Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tibet

  • Tibet: la photo "accusatrice" manipulée

    1631348527.jpg
    Tibet : Enquête sur une photo manipulée
    Michel Collon  

     

     

    Regardez bien cette photo « Soldats chinois déguisés en moines », que vous avez sans doute reçue ou recevrez bientôt. Elle circule beaucoup sur le Net, avec le commentaire : « Londres - 20 mars - Le GCHQ, l'agence gouvernementale de communications qui surveille électroniquement la moitié du monde depuis l'espace, a confirmé l'accusation du Dalaï Lama, selon laquelle l'Armée Populaire de Libération chinoise, déguisée en moines, a provoqué les émeutes qui ont tué ou blessé des centaines de Tibétains... »

    Cette photo est censée le prouver, et elle a donc indigné beaucoup de gens. Maintenant, regardez attentivement cette photo, et jouons au jeu des sept erreurs...

    Les 7 erreurs...
    1. Avez-vous déjà vu une « photo - satellite » prise avec un tel angle de vue ? Physiquement, c'est impossible. D'un tel angle, on ne verrait qu'un brouillard bleu (Lorsqu'on voyage en avion, on ne peut voir que sous l'avion, pas très loin.)
    2. On nous dit que les soldats se déguisent en moines pour jouer les agents provocateurs. Sont-ils assez stupides pour mener une telle opération secrète en pleine rue ?
    3. On nous dit que la photo est récente, juste avant les événements. Qu'est-ce qui le prouve ?
    4. J'ai interrogé un ami connaissant le Tibet. Il dit que cette photo ne peut avoir été prise ce 14 mars, sous un soleil printanier, car le printemps n'est arrivé que le 21 mars cette année au Tibet.
    5. Il me dit aussi que ces couleurs des vélo - taxis de Lhassa ont changé à partir de 2005.
    6. Il dit également que ces uniformes des policiers ne sont plus utilisés depuis longtemps.
    7. Il fallait donc mener une petite enquête qui nous a fait découvrir une toute autre version...

    Mais alors d'où vient-elle ?
    En réalité, la photo date de 2003. Lors du tournage d'un film, les moines ont refusé de jouer les figurants. Ce sont donc des soldats qui en ont été chargés, et ils reçoivent ici leurs uniformes de figurants. Pratique courante là-bas, semble-t-il. En tout cas, rien à voir avec les récentes images TV montrant des moines exercer des violences et détruire des magasins à Lhassa.
    Bon, ça semblait tellement gros qu'il fallait quand même vérifier.

    (Alterinfo)

  • BRUNO GOLLNISCH : Le Tibet et la Chine

    1104868028.2.jpg 

    INTERVENTION DE BRUNO GOLLNISCH

    Au nom de la Coordination "Identité, Tradition, Souveraineté"
    Lors du débat du Parlement européen sur le Tibet
    (session extraordinaire du 26 mars 2008)

    Monsieur le Président, Mes chers collègues,

    Il y a 113 ans le célèbre socialiste Jean Jaurès s'écriait que "le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage".

    Je dirais plutôt que le communisme comporte l'oppression plus sûrement que les nuages n'apportent la pluie.

    La Chine est ainsi asservie depuis 60 ans à l'une des dictatures qui compta parmi les plus effroyables de l'histoire de l'humanité, pourtant adulée par une grande partie intelligentsia européenne, dont ces apprentis sorciers que furent l'actuel ministre Bernard Kouchner, le philosophe André Gluckman et beaucoup d'autres amis de M. Daniel Cohn-Bendit, tous maoïstes avec enthousiasme.

    Oui, nous n'étions pas nombreux dans les années 60-70 à contester le prêt-à-penser révolutionnaire et à refuser l'asservissement des peuples d'Asie au marxisme !

    Aujourd'hui, l'étau s'est un peu desserré sur le plan économique, et les progrès économiques rapidement réalisés par le peuple chinois, l'un des plus intelligents et industrieux du monde, ont contribué à masquer la réalité du régime politique, qui demeure une dictature. Pas de liberté. Pas de véritables élections représentatives de la population. Pas d'indépendance du système judiciaire. Persécutions, emprisonnements, exécutions des dissidents politiques, intellectuels ou religieux. Comme les Mongols de Mongolie extérieure, les Ouïgoures (ou Turkmènes) du Sin-Kiang, les Tibétains supportent cette oppression qui vise à détruire leur identité.

