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  • Nuages de couleur en Chine avant le séisme

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    Des nuages inhabituels précèdent les tremblement de terre en Chine: des preuves photographiques

    Note de l'éditeur du site Global Research

    Les photographies suivantes, une courtoisie de Epoch Times, ont été prises peu de temps (entre 10 à 30 minutes) avant le tremblement de terre.

    Ces images sont complémentaires aux séquences vidéo de sources chinoises antérieurement postées sur Global Research.

    Ils soulèvent d'importantes questions quant aux causes sous-jacentes du tremblement de terre du Sichuan, qui requièrent une enquête scientifique. 
     

    HAARP: Il faut se méfier des expérimentations de guerre climatique réalisées par l'armée des États-Unis

    Par Michel Chossudovsky, publié dans la revue The Ecologist et sur Global Research

    « HAARP est une arme de destruction massive, capable de déstabiliser des systèmes agricoles et écologiques au niveau mondial. »

    « "La guerre climatique" est susceptible de menacer l'avenir de l'humanité, mais elle a été exclue des rapports du GIEC, qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2007. »
     
    Rarement reconnu dans le débat sur le changement climatique mondial, les conditions météorologiques dans le monde peuvent maintenant être modifiées dans le cadre d'une nouvelle génération d'armes électromagnétiques sophistiquées. Les États-Unis et la Russie ont développé la capacité de manipuler le climat à des fins militaires.

    Des techniques de modification de l'environnement ont été appliquées par l'armée US pendant plus d'un demi-siècle. Le mathématicien étasunien John von Neumann, en lien avec le Département de la Défense des États-Unis, a débuté ses recherches sur la modification des conditions météorologiques à la fin des années 1940, au plus fort de la Guerre Froide, et il prévoyait des « formes de guerre climatique encore inimaginables. » Pendant la guerre du Vietnam, les techniques d'ensemencement des nuages ont été utilisées à partir de 1967 dans le cadre du projet Popeye, dont l'objectif était de prolonger la saison des moussons et de bloquer les voies d'approvisionnement ennemies le long de la route de Ho-Chi-Minh-Ville [NDT : À l'époque de la guerre du Vietnam, Ho-Chi-Minh-Ville était connue sous le nom de Saigon].

    L'armée US a développé des fonctionnalités sophistiquées qui permettent de modifier les conditions climatiques de manière sélective. La technologie, qui est actuellement perfectionné dans le cadre du programme HAARP, High-frequency Active Auroral Research Program [En français : Recherches dans le domaine des hautes fréquences appliquées aux aurores boréales], est un appendice de l'Initiative de Défense Stratégique, « la Guerre des Étoiles. » D'un point de vue militaire, HAARP est une arme de destruction massive, qui opère à partir de l'atmosphère externe et qui est capable de déstabiliser des systèmes agricoles et écologiques partout dans le monde.

    La modification des conditions météorologiques, selon le document de l'US Air Force intitulé AF 2025 Final Report, « offre aux combattants de guerre un large éventail d'options possibles pour faire échec ou pour contraindre un adversaire, » des capacités, dit-on, de déclencher des inondations, des ouragans, des sécheresses et des tremblements de terre: « La modification des conditions météorologiques va devenir un élément de la sécurité intérieure et de la sécurité internationale et elle pourrait se faire de manière unilatérale… Elle pourrait avoir des applications offensives et défensives et pourrait même être utilisé comme moyen de dissuasion. La capacité de générer des précipitations, du brouillard et des tempêtes sur terre ou de modifier la météo spatiale … de même que la création de conditions météorologiques artificielles sont une partie d'un ensemble intégré de technologies [militaires]. »

    En 1977, une Convention Internationale a été ratifiée par l'Assemblée générale des Nations Unies qui interdit, « un usage militaire et toute autre forme d'utilisation hostile des techniques de modification environnementale ayant des effets étendus, durables ou graves. » Elle a défini « les techniques de modification environnementale » comme « toute technique pour changer, grâce à une manipulation délibérée des processus naturels, la dynamique, la composition ou la structure de la terre, y compris ses biotes, sa lithosphère, son hydrosphère et son atmosphère, ou de l'espace intersidéral. »

    Bien que le fond de la Convention de 1977 a été réaffirmé dans la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) signée au Sommet de la Terre à Rio en 1992, le débat sur la modification météorologique à des fins militaires est devenue un tabou scientifique.

