseille, tête de liste départementale dans les Bouches-du-Rhône pour le scrutin de décembre prochain, invite ses militants à surveiller les bureaux de vote lors du dépouillement.

     
     
     

    «Il faut tout faire pour empêcher le FN de gagner une seule région». Martelée depuis plusieurs semaines par Manuel Valls, cette petite phrase semble avoir été interprétée au pied de la lettre par les responsables du parti de Marine Le Pen. Ainsi Stéphane Ravier, le sénateur-maire de secteur à Marseille et tête de liste départementale dans les Bouches-du-Rhône aux prochaines régionales, a-t-il fait part de ses craintes de voir le premier ministre, procéder à des «bourrages d'urnes» au scrutin de décembre.

    Une position venue expliciter un sous-entendu exprimé plus tôt, en marge d'une réunion organisée à Aix-en-Provence, par la candidate tête de liste dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), Marion Maréchal-Le Pen. «Il va falloir être dans les bureaux de vote pour les surveiller. Ils sont capables de tout!», a-t-il enjoint à ses militants, en visant l'exécutif. «Lorsqu'ils sont en danger, ils sont prêts à tout!», aurait-il encore relancé, selon le verbatim rapporté par le compte de soutien «@_Avec Marion».

     

    Au Scan, le parlementaire poursuit son raisonnement: «J'écoute et j'observe ce que dit et ce que fait Manuel Valls, et la conclusion que j'en tire est on ne peut plus claire: il n'exclut rien. Alors certes, il existe plusieurs manières de “bourrer les urnes”, et il est vrai que je me suis peut-être permis un raccourci un peu rapide avec cette formule...», reconnaît-il toutefois. Sans en démordre pour autant: «Je maintiens cependant qu'à ce niveau-là de détermination, on peut tout imaginer!»

    L'entourage de la jeune députée du Vaucluse, contacté par Le Scan, a de son côté tenu à se démarquer de ce qu'il appelle «les propos du sénateur». «Ils engagent celui qui les prononce», balaie-t-on d'abord. Avant de finalement concéder: «Mais nous avons constaté des choses un peu “spéciales” durant les départementales. Je peux donc comprendre ses craintes, et il a raison de les exprimer... Même si ça n'est pas le langage officiel de la campagne», conclut-on prudemment.

  • Marseille : un prof d'une école juive victime d'une agression au couteau

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    Patrouille de police sur le Vieux-Port le 17 novembre

     

     

     

    La vie de cet enseignant d'histoire n'est pas en danger. Ses trois agresseurs présumés, dont l'un portait un t-shirt aux couleurs de Daech, sont en fuite.

     
     

    Nouvelle agression antisémite à Marseille. Un homme de confession juive, a été victime ce mercredi soir vers 20 heures d'une violente agression dans le 13e arrondissement. En sortant du centre communautaire Yavné, qui comprend une synagogue et une école, cet enseignant d'histoire de 57 ans qui portait une kippa, a reçu plusieurs coups de couteau, au bras et à la jambe. Ses jours ne sont toutefois pas en danger.

    Ses agresseurs, au nombre de trois, auraient également proféré des propos antisémites. D'après le procureur Brice Robin cité par Reuters, l'un d'entre eux portait un t-shirt avec un sigle du groupe terroriste État islamique. Un autre aurait montré une photo sur son téléphone portable du terroriste Mohamed Merah, l'auteur d'une série d'attentats dans le sud de la France en 2012, dont la tuerie dans une école juive de Toulouse.

    Mis en fuite par la police

    Alertés par l'arrivée d'une patrouille de police, les trois hommes se seraient enfuis sur deux scooters. D'importants moyens policiers ont été déployés pour les retrouver et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a été aussitôt informé de cette agression, a précisé le préfet de police de la région, Laurent Nuñez. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a condamné cette attaque et exhorté la police à utiliser tous les moyens pour arrêter les assaillants.

    Cette agression survient quelques semaines après une autre attaque similaire. Le 24 octobre, un homme avait agressé trois juifs, blessant l'un d'eux avec un couteau, près d'une synagogue marseillaise. L'agresseur, âgé d'une trentaine d'années et connu des services de police, s'en était pris à deux personnes, dont le rabbin, près de cette synagogue. Un troisième fidèle, qui tentait de s'interposer, avait alors été frappé à coups de couteau. L'agresseur avait proféré des propos antisémites, réitérés devant les policiers qui l'avaient interpellé. Il avait été arrêté quelque temps après les faits, fortement alcoolisé. Le 29 octobre, il a été placé sous mandat de dépôt. Son jugement est prévu le 9 décembre.

    (Avec agences)

  • Saint-Denis : le patron du Raid raconte l'assaut heure par heure

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    Façade de l'appartement. Crédits photo : GONZALO FUENTES/REUTERS

     INTERVIEW - Jean-Michel Fauvergue, directeur du Raid, raconte en détail comment ses hommes ont mené l'assaut dans le nord de Paris. L'opération, qui a duré sept heures, a occasionné «des centaines de coups de feu» et blessé 5 hommes de l'unité d'élite de la police.

     
     

    LE FIGARO. - Que savez-vous avant de commencer l'assaut?

    Jean-Michel FAUVERGUE. - Au départ, on nous a dit qu'il y avait trois personnes à l'intérieur. On pense qu'il y a une femme et deux hommes radicalisés.

    Vous saviez que la femme portait un gilet explosif?

    Oui, on savait que les terroristes étaient sans doute armés de kalachnikov et de gilets explosifs.

    Abu Abdelhamid Abaaoud pouvait-il être présent?

    On savait qu'il était peut-être là. Les autres services nous avaient transmis cette information.