    Pourtant cette identité tibétaine est différente de l'identité chinoise. Tout les distingue : la population, la langue, l'écriture, les traditions, la spiritualité. (A propos de spiritualité, nous avons raison de reconnaître l'importante influence du bouddhisme lamaïque au Tibet mais pourquoi avoir refusé ne serait-ce que de mentionner dans nos propres Chartes les racines chrétiennes de notre civilisation européenne ?).

    Dans le cas du Tibet, hélas, il n'y a pas que l'occupation militaire ou la répression policière. Il y a aussi le recours à l'immigration comme instrument de la destruction de l'identité tibétaine, et cela devrait nous faire réfléchir. Oui, chers collègues, vous avez des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Mais vous demeurez aveugles et sourds à ces réalités-là.

    Il y a pourtant un point commun à des questions aussi diverses que celles du Kosovo et du Tibet : ce sont les conséquences de la politique d'immigration sur les peuples indigènes. L'immigration albanaise au Kosovo a préludé à l'élimination des Serbes de ce territoire, comme l'immigration chinoise de l'ethnie Han encouragée, organisée, aujourd'hui majoritaire, dépossède les Tibétains de leur territoire et de leurs libertés.

    Ces conséquences sont terribles mais ce qu'il y a de plus terrible encore c'est que, non contents de nous masquer cette réalité, nous laissons de tels processus s'enclencher en de multiples points de nos propres territoires.

  • TIBET: l'éditorial de Christain Bouchet

    436076086.jpg
    Le Dalaï-lama, 18 mars 2008

    Tibet : après le péril vert, le péril jaune

    Christian Bouchet

    J’ai toutes les raisons romantiques de me sentir solidaire du combat de libération nationale du peuple tibétain.

    Le Tibet… J’ai exploré ses confins, fréquenté ses exilés (rencontrant même le Dalaï-Lama à Dharamsala dans une audience presque privée – nous étions une petite dizaine – à la fin des années 1970), étudié sa religion. Le mythe de Shamballah m’a longtemps fait rêver plus que de raison… et, dix années durant, l’Himalaya a été la seule destination que je pouvais envisager pour mes vacances estivales.

    Et pourtant, je ne me sens nullement solidaire ni des émeutiers qui se sont déchaînés à Lhassa, ni de ceux qui relayent leur combat en Occident.

    L’expression « Dis-moi qui tu fréquentes je te dirais qui tu es » s’applique si bien en l’espèce qu’il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qui est le commanditaire de toute cette agitation quand on voit les pantins et les laquais qu’elle mobilise : les Ménard, Glucksmann, Lévy et Cie qui n’ont pas dit un mot pour condamner les USA et réclamer le boycott des JO d’Atlanta et de Los Angeles au moment où l’Empire états-unien semaient la mort de masse en Irak, au Panama ou en Yougoslavie, qui n’ont pas eu un mot non plus contre cette grande « démocratie » qui torture officiellement à Guantanamo et qui a le plus fort taux au monde, très loin devant la Chine, pour le nombre de citoyens emprisonnés par rapport à la population globale ; les Romain Marie toujours à la remorque dans tous les mauvais combats ; l'atlanto-sioniste Vaclav Havel, le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner et Elie Wiesel, par ailleurs membre du "Comité du danger présent" de Norman Podhoretz, et partisan de frappes préventives contre l’Iran.

    En 1998, le journaliste Jim Mann écrivit dans le journal australien The Age un article qui s’appuyait sur des documents des autorités américaines. Il y était entre autres révélé que, dans les années 1960, la CIA offrait 1,7 millions de dollars par an au mouvement tibétain à l’étranger. Le dalaï-lama lui-même recevait 180.000 dollars par an de la CIA.

    Depuis, certaines des activités de la CIA ont été transférées à un nouvel organisme : le National Endowment for Democracy (NED, Dotation nationale en faveur de la démocratie). Une grande partie du soutien financier au mouvement tibétain émane désormais de cette source.

    L’argent arrose entre autres l’International Campaign for Tibet (ICT). A son conseil d’administration siègent l’agent de la CIA et président tchèque Vaclav Havel et l’ancien président de la Lituanie Vytautas Landsbergis. Les deux hommes sont également membres du Comité international pour la démocratie à Cuba.