    Les analystes militaires sont muets sur le sujet. Les météorologistes n'enquêtent pas sur cette question et les écologistes se concentrent sur les émissions de gaz à effet de serre en vertu du Protocole de Kyoto. Il n'est pas non plus question de la possibilité que les manipulations climatiques ou environnementales fassent parties d'un agenda militaire ou des service de renseignement, alors qu'il est tacitement reconnu qu'elles font partie du débat plus large sur les changements climatiques sous l'égide de l'ONU.

    Le Programme HAARP

     
    Créé en 1992, HAARP, basé à Gokona en Alaska, est un réseau d'antennes de forte puissance qui transmettent par ondes radios haute fréquence, d'énormes quantités d'énergie dans l'ionosphère (la couche supérieure de l'atmosphère). Leur construction a été financée par l'US Air Force, l'US Navy et l'Agence pour les projets de recherche avancée de défense [Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA)]. Exploité conjointement par le Laboratoire de recherche de l'Air Force et le Bureau de la recherche navale, HAARP constitue un système de puissantes antennes capable de créer «des modifications locales contrôlées de l'ionosphère». Selon son site Internet officiel, www.haarp.alaska.edu , HAARP sera utilisé « pour induire un petit changement localisé dans la température de l'ionosphère afin que les réactions physiques puissent être étudiées par d'autres instruments située sur le site ou à proximité du site de HAARP. »

    Mais Rosalie Bertell, la présidente de l'Institut international des affaires de santé publique [International Institute of Concern for Public Health],a déclare que HAARP fonctionne comme « un gigantesque appareil qui peut causer d'importantes perturbations dans l'ionosphère, ce qui crée non seulement des trous, mais de longues incisions dans la couche protectrice qui empêche les radiations mortelles [en provenance de l'espace sidéral] de bombarder la planète. »

    Le physicien Dr Bernard Eastlund l'a appelé « le plus grand appareil de chauffage de l'ionosphère jamais construit. » HAARP est présenté par l'US Air Force en tant que programme de recherche, mais les documents militaires confirment que son objectif principal est « d'induire des modifications ionosphériques » en vue de modifier les conditions météorologiques et de perturber les communications et les radars.

    Selon un rapport de la Douma d'État russe: « Les plans étasuniens visant à réaliser des expériences à grande échelle sous le Programme HAARP [et] de créer des armes capables de rompre les lignes de communication radio et les équipements installés sur les engins spatiaux et les fusées, provoquent de graves accidents dans les réseaux d'électricité et dans les oléoducs et les gazoducs et ils ont un impact négatif sur la santé mentale de régions entières. »

    Une analyse des déclarations émanant de l'US Air Force nous fait penser à l'impensable: les manipulations clandestines de phénomènes météorologiques, des communications et des réseaux d'électricité comme arme de guerre mondiale, permet aux États-Unis de perturber et de dominer des régions entières. La manipulation météorologique est l'arme préventive par excellence. » Elle peut être dirigée contre des pays ennemis ou des « pays amis » à leur insu et être utilisée pour déstabiliser les économies, les écosystèmes et l'agriculture. Elle peut également déclencher des ravages sur les marchés financiers et les marchés de produits. La perturbation dans l'agriculture crée une plus grande dépendance de l'aide alimentaire et des grains de céréales de base importés des États-Unis et d'autres pays occidentaux.

    HAARP a été élaboré dans le cadre d'un partenariat anglo-étasunien entre Raytheon Corporation qui possède les brevets de HAARP, l'US Air Force et la compagnie British Aerospace Systems (BAES).

    Le projet HAARP est l'un des nombreux projets de collaboration dans le domaine des systèmes d'armement entre les deux géants de la défense. Le projet HAARP a été lancé en 1992 par Advanced Power Technologies Inc (APTI), une filiale de la société Atlantic Richfield (ARCO). APTI et ses brevets HAARP ont été vendus en 1994 par ARCO à E-Systems Inc. E-Systems Inc, engagé par contrat pour la CIA et le Département de la défense des États-Unis, est équipé du « Doomsday Plan [NDT : le plan de l'Apocalypse], » qui « autorise le Président à gérer une guerre nucléaire. » Le tout a été par la suite acquis par Raytheon Corporation, une compagnie qui compte parmi les plus importants fournisseurs de renseignement dans le monde. La compagnie British Aerospace Systems (BAES) a été impliquée dans le développement plus sophistiqué du réseau d'antennes HAARP, dans le cadre d'un contrat signé en 2004 avec l'Office de la Recherche Navale [Office of Naval Research].

