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  • Intervention d'Edouard Philippe, Premier ministre,

    france_3040363.htmlfrance_3040363.htmlhttps://www.francetvinfo.fr/economie/transports/prix-des-carburants/direct-les-gilets-jaunes-poursuivent-les-blocages-un-peu-partout-en-france_3040363.html

  • La mobilisation des gilets jaunes en direct

    http://www.fdesouche.com/1107711-la-mobilisation-des-gilets-jaunes-en-direct

    Nombreuses vidéos  de la France en colère! 

  • Grand succès des "gilets jaunes" dans toute la France populiste!

     

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    Est-ce inquiétant pour Emmanuel Macron ?

    La mobilisation du 17 novembre, c’est typiquement celle de la France périphérique. Celle de ces gens qui n’ont parfois pas les moyens de se chauffer, ni de payer un plein de carburant de plus et qui sont aujourd’hui en rupture avec la France de la mondialisation et des grandes métropoles pour qui la voiture est l’ennemie.

    Ce qui inquiète le gouvernement cette fois, c’est que la contestation est éminemment populaire, qu’elle cristallise le ras-le-bol des classes moyennes et populaires, de cette France populiste qui lui fait si peur, qu’il brandit comme un épouvantail et dont il faut éviter à tout prix le triomphe dans les urnes. Rien de vraiment étonnant donc à ce que ce mouvement populiste se soit trouvé des soutiens au Rassemblement national. Marine Le Pen, tout en ayant précisé qu’elle n’y serait pas en personne, soutient le mouvement tout comme Nicolas Dupont-Aignan et Laurent Wauquiez. Dès que la France périphérique bouge le petit doigt, elle est de toute façon accusée d’être « fasciste », dirigée en sous-main par « l’extrême droite ». La majorité au sein du gouvernement mais aussi les partis de gauche (à l’exception de La France insoumise qui s’est ralliée tardivement) laissent largement entendre que la protestation des gilets jaunes est un rassemblement « d’extrême droite ».

    Bobos contre gilets jaunes

    La France connaîtra-t-elle un véritable blocage samedi ? Certains signes de préparatifs laissent penser qu’ils seront nombreux à sortir leur gilet jaune ce jour-là. D’ores et déjà, la mobilisation est massive sur les réseaux sociaux – là où elle est née – et dans l’opinion. 65 % des Français approuvent ce mouvement et 78 % des ouvriers et employés (contre seulement 46 % des cadres) lui apportent leur soutien, selon un sondage BVA pour La Tribune.

    Il ne faut cependant pas se faire de folles illusions. N’étant ni antifas ni syndiqués à l’extrême gauche, les gilets jaunes seront réprimés sans pitié, les chiffres de leur mobilisation seront minorés, leurs propos seront déformés, ils seront accusés de ne pas proposer d’interlocuteurs sérieux. Pas comme les syndicats largement discrédités, les corps intermédiaires de moins en moins représentatifs et dont la mobilisation sociale de l’hiver dernier n’a absolument pas fonctionné ! Peu importe que leurs méthodes préhistoriques ne fassent plus recette, il ne faut surtout rien changer…

    Castaner a déjà annoncé qu’il n’acceptera aucun blocage samedi. Les forces de l’ordre sont prêtes à intervenir. Des policiers qui avaient posé des congés ont été rappelés. Néanmoins, comme le rappelle l’UNSA-Police, « il semble compliqué d’être derrière chaque point de blocage ».

    Aucun syndicat ne mène la contestation, les politiques de l’opposition s’y sont greffés après, bref cela semble venir du « vrai » peuple. C’est ce qui est intéressant. Ce genre nouveau. Comme le rappelait Jean-Yves Le Gallou (voir notre interview dans Présent du 14 novembre), « alors que partout en Europe et dans le monde occidental la droite et les populistes progressent, c’est Macron qui a été élu en France en 2017, à contre-courant et à contretemps. Il a réussi un hold-up électoral. Mais pour beaucoup de Français, Macron, c’est le président des minorités ethniques, religieuses, sexuelles, le président des grands lobbys et des grands intérêts ».

    Contre Macron les élections ont échoué, les grèves et les manifs des syndicats aussi. La bonne réponse du moment au macronisme pourrait bien être dans cette révolte populaire.


    Même les modérés se radicalisent

    Le très légaliste parti de notables CNIP (Centre national des indépendants et paysans) entre à son tour dans la danse des « gilets jaunes », relayant l’appel pour ce 17 novembre, et surtout incitant ses adhérents à poursuivre la jacquerie fiscale en ciblant « dans le calme, mais avec détermination, les symboles de l’Etat et les organismes collecteurs ». Une première !

    Caroline PARMENTIER - Présent -