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  • Emmanuel Macron a fait un petit changement dans l'emblème présidentiel (et ça n'a rien d'anodin)

     

    Le logo élyséen, comme il a été présenté discrètement jeudi, intègre désormais une référence directe au général de Gaulle.

    Emmanuel Macron, le 13 septembre 2018, lors de la présentation du plan pauvreté, au musée de l'Homme à Paris.
    Emmanuel Macron, le 13 septembre 2018, lors de la présentation du plan pauvreté, au musée de l'Homme à Paris. (MICHEL EULER / AFP)

    Le changement est discret, mais il n'est pas passé inaperçu. Une petite croix de Lorraine a fait son apparition au centre de l'emblème de la présidence de la République sur le pupitre du chef de l'Etat, lors de la présentation par Emmanuel Macron du plan pauvreté au musée de l'Homme à Paris, jeudi 13 septembre.

    Valerio Motta@valeriomotta
     
     

    Ils l'ont donc fait. Tranquillou, comme ça, pour la Macron a changé les armoiries de la République Française et y a introduit une croix de Lorraine.
    J'avais fait un thread quand j'avais vu venir ça, mais je n'imaginais pas qu'ils aillent au bout https://twitter.com/valeriomotta/status/1004673802297663493 

    Valerio Motta@valeriomotta
     

    Dis donc @elysee c'est quoi cette apparition d'une croix de Lorraine au milieu du faisceau de licteur ? C'est quoi cette affaire ? Vous modifiez les symboles de la République dans des appels d'offres pour des goodies ? https://www.marianne.net/economie/tote-bag-mug-voici-les-goodies-que-l-elysee-imagine-bientot-en-vente?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1528302393 

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    "L'emblème de la présidence de la République a évolué récemment et c'est la première fois qu'il est montré publiquement, confirme l'Elysée à franceinfo. Le dessin, plus classique, intègre une croix de Lorraine au centre des faisceaux de licteur, deux symboles d'une nation française qui se tient debout", explique la présidence.

    "La marque d'un nouveau président"

    L'Elysée précise que l'emblème présidentiel a "presque systématiquement été redessiné par les nouveaux présidents". "C'est la marque d'un nouveau président quand il prend ses fonctions." Le logo élyséen a en effet été redessiné par ses deux prédécesseurs, mais sans ajout notable. François Hollande avait opté pour un emblème bleu stylisé. Quant à Nicolas Sarkozy, il avait opté pour une version argentée.

     

    François Hollande, le 14 mars 2017, à l'Elysée à Paris, lors de la signature d'un accord pour l'accueil de réfugiés libanais.
    François Hollande, le 14 mars 2017, à l'Elysée à Paris, lors de la signature d'un accord pour l'accueil de réfugiés libanais. (THIBAULT CAMUS / AFP)

     

     

    Nicolas Sarkozy, le 18 avril 2012 à l'Elysée, lors d'une conférence de presse avc son homologue sénagalais, Macky Sall.
    Nicolas Sarkozy, le 18 avril 2012 à l'Elysée, lors d'une conférence de presse avc son homologue sénégalais, Macky Sall. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

     

    Pourtant, de mémoire d'historien, une telle modification est une première. Patrick Garcia, universitaire membre de l'Institut d'histoire du temps présent, a "le souvenir du blason personnel de François Mitterrand avec un chêne, mais celui-ci n’était pas reproduit sur le pupitre présidentiel". Valéry Giscard d’Estaing s'était lui attaqué à un autre symbole républicain, note le professeur d'histoire : "Il avait lui changé le rythme de la Marseillaise."

    Emmanuel Macron et "sa forte empreinte gaulliste"

    Avec cette croix de Lorraine, la référence au général de Gaulle est revendiquée. "Le président de la République a montré dès le début de son mandat sa forte empreinte gaulliste", souligne-t-on à la présidence. Pour sa photo officielle, Emmanuel Macron avait en effet choisi de glisser un exemplaire ouvert des Mémoires de guerre du général de Gaulle sur son bureau. 

    L'Elysée fait d'ailleurs remarquer que cet hommage gaullien en précédera d'autres. Le 4 octobre marquera le 60e anniversaire de la Ve République et qu'en 2020, la France célébrera le 50e anniversaire de la mort du général de Gaulle et les 80 ans de l'appel du 18-Juin.