    L'installation de 132 émetteurs de fréquence élevée a été confiée par BAES à sa filiale étasunienne, BAE Systems Inc. Selon un reportage publié en juillet par Defense News, le projet a été entrepris par la division de Guerre Électronique de BAES. En septembre, elle a reçu de l'Agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) la principale récompense pour la réalisation technique de la conception, la construction et l'activation du réseau d'antennes HAARP. Le système HAARP est pleinement opérationnel et à bien des égards, il éclipse les systèmes d'armes stratégiques conventionnels existants. Bien qu'il n'existe pas de preuve formelle de son utilisation à des fins militaires, les documents de l'US Air Force laissent entendre que HAARP fait partie intégrante de la militarisation de l'espace. Par ailleurs, il est vraisemblable que les antennes ont déjà été soumises à des tests d'essai.

    En vertu de la CCNUCC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a pour mandat « d'évaluer les informations scientifiques, techniques et socioéconomiques utiles pour la compréhension des changements climatiques. » Ce mandat comprend une guerre écologique. « La géo ingénierie » est reconnue, mais les applications militaires implicites ne sont ni l'objet d'analyse politique ni l'objet de recherche scientifique dans les milliers de pages des rapports du GIEC et des documents connexes, qui pourtant sont appuyés sur l'expertise et les contributions de quelque 2500 scientifiques, décideurs et écologistes. « La guerre climatique » est susceptible de menacer l'avenir de l'humanité, mais elle a été exclue des rapports du GIEC, qui a reçu le Prix Nobel de la paix en 2007.

    Michel Chossudovsky est professeur d'économique à l'université d'Ottawa au Canada et il est le directeur du Centre de recherche sur la mondialisation www.mondialisation.ca en anglais.
    (03 juin 2008)

  • Puissant séisme au centre de la Chine

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    Un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter s'est produit, lundi 12 mai, à 14 h 28, heure locale (8 h 28, heure de Paris), dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest de la Chine), rapporte l'institut américain de veille géologique, l'USGS. Selon cette source, l'épicentre du séisme a été localisé à 93 km au nord-ouest de Chengdu, la capitale du Sichuan, à une profondeur de 10 km.
    Selon l'agence Chine nouvelle, le séisme a fait entre 3 000 et 5 000 morts dans le seul district de Beichuan, situé à 160 km au nord de Chengdu. Il y aurait aussi plus de 10 000 blessés. Le bilan pourrait être encore plus lourd. Le premier ministre chinois Wen Jiabao a qualifié le séisme de "désastre"  et appelé la population "au calme et au courage", dans une interview à la télévision chinoise. Les autorités ont rapidement annoncé l'envoi de militaires pour aider aux opérations de secours. "Le président Hu Jintao a ordonné de déployer tous les efforts pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre", a souligné Chine nouvelle.

     

    SECOUSSE RESSENTIE À BANGKOK

    Les effondrements d'immeubles sont à l'origine d'un nombre élevé de victimes. Près de 900 étudiants ont par ailleurs été ensevelis sous des décombres dans un lycée de la ville de Dujiangyan, également dans le Sichuan. Des centaines de personnes sont ensevelies à Shifang, au nord de Chengdu, où plusieurs écoles, usines et dortoirs se sont écroulés.

    La secousse a été ressentie à Pékin et Shanghaï, où des bâtiments gouvernementaux ont été ébranlés, jusque sur l'île de Taïwan, ainsi que dans la capitale thaïlandaise, Bangkok, située à 3 300 km de l'épicentre. Là bas, des immeubles ont tremblé plusieurs minutes après la secousse.

    Dans le quartier d'affaires de Pékin, de nombreux immeubles ont été évacués sans qu'on signale toutefois de dégâts dans l'immédiat. Le métro n'a pas été affecté. Dans la province du Yunnan, voisine du Sichuan, des bâtiments se sont effondrés, a indiqué l'agence gouvernementale, sans donner d'éventuel bilan de victimes.

