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  • « La Morsure des dieux », le nouveau film de Cheyenne Carron : le cante jondo français

     

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    Pierre-Emile Blairon ♦

    Cheyenne Carron est apparue telle une comète dans le paysage cinématographique français au début du XXIème siècle, une comète parce qu’elle semble venir d’un autre monde, celui de l’innocence et de la fraîcheur, qui se moque de la laideur contemporaine, des conformismes et des diktats de la mode ; mais cet ange attaché aux principes divins est armé d’un glaive. Cheyenne Carron, cependant invitée, n’était donc pas présente à la cérémonie des Césars et pour cause : elle n’avait aucune intention de participer à cette mascarade parisiano-parisienne, épicentre de la bien-pensance cinématographique.

    Elle a réalisé son nouveau film, La Morsure des dieux, avec les mêmes moyens financiers que les précédents : ceux de quelques amis qui croient en elle et en son cinéma lumineux, fait d’intuition, de fulgurance et de bienveillance. Ce nouveau film est aussi fait des mêmes ingrédients de base qui sont la marque du cinéma de Cheyenne Carron : une photo qui nous montre de beaux paysages, des acteurs qui jouent comme ils vivent, oubliant la caméra, des silences légers, bercés par le vent, qui en disent plus que des textes, des voix aériennes (que la modernité qualifie de « off ») qui déclament des textes profonds, le « cante jondo » espagnol et, ici, au Pays basque, des chants traditionnels émouvants.

    Le thème de La Morsure des dieux est double : la lente agonie du monde paysan que la mondialisation condamne à disparaître et le dialogue que prône Cheyenne Carron, catholique fervente, entre les anciennes spiritualités européennes et le christianisme.

    Cheyenne Carron a choisi pour cadre de son film le Pays basque, vieille terre de légendes, dont la langue et les traditions, à nulles autres pareilles, vont chercher leurs racines dans le monde enfoui de nos origines, où les bergers s’interpellent encore de sommet en sommet, comme un cri de perpétuation qui transcende les médiocrités du temps. Vieux peuple basque qui révère toujours un génie féminin, Mari, compromis entre le nom païen d’origine, Maya, et le nom de la Vierge chrétienne, ce qui n’a pas laissé indifférente la réalisatrice.

    Cheyenne Carron imagine une rencontre entre un jeune homme qui a choisi de rester sur sa terre, prenant la succession de la ferme familiale, et une jeune fille, Juliette, aide-soignante de son métier qui symbolise, avec son personnage empli de douceur et de force, le rôle de catholique ferme dans sa foi, mais aussi tolérante et charitable, qui lui est dévolu.

    Sébastien, comme beaucoup de jeunes gens qui ont décidé leur retour à la terre, seuls ou en communauté, est identitaire, attaché au sol de ses ancêtres, et « païen », terme dont la réalisatrice rappelle la connotation péjorative que les premiers chrétiens donnaient aux paysans ; mais ces nouveaux écologistes enracinés prônent une agriculture saine, tournant le dos au productivisme et à l’empoisonnement des sols et s’intégrant à nouveau dans l’ordre cosmique.

    Sébastien semble être enfermé dans ses velléités, ses faiblesses, ses agressivités et ses frustrations de rebelle, alors que nous aurions attendu un personnage solaire, sûr de ses choix, chevauchant le tigre, mais nous sentons là les probables influences et références de Cheyenne Carron au cinéma intimiste et parfois bavard de la Nouvelle vague comme celui de Truffaut ou à des réalisateurs qui y furent assimilés comme Eric Rohmer ou Maurice Pialat.

    C’est que Cheyenne Carron tient à nous faire découvrir, avec un peu de didactisme, son coup de foudre pour l’univers immense et en partie occulté des anciennes spiritualités européennes, qui avaient fondé et structuré notre monde avant l’apparition du monothéisme chrétien. Face au délitement de notre société, aux bourdonnements et aux craquements inquiétants qui annoncent le raz-de-marée qui emportera tout ce qui n’a pas d’attaches suffisantes pour préparer un monde plus serein, Cheyenne Carron prône un rapprochement entre chrétiens et païens, avec leurs spiritualités inévitablement convergentes qui lui semblent indispensables à la renaissance du monde européen, ou du monde tout court.

    Le meilleur ami de Sébastien est un vieux paysan qui sera acculé au suicide. Une scène du film symbolise tout le drame de la paysannerie actuelle : la voiture du vieil homme tombe en panne et il continue sa route à pied ; Sébastien l’invite sur sa moto, le vieil homme enlève alors son béret basque pour mettre le casque de Sébastien, qui va contenir sa tête, bien serrée, casque rigide, plein de règles imposées par la nouvelle société. La paysannerie va mourir, si rien ne change, des assauts répétés des règlements de l’Union européenne, vouée au mondialisme, de ses représentants syndicaux attachés au productivisme, des lobbies agro-alimentaires, des miettes jetées « fastueusement » aux paysans par les grandes surfaces…

    On songe à ces paroles d’Oswald Spengler, visionnaire, en 1917, il y a cent ans cette année : « Le paysannat a enfanté un jour le marché, la ville rurale, et les a nourris du meilleur de son sang. Maintenant, la ville géante, insatiable, suce la campagne, lui réclame sans cesse de nouveaux flots d’hommes qu’elle dévore, jusqu’à mourir elle-même exsangue dans un désert inhabité… et le paysan reste sur le pavé, figure idiote, ne comprenant rien, incompris de tous, idoine assez pour être un personnage de comédie et pour approvisionner de pain cette cité mondiale. »

    Spengler assurait que la figure du paysan, au-delà du lieu et du temps, est une figure permanente, immuable, de l’humanité.