    Un autre bénéficiaire de l’aide financière américaine est le Tibet Fund (Fonds Tibet). En 2001, Sharon Bush en était la directrice : elle n’est autre que la belle-sœur de l’actuel président des États-Unis.

    L’argent du NED finance encore le Tibet Information Network (Réseau d’information sur le Tibet), dont le siège est situé à Londres. De même, la Tibetan Literary Society (Société littéraire tibétaine) palpe les deniers du NED. Le Tibet Multimedia Center figure lui aussi sur les feuilles de paie du NED. La Tibetan Review Trust Society quant à lui reçoit de l’argent du NED pour la publication du mensuel Tibetan Review. Depuis 1996, l’émetteur de radio Voice of Tibet est financé par le NED pour ses émissions en tibétain et en chinois. Dans le rapport du NED pour 2006, on peut lire que cinq organisations tibétaines reçoivent de l’argent pour un total de 173.000 dollars. La liste n’était pas complète en raison du « caractère confidentiel » de certaines donations.

    Le NED n’est pas le seul bailleur de fonds du mouvement tibétain. De l’argent américain arrose également le dalaï-lama et son entourage via le Bureau of Democracy, Human Rights and Labor (DRL – Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail) du ministère des Affaires étrangères. Ce DRL reçoit de l’État de l’argent qu’il peut utiliser afin de favoriser la « démocratie et les droits de l’homme » partout dans le monde. Un quart de tout cette manne va à des organisations qui s’intéressent à la « démocratie et aux droits de l’homme » en Chine. Il s’agit en grande partie d’organisations tibétaines.

    Comment donc se sentir solidaire d’un combat qui a de tels soutiens ?

    Comment se sentir solidaire d’un Dalaï-Lama qui, en octobre dernier, recevait du parlement américain sa Médaille d’Or, la plus haute distinction qu’il puisse décerner. Le « pape » des Tibétains avait alors remercié ses hôtes d’un discours, louant Bush pour ses efforts dans le monde entier en faveur de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme et qualifiant les États-Unis de « champions de la démocratie et de la liberté ». Un peu plus tôt, il avait déjà qualifié la guerre en Afghanistan de « libération ».

    Il est clair pour nous que les événements du Tibet s’intègrent dans la stratégie des « révolutions oranges », ils servent les intérêts du Département d’État et ils entrent dans la stratégie géopolitique de l’Empire qui craint plus que tout la montée en puissance de la Chine. Rien de plus. Tout le reste est habillage et manipulation des opinions.
    Editorial de Christian Bouchet - 29 mars 2008  (Voxnr)
  • VIDEO Monastère de Kumbum

    http://www.dailymotion.com/video/x1waqq_monastere-de-kumbum-taer-si_travel

  • VIDEO Les Jeux Rouges de Pékin

    http://www.dailymotion.com/video/x4sndy_le-tibet-le-21-mars-2008_news

  • France:mobilisation générale pour le Tibet

    Députés et sénateurs français de tous bords se mobilisent depuis une semaine en faveur du Tibet, condamnant «la répression chinoise» contre les manifestants tibétains, lançant des actions symboliques, et appelant au boycott des cérémonies officielles des JO de Pékin.

    De nouvelles actions sont prévues après le week-end de Pâques par les parlementaires qui avaient commencé à réagir au tout début des troubles.

    Dès dimanche, alors que les premières images des violences arrivaient de Lhassa, les 44 membres du groupe d'information sur le Tibet au Sénat et leurs 62 collègues du groupe d'études sur le Tibet à l'Assemblée nationale avaient sonné la charge.


    Louis de Broissia (UMP), président du groupe sénatorial, a appelé le gouvernement à «exiger la fin immédiate des massacres» au Tibet, et à faire flotter le drapeau tibétain sur les édifices publics.

    Son homologue au Palais-Bourbon, Lionnel Luca (UMP), a décidé de manifester devant l'ambassade de Chine, pour protester contre «la répression» chinoise et réclamer des visas pour Lhassa.

    Mardi, huit députés, ceints de leur écharpe tricolore, ont manifesté durant une heure devant la représentation chinoise. «Il faut saluer le courage de ceux qui acceptent de mourir pour qu'on parle d'eux», a déclaré M. Luca, accompagnés de socialistes Patrick Bloche et Jean-Louis Bianco.