    L'agence météorologique japonaise signale ne pas avoir émis d'alerte au tsunami. A Bruxelles, la Commission européenne s'est dite "prête à apporter son assistance en cas de besoin".

    (Le Monde 12 mai 2008)

    Au moins 8.600 morts, des milliers de blessés et de bâtiments détruits, des routes impraticables... Le bilan déjà effrayant du violent séisme qui a frappé lundi la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, n'est que provisoire et laisse présager du pire. Dans le seul district de Beichuan, au Sichuan, à environ 90 kilomètres au nord-est de l'épicentre du séisme, Wenchuan, le gouvernement local, cité par Chine Nouvelle dénombre déjà entre 3.000 et 5.000 morts, jusqu'à 10.000 blessés et 80% des immeubles détruits. Et la zone la plus touchée était toujours inaccessible lundi soir, selon Chine nouvelle, citant les autorités locales qui craignent que le bilan des morts ne s'alourdisse encore.

    Le tremblement de terre, d'une magnitude de 7,8, a d'ailleurs été ressenti jusqu'à 3.000 kilomètres, jusqu'en en Thaïlande et au Vietnam. Outre le Sichuan, ont aussi été touchées les provinces du Gansu (nord-ouest), où au moins 48 personnes ont été tuées, de Shaanxi (nord-ouest), au moins 61 morts, de Chongqing (sud-ouest), 50 morts, et du Yunnan (sud-ouest), un mort. A Pékin, à 1.500 km de l'épicentre, et Shanghaï, des bâtiments gouvernementaux ont été ébranlés et des dizaines de milliers de personnes évacuées de leurs bureaux.

    850 élèves ensevelis, deux usines chimiques effondrées

    Il n'y a plus de communication avec les villages dévastés. On apprend peu à peu l'étendue des dégâts, par l'agence Chine Nouvelle. 50 lycéens sont morts et près de 850 étaient lundi soir sous les décombres de leur établissement effondré à Dujiangyan, à 100 km de l'épicentre du séisme. Certains d'entre eux tentaient de se libérer eux-mêmes, tandis que d'autres appelaient à l'aide. A côté, un hôpital également effondré...

    Toujours dans cette province, deux usines chimiques se sont également écroulées, à Shifang, au nord de Chengdu, ensevelissant des centaines d'employés et conduisant à l'évacuation de 6.000 riverains. L'accident a provoqué la fuite de 80 tonnes d'ammoniaque, selon Chine Nouvelle.

    En revanche, pas de dégâts sur les installations des jeux Olympiques, s'est empressé d'indiquer le comité d'organisation, rappelant qu'elles sont "antisismiques jusqu'à un niveau assez élevé". L'énorme barrage hydroélectrique des Trois-Gorges sur le fleuve Yangze a lui aussi été épargné, selon la société chargée de son exploitation. L'aéroport international de Chengdu a été temporairement fermé. Selon la télévision nationale chinoise, les communications téléphoniques avec le Wenchuan sont coupées. La cotation de 45 entreprises
    chinoises basées dans la province du
    Sichuan et dans la ville de Chongqing, dévastées, ont été suspendues en bourse.

    L'armée dépêchée sur place

    Evoquant un "désastre", avant même de connaître l'ampleur exacte des dégâts, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a appelé la population "au calme et au courage", dans une interview à la télévision chinoise. Il s'est d'ailleurs aussitôt rendu sur place. Dans la soirée, il a affirmé que la situation était plus grave que ce qui avait été estimé initialement. Le président Hu Jintao a ordonné une mobilisation maximale des secours : l'armée a été dépêchée pour "assister le gouvernement local du district de Wenchuan afin d'évaluer la situation et de l'aider dans les opérations de secours", a expliqué un officier de l'Armée populaire de libération (APL), membre du département des situations d'urgence. 

    La Commission européenne a aussitôt affirmé "surveiller de près" la situation, se disant "prête à apporter son assistance en cas de besoin". Le président américain, George W. Bush, a présenté ses condoléances aux familles des victimes et offert à la Chine l'aide des Etats-Unis.

    Le dernier séisme en Chine remonte à 2006. 22 personnes étaient mortes dans le Yunnan, dans le sud-ouest. Le plus meurtrier remonte à 1976 : officiellement, 242.000 personnes avaient été tuées à l'est de Pékin, 700.000 selon des experts occidentaux.