    C’est cette figure immuable du vieux paysan, immuable parce qu’il est passé dans l’autre monde, qui conseille à Sébastien d’aller aux sources du monde, à Delphes, d’où partait Apollon vers les terres d’Hyperborée pour se ressourcer et régénérer le monde en permanence. Cheyenne Carron a peut-être compris qu’au-delà du christianisme et du paganisme, existait un pôle, invisible et indicible, auxquels se réfèrent l’un et l’autre, une source invariable, transcendante, qui gère le monde qui tourne autour d’elle comme les rayons de la roue autour du moyeu, la Tradition primordiale.

    Pour commander le DVD : Cheyenne Carron

    Pierre-Emile Blairon anime deux revues « Grande Provence » et « Hyperborée ». Il est l’auteur de  biographies sur deux grands provençaux : Jean Giono et Nostradamus ainsi que du « Guide secret d’Aix-en-provence » ( éditions Pardes). Son dernier ouvrage : « La roue et le sablier ».

    NdB: Un très bel article de notre ami Pierre-Emile Blairon que je vous conseille vivement de lire

     

  • JOURNAL TVL DU 03.03.17

  • Deux tweets

    Capture.GIF Aliot sur Macron.GIF

     

    Capture.GIF Eléonore.GIF

  • Monstrueuse tartufferie islamophile du Parlement européen contre Marine Le Pen

    jeudi 2 mars 2017

     


    Bernard Antony, ancien député européen, président de l’Institut du Pays Libre, communique :

     

    Le Parlement européen vient de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen afin qu’on puisse la poursuivre pour avoir retransmis quelques photos des abominations tortionnaires pratiquées par l’Etat islamique, qu’il ne faut d’ailleurs évoquer que par son acronyme arabe, « Daesh », histoire, voudraient-ils faire accroire, de ne jamais confondre le fait islamique et la barbarie…
     

    Une fois de plus, selon sa grande tradition, le Parlement européen s’est ainsi vautré dans l'indigne tartufferie de l’islamo-politiquement correct. Comme si dans tous les médias ne dégoulinaient pas des cataractes de scènes ignobles, les plus crues, les plus violentes, les plus perverses. Faudrait-il donc ne strictement réserver la retransmission des horreurs qu’à celles perpétrées par le nazisme ? Extraordinaire pudibonderie sélective !
     

    Nous sommes donc en cette affaire totalement en accord avec Marine Le Pen et nous continuerons pour notre part à montrer indifféremment les égales monstruosités du communisme, du nazisme et de l’islamisme. Mais Marine Le Pen devrait dénoncer aussi les inqualifiables poursuites et condamnations ayant frappé des personnes ou des sites retransmettant tout simplement ce qu’est la réalité atroce des IVG.
     

    Différentes d’apparence, toutes les barbaries, islamiques ou modernes, ont en commun un même nihilisme dans tous les registres de la culture de mort.
     

     

  • Macron : « L’immigration est une chance ». Seuls 11% des Français partageaient cette opinion en août 2016 (rediff)

     

    18h05

     

    La France se replie sur elle-même. Une majorité de Français, 57 %, estiment qu’il y a « trop » d’immigrés dans leur pays, et seulement 11 % trouvent que l’immigration a un impact « positif » dans le pays, selon une étude de l’institut Ipsos* rendue publique ce lundi (Août 2016). 20 minutes

     


     

    Emmanuel Macron a répondu à Geneviève Jacques, présidente de la Cimade, sur les questions de politique migratoire, dans Réforme, l’hebdomadaire protestant d’actualité.

    Il faut regarder les faits. Contrairement à ce que certains disent, nous ne sommes pas aujourd’hui confrontés à une vague d’immigration. Un peu plus de 200 000 titres de séjour ont été octroyés l’année dernière, ce n’est pas un tsunami que nous ne saurions freiner.

    Ces mouvements migratoires comptent aussi des étudiants, des demandeurs d’asile, dont le nombre a certes un peu augmenté mais dans des proportions qui n’ont rien de comparable à ce que l’on constate chez nos voisins. Le sujet de l’immigration ne devrait donc pas inquiéter la population française. Pourtant…

    De surcroît, l’immigration se révèle une chance d’un point économique, culturel, social. Dans toutes les théories de la croissance, elle fait partie des déterminants positifs. Mais à condition de savoir la prendre en charge. Quand on sait les intégrer, les former, les femmes et les hommes renouvellent notre société, lui donnent une impulsion nouvelle, des élans d’inventivité, d’innovation. [...]