    Pouvez-vous nous raconter l'assaut?

    L'assaut commence à 4h16 et il dure tout le temps du siège. On décide de faire une ouverture de porte à l'explosif car c'est généralement efficace et sidérant pour les gens qui sont à l'intérieur. Malheureusement, comme ça arrive quelques fois, ça ne marche pas bien. La porte blindée s'ouvre mal. On a du mal à rentrer et donc l'effet de surprise n'existe pas et très rapidement nos gars sont pris dans des échanges de tirs nourris. On riposte.

    Les terroristes ont rapidement installé un porte-bouclier derrière la porte. Un porte bouclier assez lourd, posé sur une structure à roulettes. Ça n'est pas un bouclier sarcophage, mais ça y ressemble.

    L'échange de tirs dure entre une demi-heure et trois-quarts d'heure. Des centaines de coups de feu sont échangés. Les terroristes ont également lancé des grenades offensives. Puis les tirs deviennent plus sporadiques, entrecoupés de périodes de feu plus intenses.

    Après un long moment sans tir, on décide d'envoyer un chien pour qu'il fasse une reconnaissance des lieux. Malheureusement, Diesel, un chien d'attaque, est tué à la Brenneke.

    On avait auparavant placé 6 tireurs d'élite devant les ouvertures, sur des immeubles aux alentours. L'un de nos hommes voit un des terroristes, lui demande de lever les mains. Il ne le fait pas. Le tireur d'élite tire. Le terroriste est touché mais continue de riposter à la kalachnikov. Les échanges de tirs continuent assez longtemps.

    Puis la femme présente à l'intérieur envoie une longue rafale de tirs et s'ensuit une grande explosion. Les fenêtres, côté rue, volent en éclats. Un bout de corps, un morceau de colonne vertébrale, tombe sur une de nos voitures.

    La femme s'est-elle jetée sur les forces d'intervention?

    Non, nous sommes prudents. La femme s'est fait sauter toute seule dans l'appartement, en espérant que la force de l'explosion nous touche. Mais l'explosion ne nous a pas touchés, en revanche le choc a fait plier des murs porteurs. L'appartement est fragilisé mais il ne s'effondre pas.

    Nous sommes au milieu de la mission, il est environ 9 heures. Les tirs de kalachnikov se poursuivent. Puis nous n'entendons plus qu'une kalachnikov car la deuxième s'est tue.

    On décide alors de travailler à la grenade de 40mm. C'est une grenade qui contient 40 grammes d'explosif et qui sert à assourdir et à sidérer les assaillants. On en jette une vingtaine.

    Puis on continue la progression dans l'appartement. C'est une progression raisonnée.

    C'est-à-dire? Vous utilisez des moyens de reconnaissance?

    On avance prudemment dans l'appartement. On envoie un drone pour regarder à travers les vitres et les velux mais ça ne nous apprend pas grand-chose.

    On balance un premier robot muni d'une caméra pour faire une reconnaissance des lieux. Mais il est rapidement bloqué par les gravats. On emprunte un robot plus gros et plus haut, celui de la sécurité civile qui sert au déminage, mais il ne peut pas non plus progresser à cause des gravats. On n'arrive pas à le déployer.

    On s'aperçoit qu'il y a des trous un peu partout, dans le parquet. Alors on décide d'utiliser l'appartement du dessous, du deuxième étage, pour passer des perches dotées de caméras. On voit alors qu'un corps est passé du troisième au deuxième étage. Le cadavre est abîmé car il a sans doute pris des grenades et il a reçu une poutre lorsqu'il est tombé. Il n'est pas identifiable.

    On décide de repartir au troisième étage. D'autres personnes sont sur le palier, deux hommes se cachaient sous du linge et avec ce qu'ils avaient trouvé. On les arrête. On continue notre progression mais on ne voit plus rien.

    Des policiers ont été blessés durant l'assaut?

    Cinq de nos hommes sont blessés, certains par balles, d'autres ont pris des morceaux d'explosifs. Ils ont été touchés aux bras, aux jambes, aux mains, dans le bas du dos, mais leur pronostic vital n'est pas engagé.

    Vous êtes-vous coordonnés avec la BRI?

    Oui, à la fin de l'opération, il fallait que l'on vérifie d'autres bâtiments, d'autres appartements qu'on nous avait désignés. La BRI est donc venue en renfort et c'est elle qui a fait cette mission.

    Nous étions 110 policiers d'intervention sur le terrain, dont 70 du Raid.

    Avez-vous des techniques d'intervention particulières?

    L'engagement du Raid et de la BRI est un engagement total mais nos hommes ne sont pas suicidaires et on a mis au point des techniques d'intervention particulières. Mais ça pose problème de travailler sur des gens qui portent des gilets explosifs.

    Ça pose quels problèmes?

    On est obligé de rester à distance car effectivement il ne faut pas que l'on se fasse péter.

    Est-ce que cette nouvelle forme de terrorisme va modifier vos techniques d'intervention?

    On les a déjà modifiées. On s'est servi de l'expérience de nos amis étrangers et notamment des techniques utilisées en Israël mais aussi dans d'autres pays. Ce sont des techniques pour essayer d'avoir le moins de dégâts possibles avec un kamikaze.

    C'est éprouvant pour les nerfs des hommes…

    Oui, des hommes mais aussi des chefs. Vous êtes en train de commander une colonne et vous allez demander à vos gars d'aller au contact sur des individus qui sont prêts à se donner la mort.

    Si cette série continue, le comportement de mes hommes restera le même. Si on arrive à conserver du temps de repos, ça se passera bien. Là, on est en train de gérer la fatigue et le repos.