    (LCI.fr - 12 mai 2008)

  • Toute honte bue...

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    La France ne ménage pas ses efforts pour amadouer les Chinois, très froissés depuis le fiasco du passage de la flamme olympique à Paris. Elle en fait même un peu trop. Les deux émissaires dépêchés par Nicolas Sarközy, le président du Sénat, Christian Poncelet, et l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ont rencontré hier à Pékin le président chinois Hu Jintao.

    Ils en ont rajouté sur le thème de la vieille amitié sino-française. Raffarin n'a-t-il pas apporté au numéro un chinois une biographie du général de Gaulle, premier chef d'Etat occidental à avoir reconnu la Chine en 1964 ? Surtout, il a taclé le maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour avoir fait « citoyen d'honneur » le dalaï-lama. Quant à Christian Poncelet, il a renchéri en rappelant que « l'actualité médiatique ne doit pas faire oublier l'histoire avec un grand H ! ».


    Le président du Sénat, qui a remis à Hu Jintao un « message personnel du président Sarközy », et l'ancien Premier ministre sont restés près d'une heure en compagnie de leur hôte. La question de la reprise du dialogue entre les autorités chinoises et les émissaires du dalaï-lama, à laquelle tient Paris, a été abordée. Avec un certain succès, semble-t-il. « Hu Jintao a fait savoir que le dialogue existait et je l'ai trouvé disposé à le reprendre », a constaté Raffarin. Rien n'est gagné pourtant, la Chine souhaitant que « les exigences posées par le dalaï-lama soient modifiées », modifications que Christian Poncelet n'a pas explicitées. En fait, Pékin demande au dalaï-lama de renoncer à son projet indépendantiste... alors que l'intéressé n'a jamais rien revendiqué de tel ! En attendant, réconforté, Christian Poncelet s'est dit « convaincu que la poursuite du dialogue (NDLR : entre la Chine et la France) permettra de sortir au mieux de la situation actuelle ». Même optimisme du côté chinois, le Premier ministre, Wen Jiabao, se réjouissant des récents propos de Raffarin en faveur des Jeux olympiques.

    Enfin, le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, n'est pas en reste. Dans une interview au quotidien chinois « Wen Hui Bao », il assure « comprendre l'émotion du peuple chinois » et « souhaiter profondément » que Nicolas Sarközy soit à la cérémonie d'ouverture. Avec tout cela, les manifestations antifrançaises devant les magasins Carrefour devraient cesser !

  • JO: préparation des policiers chinois contre les hooligans

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    A Pékin, en novembre 2007, des exercices de simulation
    Avec une police aussi bien préparée, pas question de déployer des banderoles dans le stade olympique!

  • TIBET: l'éditorial de Christain Bouchet

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    Le Dalaï-lama, 18 mars 2008

    Tibet : après le péril vert, le péril jaune

    Christian Bouchet

    J’ai toutes les raisons romantiques de me sentir solidaire du combat de libération nationale du peuple tibétain.

    Le Tibet… J’ai exploré ses confins, fréquenté ses exilés (rencontrant même le Dalaï-Lama à Dharamsala dans une audience presque privée – nous étions une petite dizaine – à la fin des années 1970), étudié sa religion. Le mythe de Shamballah m’a longtemps fait rêver plus que de raison… et, dix années durant, l’Himalaya a été la seule destination que je pouvais envisager pour mes vacances estivales.

    Et pourtant, je ne me sens nullement solidaire ni des émeutiers qui se sont déchaînés à Lhassa, ni de ceux qui relayent leur combat en Occident.

    L’expression « Dis-moi qui tu fréquentes je te dirais qui tu es » s’applique si bien en l’espèce qu’il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qui est le commanditaire de toute cette agitation quand on voit les pantins et les laquais qu’elle mobilise : les Ménard, Glucksmann, Lévy et Cie qui n’ont pas dit un mot pour condamner les USA et réclamer le boycott des JO d’Atlanta et de Los Angeles au moment où l’Empire états-unien semaient la mort de masse en Irak, au Panama ou en Yougoslavie, qui n’ont pas eu un mot non plus contre cette grande « démocratie » qui torture officiellement à Guantanamo et qui a le plus fort taux au monde, très loin devant la Chine, pour le nombre de citoyens emprisonnés par rapport à la population globale ; les Romain Marie toujours à la remorque dans tous les mauvais combats ; l'atlanto-sioniste Vaclav Havel, le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner et Elie Wiesel, par ailleurs membre du "Comité du danger présent" de Norman Podhoretz, et partisan de frappes préventives contre l’Iran.