    «Nous sommes tous unis. Nous ne voulons pas que le Tibet disparaisse, nous voulons que s'ouvrent enfin des négociations, demandées depuis 20 ans par le dalaï lama», a renchéri M. Bianco, proche de Ségolène Royal.

    Tout au long de la semaine, les réactions se sont succédé : les socialistes François Hollande et Jack Lang, l'UMP Daniel Spagnou, et le président du groupe Nouveau Centre François Sauvadet, notamment.

    Les démarches symboliques se sont multipliées. Jacques Remiller (UMP) a hissé le drapeau tibétain sur sa mairie de Vienne (Isère). Son collègue PS, Jean-Louis Gagnaire, a démissionné du groupe d'amitié France-Chine.

    S'ils n'ont pas appelé au boycott des Jeux, pour ne pas être «plus dalaï lama que le dalaï lama», plusieurs parlementaires ont évoqué le boycott des cérémonies olympiques.

    «La représentation française aux cérémonies d'ouverture et de clôture doit se limiter au strict minimum», a affirmé Axel Poniatowski (UMP), président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée.

    Vendredi, c'est au tour de Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, deuxième groupe en importance (204 membres), d'inviter le gouvernement à bouder la cérémonie d'ouverture pour adresser un «signal fort» à Pékin.

    La mobilisation ne devrait pas faiblir. Des questions au gouvernement sont prévues mardi et mercredi, et un nouveau rassemblement de députés devant l'ambassade chinoise n'est pas écartée par M. Luca.  

    Au Sénat, une réunion «en urgence» du groupe d'information est convoquée pour mercredi, en vue de s'entretenir avec le représentant du dalaï lama, Jampal Chosang, et décider «d'initiatives très concrètes».

    Qu'en pensent la Serbie et les Serbes du Kossovo?

    Et qu'en pense-t-on en Palestine, et à Gaza sous blocus israélien?

  • Chine et Tibet: des conflits séculaires

    Entre le Tibet avec ses cinq millions d'habitants vivant à plus de quatre mille mètres d'altitude, et le géant chinois, les rapports conflictuels remontent à la nuit des temps.

     Dans l'imaginaire chinois, le Tibétain descendu de ses montagnes pour faire des razzias a longtemps tenu le rôle du méchant. C'était l'époque où la Chine n'était pas encore constituée en empire et où les guerriers tibétains pouvaient imposer leur loi.

    Jusqu'à envahir la capitale chinoise et faire cinquante mille morts parmi les troupes adverses. Au XIIe siècle, la conquête de la Chine par les Mongols a sonné le glas de l'indépendance tibétaine et, depuis, le « pays des neiges » n'a connu qu'une brève période d'indépendance entre les deux guerres mondiales du siècle dernier.

    A partir du XVIIe siècle, le dalaï-lama, devenu chef spirituel et politique du Tibet, et ses successeurs ont assuré paix et stabilité à la région autonome dans une sorte de cohabitation avec l'empereur chinois. Une paix d'autant plus grande que le dalaï-lama était soumis à son puissant voisin. L'arrivée de Mao Zedong au pouvoir a mis fin aux velléités d'indépendance du Tibet. Le nouvel homme fort de la Chine, obnubilé par la sécurité de ses frontières (l'Himalaya tibétain est une infranchissable barrière naturelle), a annexé en 1950 avec brutalité le petit pays. En 1959, le dalaï-lama est parti en exil en Inde où il vit toujours à Dharamsala.

    Et depuis, l'histoire des Tibétains n'est qu'une suite de révoltes réprimées dans le sang. Avec une période particulièrement noire, celle de la Révolution culturelle où tous les monastères furent rasés. Les autorités chinoises ont même prévu que le prochain dalaï-lama, quinzième du nom, se réincarnerait en Chine. « Je renaîtrai hors du Tibet, loin du contrôle des autorités chinoises », a répliqué le dalaï-lama.

    (Le Parisien- 22 mars 08) 

  • Tibet: Pékin engage "une lutte à mort" avec le Tibet

    AFP.ATTENTION - Ajout: réaction Pékin à l'annonce de la rencontre de Brown avec dalaï-lama /// La Chine a affirmé avoir engagé une "lutte à mort" contre le Tibet.

    1282854025.jpg
    Zhang Quigli, n°1 du PC chinois
    577214022.jpg
    19 mars 2008: des militaires chinois patrouillent dans Lhassa déserte 
    mort" au Tibet et annoncé la reddition de 105 émeutiers à Lhassa, les groupes pro-tibétains évoquant mercredi des centaines d'arrestations.

