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Incendies: au coeur du combat des marins-pompiers de Marseille


Au coeur du combat des marins-pompiers de... par leparisien

Le vice-amiral Charles-Henri Garié, commandant du bataillon de marins-pompiers de Marseille répond à nos questions et évoque l'ampleur de la mobilisation pour combattre le gigantesque incendie qui frappe les Bouches-du-Rhône. Et distille ses conseils de prévention. 

Les violents incendies qui ont ravagé le nord de Marseille depuis mercredi soir ont laissé un paysage de dévastation, et les secours craignent une reprise des feux, attisés par le vent, alors que les communes touchées ont déjà payé un lourd tribut avec trois personnes blessées et de nombreux bâtiments détruits. Le vice-amiral Charles-Henri Garié, commandant du bataillon de marins-pompiers de Marseille répond à nos questions.

 

Dans quelles circonstances cet épisode de feux de forêt est-il parti ?

 

Charles-Henri Garié, commandant du bataillon de marins-pompiers de Marseille. Ce gigantesque incendie est né hier vers 15h30 sur la commune de Rognac (Bouches-du-Rhône). Etant donné les conditions de sécheresse sans précédent et le vent fort, il s’est rapidement propagé jusqu’aux portes de Marseille. Chaque année, nous enregistrons des départs de feu sur notre secteur l’été mais de cette ampleur, nous n’en avions pas connus depuis l’incendie qui avait ravagé 1000 hectares de végétation autour du camp de Carpiagne en juillet 2009. Les flammes, là, se déplaçaient à 2 ou 3 km/h et atteignaient, à certains endroits, 30 mètres de haut ! Le risque était d’autant plus fort qu’une ligne à haute tension encore active était tombée à 20 m à peine en aval.

   

Quels moyens avez-vous mis en œuvre ?

 

En matière de lutte contre les feux de forêt, c’est la rapidité de la première frappe qui compte. En complément du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône, nous avons donc tout de suite déployé 65 camions de 18 tonnes et près de 300 hommes sur la crête qui sépare les Pennes-Mirabeau de Marseille. Pour éviter que les flammes franchissent la colline, descendent vers l’Estaque et touchent de nombreuses habitations, nous les avons noyées en crachant 500L d’eau par minute afin de faire rentrer l’eau dans la terre. Cela nous a permis d’arriver à maîtriser le feu vers 2h du matin. Dans le métier, on dit que pour contenir un départ de feu, il faut un verre d’eau après une minute, un seau au bout de deux minutes et la mer au-delà de trois minutes !

   

Comment prévenir ce genre d’épisode ?

 

A titre individuel, il faut bien sûr éviter tous les comportements à risque, comme jeter sa cigarette par la fenêtre, allumer un barbecue ou faire de la soudure. A titre collectif, la loi oblige tous les propriétaires à débroussailler dans un rayon de 50m autour de chez eux pour éviter la formation de maquis. Il ne faut pas oublier que le feu ne part jamais directement des arbres mais de la broussaille.

LE PARISIEN

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