    En 1998, le journaliste Jim Mann écrivit dans le journal australien The Age un article qui s’appuyait sur des documents des autorités américaines. Il y était entre autres révélé que, dans les années 1960, la CIA offrait 1,7 millions de dollars par an au mouvement tibétain à l’étranger. Le dalaï-lama lui-même recevait 180.000 dollars par an de la CIA.

    Depuis, certaines des activités de la CIA ont été transférées à un nouvel organisme : le National Endowment for Democracy (NED, Dotation nationale en faveur de la démocratie). Une grande partie du soutien financier au mouvement tibétain émane désormais de cette source.

    L’argent arrose entre autres l’International Campaign for Tibet (ICT). A son conseil d’administration siègent l’agent de la CIA et président tchèque Vaclav Havel et l’ancien président de la Lituanie Vytautas Landsbergis. Les deux hommes sont également membres du Comité international pour la démocratie à Cuba.

    Un autre bénéficiaire de l’aide financière américaine est le Tibet Fund (Fonds Tibet). En 2001, Sharon Bush en était la directrice : elle n’est autre que la belle-sœur de l’actuel président des États-Unis.

    L’argent du NED finance encore le Tibet Information Network (Réseau d’information sur le Tibet), dont le siège est situé à Londres. De même, la Tibetan Literary Society (Société littéraire tibétaine) palpe les deniers du NED. Le Tibet Multimedia Center figure lui aussi sur les feuilles de paie du NED. La Tibetan Review Trust Society quant à lui reçoit de l’argent du NED pour la publication du mensuel Tibetan Review. Depuis 1996, l’émetteur de radio Voice of Tibet est financé par le NED pour ses émissions en tibétain et en chinois. Dans le rapport du NED pour 2006, on peut lire que cinq organisations tibétaines reçoivent de l’argent pour un total de 173.000 dollars. La liste n’était pas complète en raison du « caractère confidentiel » de certaines donations.

    Le NED n’est pas le seul bailleur de fonds du mouvement tibétain. De l’argent américain arrose également le dalaï-lama et son entourage via le Bureau of Democracy, Human Rights and Labor (DRL – Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail) du ministère des Affaires étrangères. Ce DRL reçoit de l’État de l’argent qu’il peut utiliser afin de favoriser la « démocratie et les droits de l’homme » partout dans le monde. Un quart de tout cette manne va à des organisations qui s’intéressent à la « démocratie et aux droits de l’homme » en Chine. Il s’agit en grande partie d’organisations tibétaines.

    Comment donc se sentir solidaire d’un combat qui a de tels soutiens ?

    Comment se sentir solidaire d’un Dalaï-Lama qui, en octobre dernier, recevait du parlement américain sa Médaille d’Or, la plus haute distinction qu’il puisse décerner. Le « pape » des Tibétains avait alors remercié ses hôtes d’un discours, louant Bush pour ses efforts dans le monde entier en faveur de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme et qualifiant les États-Unis de « champions de la démocratie et de la liberté ». Un peu plus tôt, il avait déjà qualifié la guerre en Afghanistan de « libération ».

    Il est clair pour nous que les événements du Tibet s’intègrent dans la stratégie des « révolutions oranges », ils servent les intérêts du Département d’État et ils entrent dans la stratégie géopolitique de l’Empire qui craint plus que tout la montée en puissance de la Chine. Rien de plus. Tout le reste est habillage et manipulation des opinions.
    Editorial de Christian Bouchet - 29 mars 2008  (Voxnr)
  • Philippe Randa

    LES NOUVEAUX IDIOTS UTILES
    Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

