Publié le 05.08.2014, 09h16 | Mise à jour : 16h01
Des membres de l'équipe médicale de l'association Samaritan's Purse dans un hôpital de Monrovia, le 24 juillet 2014 | Zoom Dosso
Les deux humanitaires américains ayant été infectés par le virus Ebola semblent avoir survécu après avoir reçu par injection un traitement innovant jusqu'alors uniquement testé sur des singes.
D'après des informations révélées par CNN, le docteur Kent Brantly était proche de la mort il y a une semaine. Voyant son état empirer, il a demandé à parler au téléphone à sa femme. Le médecin, qui avait vu plusieurs patients mourir d'Ebola aurait déclaré : «Je vais mourir». C'est alors que les médecins lui ont administré le nouveau traitement. Son état s'est amélioré dans les heures qui ont suivi et il a même été vu en train de marcher avec une très faible aide lors de son arrivée à l'hôpital d'Atlanta, aux Etats-Unis, où il avait été rapatrié.
Alors qu'aucun traitement n'existe actuellement pour lutter contre Ebola, ce médicament expérimental pose de nombreuses questions.
D'où vient ce nouveau traitement ? Le nouveau médicament Zmapp a été développé par une compagnie de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical Inc de San Diego (Californie). Le remède aurait été trouvé par un programme de recherche financé par l'Institut National de Santé et l'Agence de Réduction des Menaces de Défense, liée au ministère la Défense et spécialisée dans la lutte contre les menaces de types chimique ou biologique. Plusieurs gouvernements occidentaux s'intéressent depuis peu au virus Ebola qui, s'il est diffusé sous certaines conditions, représente une menace terroriste potentiellement dévastatrice.
Tekmira, une compagnie canadienne, a aussi signé un contrat de 140 millions de dollars (105 millions d'euros environ) avec le Département de la Défense américain pour trouver un traitement contre Ebola. Son prototype a commencé en janvier les essais cliniques suspendus depuis par l'Agence des médicaments fédérale.
Comment marche le Zmapp ? Le Zmapp utilise des anticorps produits par des souris infectées par le virus. Répliqués en laboratoire, ces anticorps naturellement produits par les systèmes immunitaires des mammifères sont injectés chez l'homme, dont le système immunitaire peine à réagir au virus.
Pourquoi les deux patients américains ont été les seuls à en bénéficier ? Alors que plus de 1 600 cas ont été répertoriés en Afrique de l'Ouest, les deux patients américains ont été les premiers à bénéficier de ce traitement qui aurait permis leur survie. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a précisé qu'elle n'avait pris aucune part dans cette décision. Les deux patients, un médecin et une aide-soignante, prévenus que le traitement n'était qu'expérimental, auraient donné leur accord.
Un traitement permettrait-il de limiter l'épidémie ? Pour commencer, le ZMapp ne pourrait pas être utilisé en Afrique à grande échelle. Gregory Hartl, porte-parole de l'OMS, a souligné le principe de précaution indispensable en médecine. «Pour différentes raisons, il est impossible d'utiliser un traitement non testé au milieu d'une épidémie».
Si toutefois il s'avérait viable et était rendu disponible aux médecins sur place, le traitement pourrait permettre de baisser le taux de mortalité qui est aujourd'hui d'environ 60% en Afrique de l'Ouest. Cependant, un vaccin serait bien plus efficace pour endiguer l'épidémie en prévoyant l'arrivée de la maladie. Mais les patients atteints d'Ebola sont parmi les plus pauvres d'Afrique et les dépenses en médicaments dans ces pays ne permettent pas aux entreprises pharmaceutiques de prévoir des profits suffisants. Résultat : très peu lancent des programmes de recherche pour un possible vaccin.
D'après des informations révélées par CNN, le docteur Kent Brantly était proche de la mort il y a une semaine. Voyant son état empirer, il a demandé à parler au téléphone à sa femme. Le médecin, qui avait vu plusieurs patients mourir d'Ebola aurait déclaré : «Je vais mourir». C'est alors que les médecins lui ont administré le nouveau traitement. Son état s'est amélioré dans les heures qui ont suivi et il a même été vu en train de marcher avec une très faible aide lors de son arrivée à l'hôpital d'Atlanta, aux Etats-Unis, où il avait été rapatrié.
Alors qu'aucun traitement n'existe actuellement pour lutter contre Ebola, ce médicament expérimental pose de nombreuses questions.
D'où vient ce nouveau traitement ? Le nouveau médicament Zmapp a été développé par une compagnie de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical Inc de San Diego (Californie). Le remède aurait été trouvé par un programme de recherche financé par l'Institut National de Santé et l'Agence de Réduction des Menaces de Défense, liée au ministère la Défense et spécialisée dans la lutte contre les menaces de types chimique ou biologique. Plusieurs gouvernements occidentaux s'intéressent depuis peu au virus Ebola qui, s'il est diffusé sous certaines conditions, représente une menace terroriste potentiellement dévastatrice.
Tekmira, une compagnie canadienne, a aussi signé un contrat de 140 millions de dollars (105 millions d'euros environ) avec le Département de la Défense américain pour trouver un traitement contre Ebola. Son prototype a commencé en janvier les essais cliniques suspendus depuis par l'Agence des médicaments fédérale.
Comment marche le Zmapp ? Le Zmapp utilise des anticorps produits par des souris infectées par le virus. Répliqués en laboratoire, ces anticorps naturellement produits par les systèmes immunitaires des mammifères sont injectés chez l'homme, dont le système immunitaire peine à réagir au virus.
Pourquoi les deux patients américains ont été les seuls à en bénéficier ? Alors que plus de 1 600 cas ont été répertoriés en Afrique de l'Ouest, les deux patients américains ont été les premiers à bénéficier de ce traitement qui aurait permis leur survie. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a précisé qu'elle n'avait pris aucune part dans cette décision. Les deux patients, un médecin et une aide-soignante, prévenus que le traitement n'était qu'expérimental, auraient donné leur accord.
Un traitement permettrait-il de limiter l'épidémie ? Pour commencer, le ZMapp ne pourrait pas être utilisé en Afrique à grande échelle. Gregory Hartl, porte-parole de l'OMS, a souligné le principe de précaution indispensable en médecine. «Pour différentes raisons, il est impossible d'utiliser un traitement non testé au milieu d'une épidémie».
Si toutefois il s'avérait viable et était rendu disponible aux médecins sur place, le traitement pourrait permettre de baisser le taux de mortalité qui est aujourd'hui d'environ 60% en Afrique de l'Ouest. Cependant, un vaccin serait bien plus efficace pour endiguer l'épidémie en prévoyant l'arrivée de la maladie. Mais les patients atteints d'Ebola sont parmi les plus pauvres d'Afrique et les dépenses en médicaments dans ces pays ne permettent pas aux entreprises pharmaceutiques de prévoir des profits suffisants. Résultat : très peu lancent des programmes de recherche pour un possible vaccin.
LeParisien.fr
Commentaires
Je n'éprouve pas des sentiments vraiment " chrétiens " pour les victimes du virus .
Il y a parmi nous des hommes que la croissance démographique des populations les moins douées n'effraie pas . De la main-d'oeuvre bon marché !
Je préfère la voir remplacée par des robots
Les qualités du travailleur africain ne supportent pas la comparaison avec les fourmis bleues de mon enfance .
Et je ne tiens pas à voir une armée de psycho-sociologues guidée par le clergé des Droits de l'Homme m'imposer certaines présences .
albert : je co-signe votre commentaire . .!!
salutations.