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Mosquée de Brest: 2 blessés dont l'imam, le tireur retrouvé mort

 

Mosquée de Brest: 2 blessés dont l'imam, le tireur retrouvé mort

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La police inspecte la cour de la mosquée de Pontanezen où ont été tirés des coups de feu, à Brest le 27 juin 2019
La police inspecte la cour de la mosquée de Pontanezen où ont été tirés des coups de feu, à Brest le 27 juin 2019
 
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© AFP, Fred TANNEAU
 

AFP, publié le jeudi 27 juin 2019 à 23h19

Deux personnes, dont l'imam de Brest, ont été blessées par balle jeudi devant une des mosquées de la ville, le tireur présumé ayant été retrouvé mort d'une balle dans la tête.

Vers 16H00, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna, située dans le nord-est de la ville, blessant deux personnes dont l'imam Rachid El Jay, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources proches du dossier, ainsi que le Conseil français du culte musulman (CFCM). 

L'auteur présumé des coups de feu a été retrouvé mort après la fusillade, à environ 500 mètres de sa voiture, dans une zone boisée de Guipavas, aux portes de Brest, a indiqué à l'AFP le colonel Nicolas Duvinage, commandant le groupement de gendarmerie du Finistère, précisant qu'une soixantaine de militaires avaient été mobilisés pour retrouver l'auteur des faits, qui se serait suicidé d'une balle dans la tête, selon une source proche de l'enquête.

La voiture à bord de laquelle il a fui, une Clio grise, disposait du logo du département de la Manche sur sa plaque d'immatriculation. L'homme, âgé d'une vingtaine d'années, ne résidait cependant pas dans ce département. Il n'était pas non plus de la région brestoise, selon cette source proche de l'enquête.

"L'imam a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes. Le fidèle a reçu deux balles dans les jambes. Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger", a indiqué le CFCM. 

"Les deux blessés ont été conduits aux urgences, leur pronostic vital ne serait pas engagé", selon la préfecture. La Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes a été saisie de l'enquête.

Selon une source policière, la seconde victime, âgée de 26 ans, a également été blessée aux mains.

D'après Trabelsi Hosny, adjoint au maire de Brest, l'imam sortait de la mosquée avec l'un de ses amis lorsque "une personne s'est présentée voulant faire une photo avec l'imam, ce que l'imam a accepté". Cette personne "lui a tiré dessus et aussi sur son camarade (...) deux ou trois balles aussi", a-t-il raconté à l'AFP sur place.

Les faits se sont déroulés dans la cour de la mosquée. Une tâche de sang était visible au sol, juste à l'entrée de la petite cour. Un dispositif policier était prévu devant la mosquée pour la nuit. 

"Nous condamnons avec force et détermination le lâche attentat perpétré contre l'imam de la mosquée de Brest Rachid El Jay", a déclaré à l'AFP Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l'observatoire national contre l'islamophobie.

Selon le pharmacien brestois Thierry Ropars, qui a porté les premiers secours aux blessés, "tout s'est passé très vite". "J'ai entendu six ou sept coups de feu et quand je suis sorti de la pharmacie, j'ai vu deux personnes au sol, non loin de l'entrée de la mosquée, blessées aux jambes et à l'estomac", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Avec une cliente, nous avons fait des points de compression pour éviter qu'ils ne perdent trop de sang", a-t-il ajouté.

- Menacé -

Selon une source policière, l'auteur présumé, qui a été identifié, a laissé des documents écrits, peu cohérents, près du lieu où il a été retrouvé mort. Il a par ailleurs posté une photo de lui sur les réseaux sociaux.  

"Il est inconnu des services de police, n'est pas fiché, et n'est pas connu comme appartenant à un mouvement d'extrême droite", a précisé cette source policière. Selon une autre source proche de l'enquête, il s'agirait d'un "déséquilibré".

"Rachid El Jay a déjà été menacé par Daech car il a des discours en phase avec les valeurs de la République. S'il était pour le fondamentalisme, Daech l'aurait félicité", a commenté le délégué général du CFCM.

Selon Romain Caillet, spécialiste du salafisme contemporain, Rachid El Jay "est aussi bien la cible de gens pro-jihad que de groupes d'ultra-droite avec ses vidéos qui ont défrayé la chronique".

 

"Toutes les hypothèses sont possibles. Il y a 10 ans, cet imam était sur une ligne salafiste non jihadiste, mais pro-saoudienne, et il s'est rangé progressivement sur une ligne traditionnelle marocaine", a précisé Romain Caillet. 

 

"Aujourd'hui il est dans une logique de pratique de l'islam qui n'est pas en rupture avec son environnement, sa barbe est de plus en plus courte et son style vestimentaire a changé", a-t-il ajouté. Mais, selon lui, "bien qu'il ait changé de discours, il était toujours assimilé aux yeux de l'opinion publique et dans les médias, à un islam radical, donc un ennemi de l'intérieur".

Commentaires

  • quelle malchance pour les bien pensants, le tireur n,avait pas sa carte au RN et n,était pas un admirateur du tireur de la N.Z , même étonnant que la propagande n,est pas essayé quand même de faire le rapprochement .
    salutations.

  • L'imam n'est que blessé malgré 4 balles et le présumé tireur est lui suicidé.
    Ça sent l'avertissement de la République fronzaise des valeurs universelles bolcheviques des droits de l'homme aux muzzs : attention à ne pas entraver par vos conneries la réalisation complète du plan Kalergi.

  • Anonyme : je ne pense pas que les musulmans représentent un danger quelconque pour la mise en place du Plan Kalergi , bien au contraire beaucoup servent les intérêts du pouvoir profond sans s,en douter .
    salutations.

  • @parvus
    Bien sûr qu'ils sont importés pour servir l'Etat profond.
    Mais ils ne doivent pas dépasser un plafond de sottises et de fanatisme cruel car sinon ils risquent de déclencher un réveil des autochtones même des plus lâches, ce qui mettrait en péril "parce que c'est notre projet".
    D'ailleurs à ce jour, aucune information sur cette affaire.

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