    Une actualité en chassant une autre, gageons que les droits de l’homme tibétains finiront par laisser la place à d’autres tout aussi bafoués et Dieu sait s’il y en a … Enfin, Dieu ou plutôt les États-Unis d’Amérique, ses représentants auto-proclamés, qui ne cessent inlassablement de les dénoncer partout, mais plus particulièrement où leurs intérêts sont en jeux.
    Car il y a répression et répression, n’est-ce pas ? D’un côté, celle des vilains du mois : les Chinois ! Ils sont très nombreux : plus d’1 milliard 400 000 rien que chez eux, sans compter ceux du XIIIe arrondissement parisien. Ils ont les yeux bridés, tout comme leurs victimes, les Tibétains, qui, eux, sont moins de six millions, chiffre symbolique, lourd de danger d’extermination potentiel. En cours, l’extermination, même si pour l’instant elle reste quelque peu timide : 19 morts pour l’agence Chine nouvelle, 99 pour le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala, auxquels il convient d’ajouter les bastonnés et les emprisonnés.
    Ces morts – à 80 près, mais quand on ne s’aime pas, on ne va pas perdre son temps à compter – n’en finissent pas d’être brandis par tous les médias de la planète pour stigmatiser l’abominable régime de Pékin et faire oublier un autre bilan comptable, celui des 4 000 Américains tués en Irak depuis sa « libération » en 2003 et les quelques 80 000 victimes civiles irakiennes…
    Assurément, le Monde va mieux depuis que Saddam Hussein a été vaincu, mais on frémit tout de même à l’idée de ce qu’il serait si le Président de la République populaire de Chine Hu Jintao connaissait le même sort.
    À cet égard, ce pays, à l’instar de la Russie de Vladimir Poutine et de l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad, ne cesse à l’évidence d’empêcher les États-Unis de dominer économiquement le Monde comme il l’entend. Il était donc grand temps de dénoncer ce scandale. Le Comité international olympique en a fourni une superbe occasion en choisissant l’Empire du Milieu pour que s’y déroulent les Jeux de la 29e Olympiade.
    C’est l’occasion pour nombre d’associations, d’ONG et d’officines, toutes plus ou moins manipulées par l’Oncle Sam de clouer les successeurs du Grand Timonier au pilori des sacro-saints Droits de l’homme made in America. Il n’y a là rien de bien nouveau : entre les années 60 et 80 du siècle dernier, les mêmes associations et officines œuvraient pour le Bloc soviétique… La plupart de leurs responsables d’alors étaient tout aussi stupides que sincères. Les communistes parlaient d’eux comme des « idiots utiles ».
    Bien utiles, assurément.

  • Chine et Tibet: des conflits séculaires

    Entre le Tibet avec ses cinq millions d'habitants vivant à plus de quatre mille mètres d'altitude, et le géant chinois, les rapports conflictuels remontent à la nuit des temps.

     Dans l'imaginaire chinois, le Tibétain descendu de ses montagnes pour faire des razzias a longtemps tenu le rôle du méchant. C'était l'époque où la Chine n'était pas encore constituée en empire et où les guerriers tibétains pouvaient imposer leur loi.

    Jusqu'à envahir la capitale chinoise et faire cinquante mille morts parmi les troupes adverses. Au XIIe siècle, la conquête de la Chine par les Mongols a sonné le glas de l'indépendance tibétaine et, depuis, le « pays des neiges » n'a connu qu'une brève période d'indépendance entre les deux guerres mondiales du siècle dernier.

    A partir du XVIIe siècle, le dalaï-lama, devenu chef spirituel et politique du Tibet, et ses successeurs ont assuré paix et stabilité à la région autonome dans une sorte de cohabitation avec l'empereur chinois. Une paix d'autant plus grande que le dalaï-lama était soumis à son puissant voisin. L'arrivée de Mao Zedong au pouvoir a mis fin aux velléités d'indépendance du Tibet. Le nouvel homme fort de la Chine, obnubilé par la sécurité de ses frontières (l'Himalaya tibétain est une infranchissable barrière naturelle), a annexé en 1950 avec brutalité le petit pays. En 1959, le dalaï-lama est parti en exil en Inde où il vit toujours à Dharamsala.

    Et depuis, l'histoire des Tibétains n'est qu'une suite de révoltes réprimées dans le sang. Avec une période particulièrement noire, celle de la Révolution culturelle où tous les monastères furent rasés. Les autorités chinoises ont même prévu que le prochain dalaï-lama, quinzième du nom, se réincarnerait en Chine. « Je renaîtrai hors du Tibet, loin du contrôle des autorités chinoises », a répliqué le dalaï-lama.