    "Nous restons engagés dans la poursuite du processus de dialogue afin de trouver une solution à la question tibétaine qui bénéficie aux deux parties", écrit le dalaï-lama dans un communiqué publié à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il est réfugié depuis 1959.

    "Je cherche aussi l'appui de la communauté internationale à nos efforts pour résoudre les problèmes du Tibet par le dialogue et je la presse d'appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels", ajoute-t-il.

     Plus tôt, l'un de ses plus proches collaborateurs, Tenzin Taklha, avait indiqué à l'AFP que le dalaï-lama voulait reprendre le dialogue avec Pékin, réaffirmant que cet apôtre de la non-violence ne recherchait pas l'indépendance du Tibet.

    L'entourage du dalaï-lama avait commencé en 2002 des négociations directes annuelles avec des responsables chinois. Le dernier cycle de ces pourparlers remonte à juin-juillet 2007.

    Le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue chinois Wen Jiabao, a fait état de la disposition de Pékin "à entamer un dialogue avec le dalaï-lama à deux conditions que le dalaï-lama a déjà remplies: qu'il ne soutienne pas l'indépendance totale du Tibet et qu'il renonce à la violence".

    Une prise de position dont les Etats-Unis se sont félicités, estimant que la volonté de Pékin d'ouvrir le dialogue avec le dalaï-lama "serait une chose très positive" alors que Pékin a annoncé une "lutte à mort" au Tibet !

    Par ailleurs, Gordon Brown s'est déclaré prêt à rencontrer le chef spirituel des Tibétains au cours de sa prochaine visite à Londres le 22 mai. L'annonce de M. Brown a aussitôt suscité une réaction de Pékin qui s'est dit "sérieusement préoccupé". La Chambre haute du Parlement polonais a égalememt invité le dalaï-lama en Pologne où il devrait être reçu par le Premier ministre Donald Tusk. La date de la visite éventuelle reste à fixer.

    Ces appels au dialogue interviennent alors que l'homme fort du Tibet, le numéro un du Parti communiste, Zhang Qingli, a affirmé que la Chine avait engagé une "lutte à mort avec la clique du dalaï-lama".

    Dans un discours particulièrement violent prononcé mardi - où M. Zhang a qualifié le dalaï-lama de "loup enveloppé dans une bure de moine" et de "monstre à face humaine mais au coeur d'animal"-, il a également appelé les responsables à ne pas baisser la garde.

    Les autorités chinoises ont affirmé que 105 personnes impliquées dans les manifestations de vendredi à Lhassa s'étaient rendues mardi soir, a indiqué l'agence Chine Nouvelle.

    Les émeutes dans la capitale du Tibet ont fait 13 morts, vendredi, selon un bilan officiel. Les Tibétains en exil parlent de 100 morts, voire de centaines de victimes, non seulement au Tibet mais dans d'autres régions où les manifestations s'étaient propagées la semaine dernière.

    Mercredi, des groupes pro-tibétains ont fait état de centaines d'arrestations après les troubles de ces derniers jours au Tibet et dans les régions où vivent des minorités tibétaines.

    Toute confirmation de la part des journalistes étrangers est rendue difficile par l'interdiction d'accéder au Tibet ou dans les régions où vivent les minorités tibétaines.

    Cependant selon des témoins, la Chine a déployé d'importants effectifs militaires et paramilitaires dans ses provinces les plus occidentales pour mettre fin aux troubles liés aux manifestations des Tibétains.

    Mardi, Wen Jiabao a affirmé avoir "les preuves" que les émeutes de Lhassa avaient été "fomentées et organisées par la clique du dalaï-lama" pour "saboter les jeux Olympiques" de Pékin en août.

    Mercredi, la Chine a annoncé maintenir le passage de la flamme olympique sur l'Everest, le plus haut sommet du monde, malgré les événements au Tibet, affirmant également ne pas craindre un boycottage des Jeux de Pékin.

    "Le parcours va se dérouler comme prévu", a dit Jiang Xiaoyu, le vice-président du comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin (Bocog).

    Les manifestations ont débuté le 10 mars, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement anti-chinois de Lhassa en 1959.