    Réforme

    Merci à Pythéas

  • Jean-Marie Le Pen condamné à une amende de 30 000 euros

    Publié le 2 Mars 2017

     

    Le fondateur du Front national avait à nouveau qualifié de « détail » de l’histoire les chambres à gaz…
     
     

    La cour d’appel de Paris a confirmé ce mercredi la condamnation de Jean-Marie Le Pen à 30 000 euros d’amende pour avoir de nouveau qualifié les chambres à gaz de « détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, en avril 2015.

    Le président d’honneur du Front national, 88 ans, a été reconnu coupable de contestation de crime contre l’humanité. La cour a également confirmé, à titre de peine complémentaire, une mesure de publication d’un communiqué judiciaire dans trois journaux.

    Dix mille euros de dommages et intérêts

    Jean-Marie Le Pen avait en outre été condamné à verser au total 10 001 euros de dommages et intérêts à trois associations parties civiles. Le Pen avait déjà été condamné à deux reprises, au civil, par la justice française pour ces propos, tenus pour la première fois en 1987.

    Condamnés par sa fille Marine qui lui a succédé à la tête du FN, ces propos avaient, entre autres, entraîné la suspension – ensuite annulée par la justice – de Jean-Marie Le Pen du parti qu’il a longtemps incarné, puis son exclusion. Exclusion validée par la justice mi-novembre, mais Jean-Marie Le Pen reste président d’honneur du FN, décision dont le parti d’extrême droite a fait appel.

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  • Levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen: un recul de la démocratie

    Théoriquement, les députés français au Parlement européen sont protégés, sur le territoire national, par leur immunité parlementaire.

    Juriste

    SG du Collectif Culture, Libertés et Création du RBM

     
     

    Théoriquement, les députés français au Parlement européen sont protégés, sur le territoire national, par leur immunité parlementaire. Laquelle, immunité parlementaire, répond à la définition posée par le droit français. La levée d’une immunité parlementaire n’est pas une décision qui se prend à la légère. Songez plutôt que, sous la Ve République, l’Assemblée nationale n’a statué qu’à quarante-cinq reprises sur une demande de levée d’immunité parlementaire. Seules quinze demandes ont finalement été accordées, dont sept depuis la réforme constitutionnelle de 1995. À chaque fois, il s’agissait de cas particulièrement graves : Bernard Tapie qu’on ne présente plus ; Sylvie Andrieux, élue socialiste accusée du détournement de centaines de milliers d’euros de subventions via un montage sophistiqué d’associations fictives ; ou bien encore Georges Tron, qui était renvoyé aux assises pour des accusations de viols, affaires toujours en cours pour lesquelles il a déjà bénéficié de plusieurs non-lieux.
     
    La différence de traitement entre les députés français au Parlement européen et leurs condisciples du Parlement national est pourtant importante. Comment l’expliquer ? Il appartient au Parlement européen, sous pavillon multikulti teuton, de lever l’immunité de ses membres en répondant à des critères différents de ceux du Parlement français.

     

    Une fois le Parlement européen saisi par les autorités judiciaires françaises d’une demande de levée de l’immunité, la commission des affaires juridiques du Parlement européen l’examine. Bizarrement, dès qu’une demande concerne un élu du Front national, la Commission répond toujours favorablement aux autorités ! Y compris pour des motifs qui ne seraient, en aucun cas, retenus par le Parlement français.
     
    Ainsi, le Parlement européen avait décidé de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, après avoir été saisi par le parquet de Nanterre ; lequel avait ouvert une enquête préliminaire pour « diffusion d’images violentes », suite à la diffusion d’un tweet de Marine Le Pen comprenant des images représentant des actes de barbarie réellement perpétrés par l’État islamique. En somme, Marine Le Pen est poursuivie pour avoir montré la nature de l’État islamique, en réponse à Gilles Kepel, qui établissait une comparaison honteuse entre cette engeance meurtrière et un parti politique plébiscité par des millions d’électeurs français… Il est à parier que la demande n’aurait pas trouvé satisfaction s’il s’était agi du Parlement français. En effet, la demande de levée de l’immunité parlementaire de Gilbert Collard a été rejetée le 22 février dernier car la requête de la justice n’a pas été jugée « suffisamment sérieuse ».
     
    À quoi peut donc servir l’immunité parlementaire des députés français au Parlement européen ? Normalement, la commission des affaires juridiques doit vérifier qu’il n’y a pas fumus persecutionis (présomption suffisamment sérieuse et précise que la procédure ait été engagée dans l’intention de nuire à l’activité politique du député). C’est pourtant manifestement le cas en l’espèce, puisque l’enquête du parquet de Nanterre a été ouverte immédiatement après des déclarations enflammées du ministre de l’Intérieur d’alors, Bernard Cazeneuve. Il aurait été toutefois difficile à la commission des affaires juridiques de rejeter la demande pour fumus persecutionis, étant donné que ses membres sont tous farouchement anti-Front national. Le Parlement européen est un complice objectif de l’Élysée qui entend parasiter la campagne présidentielle avec des « affaires ». Cachez ce terrorisme qu’ils ne sauraient voir ! Cachez ces élus qu’ils ne sauraient entendre !