    (Le Parisien- 22 mars 08) 

  • Le dalaï-lama veut renouer le dialogue avec Pékin

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    En orange, zone revendiquée par le Tibet (Wikipédia)
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    Le dalaï-lama en exil à Dharamsala (Inde) le 18 mars 2008
     Alors que les autorités chinoises quadrillent toujours la capitale tibétaine, Lhassa, mercredi 19 mars, à la recherche de personnes ayant participé aux manifestations de la semaine dernière, le dalaï-lama a appelé à une reprise du dialogue avec Pékin. "Sa Sainteté est engagée à dialoguer avec les Chinois. Nous devons venir les uns devant les autres et nous parler", a déclaré Tenzin Taklha, proche collaborateur du chef spirituel tibétain. Il a estimé que les Chinois "ne résoudront jamais la question tibétaine en envoyant des troupes. La seule solution est de se retrouver face à face, d'entamer un dialogue et de trouver une solution".

    Selon Gordon Brown, le premier ministre britannique, cet appel aurait été entendu à Pékin. Devant la Chambre des communes, il a dit s'être entretenu avec son homologue chinois, Wen Jiabao, qui se serait dit "prêt à entamer un dialogue avec le dalaï-lama".

     

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    Le dalaï-lama s'est adressé à la communauté internationale, exhortant les dirigeants du monde entier à "appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels". Dans sa résidence de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le chef spirituel des Tibétains, avait auparavant reçu des représentants de groupes tibétains en exil, notamment de certains groupes de jeunes militants qui ont organisé ou cautionné des marches de protestation, en particulier en Inde. "Il leur a expliqué quels étaient ses sentiments et leur a dit qu'il fallait peut-être aujourd'hui se pencher sur le long terme. Quant à savoir s'il a été entendu...", a indiqué à Reuters un autre porte-parole, Chhime Chhoekyapa.
     
    "APPROCHE DE LA 'VOIE MOYENNE'"

    "Sa Sainteté reste engagée dans son approche de la 'voie moyenne', dans la poursuite du dialogue", préconisant une autonomie culturelle et non pas une indépendance totale vis-à-vis de Pékin, assurent ces porte-parole. Les dernières négociations directes entre Tibétains et Chinois remontent à juillet 2007 et s'étaient soldées par un échec.

    Au Népal, où l'accès à l'Everest est toujours fermé, des manifestations de Tibétains aux abords des installations des Nations unies à Katmandou se sont poursuivies, mercredi. Selon l'Associated Press, la centaine de manifestants ont pu défiler sans être inquiétés, mais sans pouvoir accéder au siège de l'ONU ni pouvoir crier des slogans anti-chinois. Il s'agissait de la quatrième manifestation de ce type depuis dimanche.

     

    Dans les provinces chinoises avoisinantes du Tibet, les forces de sécurité interdisent toujours aux étrangers de circuler, selon des témoignages recueillis par l'AFP. La délivrance des permis de séjour dans la région himalayenne a été suspendue et de nombreux journalistes expulsés. "Il n'y a rien à voir maintenant mais vous serez les bienvenus si vous revenez plus tard", s'est contenté de répondre un policier chinois au barrage de Yajiang.

  • YOUTUBE BLOQUE EN CHINE

    Le site internet YouTube était bloqué dimanche en Chine après la diffusion d'une vidéo sur les manifestations sanglantes de Lhassa. Les problèmes d'accès au site sont apparus après la diffusion d'images montrant de violentes manifestations et la capitale du Tibet en état de siège, avec une présence militaire et policière importante.

    Les seules images diffusées largement depuis deux jours par la télévision chinoise montrent seulement des Tibétains à Lhassa attaquant des boutiques tenues par des Chinois et brûlant des voitures de police. La télévision n'a montré aucun plan de l'armée, pourtant déployée en force, selon de nombreux témoignages.

    Le Tibet est fermé aux journalistes étrangers, sauf ceux qui avaient pu y pénétrer avec un permis spécial avant le début des manifestations lundi à Lhassa à l'occasion du 49e anniversaire du départ forcé du dalaï lama.

    Les touristes étrangers ne peuvent plus accéder à la région.

    Le bilan officiel des émeutes de vendredi à Lhassa est de 10 morts, mais le gouvernement tibétain en exil avance le nombre de 80.