Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bettencourt/Woerth: prescription sur une grande partie du volet politique

Cette petite bombe figurait depuis longtemps dans le dossier Bettencourt, mais elle a manifestement explosé aux yeux de tous mercredi et jeudi, durant les auditions d'Eric Woerth par les juges. Au cœur du débat : le délit de financement illicite de parti politique ou de campagne électorale. C'est une infraction du code électoral. Sont punis ceux qui ont reçu ou donné une somme supérieure au plafond légal de 7.500 euros.

L'enquête porte donc sur la remise d'argent liquide qu'a dénoncée Claire Thibout, l'ancienne comptable des Bettencourt. Elle évoquait un retrait de 50.000 euros, précisément daté au 26 mars 2007. Des soupçons se portaient également sur 100.000 euros retirés directement par Patrice de Maistre en janvier 2007.

Dans les deux cas, selon les déclarations de la comptable, les sommes étaient destinées au trésorier de l'UMP. Problème : la prescription du délit de financement illicite de parti politique est de trois ans.

Et la première fois que ces soupçons sont apparus aux yeux de la justice, c'était le 5 juillet 2010, lors d'une audition de Claire Thibout par la brigade financière. Le 5 juillet 2010, c'est-à-dire trois ans et trois mois après les remises de fonds présumées.  Les faits seraient donc prescrits, impossibles à poursuivre. En l'état du dossier (qui encore susceptible d'évoluer), le juge n'a donc pas la capacité de prononcer de mise en examen pour financement politique illicite...

Eric Woerth, par ailleurs, aurait devant les juges de Bordeaux foncièrement nié avoir reçu cet argent en liquide pour l'UMP.

Deux mises en examen pour Woerth

Eric Woerth a été de nouveau mis en examen jeudi dans l'enquête sur l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, cette fois pour "recel" de 150.000 euros qui auraient financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

L'ancien ministre UMP, 57 ans, avait déjà été mis en examen mercredi pour "trafic d'influence passif" au terme d'une première audition-fleuve d'une douzaine d'heures devant les juges bordelais. Il a encore été entendu jeudi pendant neuf heures.

RTL Info - 10/02/12

Les commentaires sont fermés.