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FOLHUMOUR
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L'antisémitisme renaît-il en Roumanie ?
https://francais.rt.com/international/39658-tags-racistes-decouverts-sur-murs-synagogue-roumanie
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Emmanuel Macron repousserait l'introduction de la proportionnelle aux législatives
Pour cause de calendrier chargé, le gouvernement aurait décidé de repousser l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives. Un changement de programme qui surviendrait... au lendemain de résultats électoraux triomphaux.
Au lendemain du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron se serait décidé à repousser la modification du code électoral visant à introduire une dose de proportionnelle pour l'élection des députés. Selon France Info, la réforme ne serait pas à l'agenda du gouvernement avant 2018.
Début mai, Emmanuel Macron avait pourtant annoncé à Mediapart sa volonté de procéder rapidement : «Il faut le faire avant la fin de l'année», avait-il déclaré. Devant l'insistance d'Edwy Plenel, le candidat d'En Marche ! avait même insisté : «Je ne le reporterai pas parce que je pense qu'il faut l'ancrer tout de suite dans notre vie démocratique.»
Invité sur RTL le 12 juin, le secrétaire général de La République en marche, Benjamin Grivaux, a assuré que «le débat [allait] s'ouvrir» sur cette question, sans pour autant avancer de dates. Mais selon une source gouvernementale proche du chef de l'Etat, citée par France Info, cette réforme ne serait pas à l'ordre du jour avant 2018. En effet, la réforme du Code du travail, la loi sur la moralisation de la vie publique et la préparation des lois budgétaires occuperaient déjà le gouvernement d'Edouard Philippe, qui ne souhaiterait pas ouvrir une modification de la loi électorale en parallèle.
En tout état de cause, les résultats du premier tour des législatives fournissent à Emmanuel Macron un solide motif pour ne pas se hâter d'introduire la fameuse «dose de proportionnelle» qu'il avait promise pendant sa campagne – sans jamais en définir l'ampleur. Avec le mode de scrutin actuel, LREM pourrait, selon les projections de plusieurs instituts de sondages, espérer obtenir près de 435 sièges le 18 juin prochain, ce qui constituerait un record historique sous la Ve République pour un parti politique.
© RT FranceComparaison entre les résultats espérés avec scrutin majoritaire à deux tours et résultats à la proportionnelle (sur base des scores du 1er tour)En revanche, avec la proportionnelle intégrale, selon les calculs de RT, LREM et le MoDem n'obtiendraient que 187 sièges. La droite en gagnerait 125 (au lieu de 90 espérés), le Front national 85 (au lieu de quatre espérés), le Parti socialiste 79 (au lieu de 25 espérés) et la France insoumise et ses alliés 84 (au lieu de 32 espérés).
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Élections législatives : La désertion – par Guy Rouvrais
La fracture béante entre la France d’en bas et celle d’en haut, entre les bénéficiaires de la mondialisation et ses victimes, n’a pas fondu au soleil de juin, pas plus qu’elle n’a disparu en mai avec l’élection d’Emmanuel Macron. C’est la sociologie électorale qui le dit : ceux qui ont voté pour lui le mois dernier et dimanche pour ses candidats, ce sont ceux que les économistes et les têtes chercheuses du marketing et de la publicité appellent les CSP +, les bobos intégrés, comblés par la libéralisation de notre économie, jouissant de confortables revenus. En Marche leur en promet davantage.
Ils sont donc en pâmoison devant le nouveau président, ils chantent le « formidable succès » de ce premier tour. Mais les autres existent toujours, les exclus, les oubliés, les laissés pour compte de la mondialisation, qui souffrent de la condescendance des prétendues élites dont le macronisme est le dernier avatar. Ce sont ceux-là qui sont restés chez eux dimanche, aboutissant à ce triste record d’abstention sous la Ve République, plus de 51 %.