  • Le dalaï-lama veut renouer le dialogue avec Pékin

    1005754561.jpg
    En orange, zone revendiquée par le Tibet (Wikipédia)
    436076086.jpg
    Le dalaï-lama en exil à Dharamsala (Inde) le 18 mars 2008
     Alors que les autorités chinoises quadrillent toujours la capitale tibétaine, Lhassa, mercredi 19 mars, à la recherche de personnes ayant participé aux manifestations de la semaine dernière, le dalaï-lama a appelé à une reprise du dialogue avec Pékin. "Sa Sainteté est engagée à dialoguer avec les Chinois. Nous devons venir les uns devant les autres et nous parler", a déclaré Tenzin Taklha, proche collaborateur du chef spirituel tibétain. Il a estimé que les Chinois "ne résoudront jamais la question tibétaine en envoyant des troupes. La seule solution est de se retrouver face à face, d'entamer un dialogue et de trouver une solution".

    Selon Gordon Brown, le premier ministre britannique, cet appel aurait été entendu à Pékin. Devant la Chambre des communes, il a dit s'être entretenu avec son homologue chinois, Wen Jiabao, qui se serait dit "prêt à entamer un dialogue avec le dalaï-lama".

     

    epape, on e u ps le plèmes avec la violence"

     

    Le dalaï-lama s'est adressé à la communauté internationale, exhortant les dirigeants du monde entier à "appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels". Dans sa résidence de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le chef spirituel des Tibétains, avait auparavant reçu des représentants de groupes tibétains en exil, notamment de certains groupes de jeunes militants qui ont organisé ou cautionné des marches de protestation, en particulier en Inde. "Il leur a expliqué quels étaient ses sentiments et leur a dit qu'il fallait peut-être aujourd'hui se pencher sur le long terme. Quant à savoir s'il a été entendu...", a indiqué à Reuters un autre porte-parole, Chhime Chhoekyapa.
     
    "APPROCHE DE LA 'VOIE MOYENNE'"

    "Sa Sainteté reste engagée dans son approche de la 'voie moyenne', dans la poursuite du dialogue", préconisant une autonomie culturelle et non pas une indépendance totale vis-à-vis de Pékin, assurent ces porte-parole. Les dernières négociations directes entre Tibétains et Chinois remontent à juillet 2007 et s'étaient soldées par un échec.

    Au Népal, où l'accès à l'Everest est toujours fermé, des manifestations de Tibétains aux abords des installations des Nations unies à Katmandou se sont poursuivies, mercredi. Selon l'Associated Press, la centaine de manifestants ont pu défiler sans être inquiétés, mais sans pouvoir accéder au siège de l'ONU ni pouvoir crier des slogans anti-chinois. Il s'agissait de la quatrième manifestation de ce type depuis dimanche.

     

    Dans les provinces chinoises avoisinantes du Tibet, les forces de sécurité interdisent toujours aux étrangers de circuler, selon des témoignages recueillis par l'AFP. La délivrance des permis de séjour dans la région himalayenne a été suspendue et de nombreux journalistes expulsés. "Il n'y a rien à voir maintenant mais vous serez les bienvenus si vous revenez plus tard", s'est contenté de répondre un policier chinois au barrage de Yajiang.

  • VIDEO Tibet 15 mars 2008

    http://www.dailymotion.com/video/x4q2ud_tibet-la-situation-au-15-mars-2008_politics

  • YOUTUBE BLOQUE EN CHINE

    Le site internet YouTube était bloqué dimanche en Chine après la diffusion d'une vidéo sur les manifestations sanglantes de Lhassa. Les problèmes d'accès au site sont apparus après la diffusion d'images montrant de violentes manifestations et la capitale du Tibet en état de siège, avec une présence militaire et policière importante.

    Les seules images diffusées largement depuis deux jours par la télévision chinoise montrent seulement des Tibétains à Lhassa attaquant des boutiques tenues par des Chinois et brûlant des voitures de police. La télévision n'a montré aucun plan de l'armée, pourtant déployée en force, selon de nombreux témoignages.

    Le Tibet est fermé aux journalistes étrangers, sauf ceux qui avaient pu y pénétrer avec un permis spécial avant le début des manifestations lundi à Lhassa à l'occasion du 49e anniversaire du départ forcé du dalaï lama.

    Les touristes étrangers ne peuvent plus accéder à la région.

    Le bilan officiel des émeutes de vendredi à Lhassa est de 10 morts, mais le gouvernement tibétain en exil avance le nombre de 80.