Trump avait gagné avec 46 % des voix en novembre. Depuis l’affaire, 52 % à 55 % des Américains soutiennent son décret.
Or, deux semaines après, 77 % des 1.100 réfugiés admis sur le territoire proviennent des territoires suspects visés par le décret : soit le double des entrées des deux semaines précédentes…
Récapitulons : le gel temporaire présidentiel a été suivi par une explosion de manifestations « spontanées », soutenues par un quarteron de parlementaires démocrates. Tous déplorant que certains immigrants légaux, vivant aux États-Unis, s’étaient vu refuser l’entrée (ce qui fut rectifié immédiatement) ou que des malades trouvaient porte close.
Suivit une éruption d’activisme judiciaire : les États démocrates invoquèrent les dommages irréparables causés par le décret à leur économie comme au fonctionnement de leurs universités et exigèrent de surseoir à la mesure.
Cet argument fut rejeté par un juge de Boston, mais endossé par un juge de Seattle, qui ordonna le 3 février, en quinze minutes, de surseoir à l’application du décret sur l’ensemble du territoire américain, le temps d’en juger la constitutionnalité.
La Maison-Blanche a fait appel le lendemain, auprès de la cour californienne, dite du 9e district (connue pour avoir vu annuler, en douze ans, 85 % de ses décisions par la Cour suprême). Ses trois juges ont rendu leur jugement le 9 février : le gouvernement n’ayant pas fait la preuve de l’urgence à barrer l’entrée du territoire aux ressortissants des sept pays en question, il est probable qu’il n’a pas respecté les droits des personnes, et donc la justice doit suivre son cours sans qu’un gel soit justifié.
Ainsi, le choix judicieux des machines Soros et American Bridge 2020 ont fait usage de leur panoplie judiciaire (environ 50 procès lancés), permettant l’entrée d’un maximum de migrants avant que le président Trump n’ait pu obtenir gain de cause devant la Cour suprême. Divers juristes, tous invoquant une loi de 1952 visant la santé publique et la sécurité nationale, estiment pourtant que le président des États-Unis n’a pas à faire la preuve du risque terroriste, et les juges n’ont pas à juger du bien-fondé de sa politique étrangère ou de sa stratégie de sécurité nationale (domaines qui ont préséance sur toute considération visant la non-discrimination visée par une loi sur l’immigration de 1965).
Si la logique des juges se confirmait, cela signifierait que non seulement la politique étrangère et migratoire serait décidée par les tribunaux – non élus -, mais surtout que n’importe quel citoyen du monde, vivant hors des frontières américaines, serait automatiquement protégé par la Constitution américaine, l’immigration devenant pour eux un droit irrévocable. Chic !
Trump avait gagné avec 46 % des voix en novembre. Depuis l’affaire, 52 % à 55 % des Américains soutiennent son décret. Vingt millions de nouveaux électeurs potentiels…
BV
(merci à Dirk)