La femme du candidat de la droite et du centre a été mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et recel d'escroquerie aggravée.
Penelope Fillon a été mise en examen ce mardi pour complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et recel d'escroquerie aggravée. Cet acte judiciaire témoigne donc, a expliqué la journaliste de BFMTV Cécile Danré, que selon les juges d'instruction, Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau chargés de l'affaire Fillon et qui ont pris cette décision "il existe des indices graves et concordants à ce stade contre Penelope Fillon".
Ces mises en examen succèdent donc à celles déterminées à la mi-mars contre son mari, le candidat de la droite et du centre à la présidentielle, François Fillon, pour notamment détournement de fonds publics, recel d'abus de biens sociaux et manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Entre temps, un réquisitoire supplétif du Parquet national financier avait élargi l'enquête à des faits d'"escroquerie aggravée", un chef d'accusation pour lequel l'ancien Premier ministre n'a pas encore été entendu.
Deux soupçons d'emplois fictifs
Ces mises en examen ont été décidées contre Penelope Fillon en lien avec différents volets de l'affaire qui secoue sa famille et la campagne électorale de son époux depuis deux mois. La mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics découle des soupçons autour du caractère peut-être fictif d'emplois d'assistante parlementaire, exercés à l'Assemblée nationale à diverses périodes auprès de son mari ou de son suppléant Marc Joulaud, entre 1996 et 2013. Penelope Fillon, pour justifier son absence du Palais-Bourbon, avait expliqué devant les enquêteurs avoir travaillé à domicile triant notamment le courrier pour son époux.
Penelope Fillon est aussi soupçonnée d'avoir bénéficié d'un autre emploi fictif de conseillère et de critique littéraire à la Revue des deux mondes entre mai 2012 et novembre 2013. C'est de ce volet de l'enquête que dépend la mise en examen pour complicité et recel d'abus de biens sociaux. Pendant un an et demi, Penelope Fillon a perçu 3.900 euros nets mensuels pour donner des conseils à Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire du titre et ami de François Fillon, et rédiger des fiches de lecture dont seulement deux ont abouti à une publication.
Une dernière mise en examen liée à une document trouvé récemment
Enfin, la mise en examen pour recel d'escroquerie aggravée est liée à une découverte faite plus récemment par les policiers lors d'une perquisition à l'Assemblée nationale. Dans le dossier de Penelope Fillon conservé au service du personnel de l'institution, les enquêteurs ont trouvé un document où elle établissait à 14h mensuelles seulement le planning qu'elle dédiait à la Revue des deux mondes. Un volume horaire qui ne correspond pas avec l'emploi à plein temps déclaré auprès de la revue.
L'enquête doit faire la lumière sur cet élément pour savoir s'il ne s'agissait pas pour Penelope Fillon de pouvoir occuper de front ses deux postes alors que le règlement interne de l'Assemblée nationale fixait à 180 heures de travail mensuelles un éventuel cumul de fonctions de ses employés. En tant qu'assistante parlementaire, Penelope Fillon devait déjà travailler 151,67 heures par mois.
BFM TV
Commentaires
Hélas, les Pénélope sont vouées aux emplois fictifs : la première Pénélope de l’histoire de l’humanité avait déjà un emploi fictif : la nuit elle détricotait ce qu’elle tricotait le jour !
Mais la Pénélope de l'Antiquité, c'était pour ne pas perdre son honneur!
Le FN a, à mon avis, commis une erreur monumentale en hurlant avec les chacals de gauche, avec des arguments de la gauche la plus sordide.
Il a ainsi " gauchisé " la campagne, au plus grand bénéfice de la gauche.