    "Aucun caractère officiel"

    "Les armoiries de l'Elysée n'ont aucun caractère officiel", pointe de son côté l'historien Thomas Branthôme, co-auteur d'une Histoire de la République en France". "Il n'y a rien d'inscrit dans le marbre d'un texte juridique ou encore moins constitutionnel, contrairement à l'hymne, à la devise ou au drapeau qui relèvent de l'article 2 de la Constitution." L'Elysée précise sur son site internet qu'il a fallu attendre Valéry Giscard d'Estaing pour voir cette armoirie adoptée  comme emblème personnel du locataire de l'Elysée.

    Sur le logo de l'Elysée, les faisceaux de licteur sont surmontés d'une hache, recouverts d'un bouclier sur lequel sont gravées les initiales de la Républiqe française, et entourés de branches de chêne – symbole de la justice – et d'olivier – symbole de la paix. Les faisceaux de licteur renvoient à la République romaine. Les licteurs étaient ceux qui protégeaient les hommes politiques. Ce symbole a été repris par les révolutionnaires, puis par la République française. A l'instar du bonnet phrygien, passé des esclaves affranchis de la Rome antique aux frontons de la République. La croix de Lorraine est, elle, le symbole de la Résistance, de la France libre et du général de Gaulle.

    "Un coup politique"

    Mais en l'intégrant aux armoiries de l'Elysée, Emmanuel Macron "ne s'inscrit pas dans la tradition républicaine, analyse Thomas BranthômeIl fait un choix politique : celui d'une partie seulement de l'histoire de la République au XXe siècle. Avec ce choix symbolique, il emprunte à la république gaulliste." "Cela relève du coup politique", tranche l'historien. "Même De Gaulle n'avait pas essayé d'intégrer la croix de Lorraine. On se retrouve dans la situation étonnante d'un président en quelque sorte plus royaliste que le roi." 

    Le nouveau logo élyséen version Emmanuel Macron se retrouvera évidemment, assure-t-on à l'Elysée, sur les produits dérivés qu'a lancé "le château" à l'occasion des Journées européennes du patrimoine.

  • Les transferts de fonds de la diaspora africaine vers le continent s’élevaient à un peu plus de 60 milliards en 2016. Des chiffres qui sont pourtant encore loin de la réalité précise un rapport.

     

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    Avec soixante-cinq milliards de dollars pour l’année 2017, selon un rapport de l’African Institute for Remittances (AIR) publié au mois d’avril, les transferts de fonds de la diaspora africaine vers le continent atteignent un niveau record. Ceux-ci s’élevaient à un peu plus de 60 milliards en 2016. Des chiffres qui sont pourtant encore loins de la réalité précise le rapport : « Les données sur les flux de transferts de fonds sont largement sous-estimées en raison, entre autres, de l’utilisation générale des canaux de transferts de fonds informels ou non réglementés et de la capacité de collecte de données relativement faible de nombreux pays d’Afrique.»

    En raison des taxes sur les transferts de fonds, les plus élevées au monde, appliquées par les deux poids lourds du transfert en Afrique, les américains Western Union et MoneyGram, le recours à des convoyeurs privés ou à des proches voyageant au pays, difficilement quantifiable, permet de contourner ces « super-taxes ».[…]

    Selon la Banque mondiale, le Nigeria, pays le plus peuplé du continent, arrive en tête des pays d’Afrique ayant reçu le plus de fonds de leur diaspora en 2017 avec 22 milliards de dollars, suivi de l’Égypte (20 milliards) et du Maroc (7,5 milliards). Le Ghana et le Sénégal ferment ce peloton de tête avec 2,2 milliards de dollars chacun.

    En termes de part du produit intérieur brut, le Liberia domine le classement avec 27 % de son PIB issu de sa diaspora. Pour les Comores et la Gambie, ces transferts constituent 21 % de leur PIB, 15 % pour le Lesotho et 14 % pour le Sénégal.

    Cette manne financière est telle qu’elle représente désormais plus du double de l’aide publique au développement pour l’Afrique, estimée à vingt-neuf milliards de dollars en 2017 selon l’OCDE.

    Ces transferts de fonds sont cependant principalement utilisés pour subvenir aux besoins de la vie courante et aux problèmes quotidiens. Ainsi, selon la Banque mondiale, les deux tiers servent à l’achat de biens de consommation, souvent alimentaires, et au paiement des frais de scolarité et de santé.

    Cette source de financement n’entre donc pas dans le cadre d’investissements productifs tels que la construction d’écoles et autres infrastructures et ne contribue dès lors pas vraiment à la création de richesses.

    La Libre Afrique

  • LES BRIGANDES - L'heure de dire adieu