Dans ces conditions, il est indécent que les dévots du gourou Macron célèbrent une victoire bâtie sur la désertion, l’écœurement, le rejet d’un électeur sur deux. Le chef de l’Etat s’est pourtant déclaré « heureux » de ce résultat. Mais comment peut-il l’être quand tant de ses compatriotes ont dit, en boudant les urnes, combien ils étaient malheureux ? Que les vainqueurs n’oublient pas que leur quelque 32 % ne représentent finalement que 15 % des électeurs inscrits, la « majorité » est un colosse aux pieds d’argile.
Que tant de Français ne se sentent plus concernés par le gouvernement, et donc le destin de leur pays, parle plus haut et plus fort que les clameurs triomphalistes des macronistes. Pour combien de temps les premiers se contenteront-ils de cette protestation silencieuse ? Car cette indifférence dissimule aussi de la colère. Si elle ne peut pas s’exprimer à l’Assemblée nationale, c’est dans la rue qu’elle le fera, et nul ne sait jusqu’où elle peut aller quand ce qui, dans le domaine fiscal et social, était projet deviendra réalité, lorsque la majorité des godillots – et des escarpins – d’Emmanuel Macron auront voté sans barguigner tout ce qu’il leur présentera.
Sans le Front national, cette abstention eût été encore plus grande. Car ses détracteurs doivent au moins lui reconnaître ce mérite civique d’avoir ramené aux urnes les milieux populaires qui en étaient détachés. C’est un combat de chaque instant qui n’est pas toujours gagné. Quand le découragement gagne même ceux-là, alors le FN en fait les frais. Son score n’égale pas celui de Marine Le Pen, mais il y a toujours eu ce décalage à la baisse entre le scrutin présidentiel, très personnalisé, et le législatif où les candidatures sont éclatées, sachant qu’il y a une prime aux sortants, or le Front national n’en avait que deux. Il en aura sans doute davantage, ne serait-ce que Marine Le Pen dans sa circonscription. Cela dit, il reste possible pour les patriotes d’arracher des sièges encore en balance à condition que, devant la déferlante Macron, ceux qui refusent une Assemblée nationale sans opposition crédible se mobilisent immédiatement avec ardeur pour que la voix des oubliés puisse résonner fortement sous les voûtes du Palais Bourbon.
Guy Rouvrais
Article publié dans le quotidien Présent daté du 13 juin 2017
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Roumanie: profanation d'une synagogue
Des graffitis antisémites et niant la réalité de la Shoah été découverts sur la façade de la synagogue roumaine de Cluj, dans l'ouest, par des membres de la communauté juive qui ont indiqué aujourd'hui avoir porté plainte.
"C'est la profanation d'un monument historique, nous avons saisi la police, la gendarmerie et la mairie", a déclaré le président de la communauté juive de Cluj, Robert Schwartz. Il a précisé avoir découvert sur le mur du bâtiment, connu sous le nom de Temple Mémorial des Déportés, un graffiti de l'étoile de David barré d'une croix ainsi qu'un message écrit en anglais "L'Holocauste n'a jamais eu lieu".
"J'espère que l'antisémitisme ne renaîtra pas. Ici à Cluj les habitants sont connus pour leur tolérance", a souligné Schwartz précisant que "cela fait au moins 10 ans qu'une telle chose ne s'est pas passée" dans la ville.
» Lire aussi - Condamnations après la découverte d'inscriptions antisémites sur une école de Montreuil
Construite dans le style mauresque à la fin du 19ème siècle, la synagogue a été dédiée à la mémoire des plus de 130.000 juifs déportés de Transylvanie du Nord à Auschwitz en mai 1944, dont environ 17.000 juifs de Cluj et des villes alentours. Aujourd'hui la communauté juive compte 400 personnes à Cluj et quelque milliers de personnes en Roumanie en raison de l'Holocauste et de nombreux départs vers Israël sous le régime communiste de Nicolae Ceausescu.
Le Figaro