Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • En avant pour l'Europe des Nations !

    48393318_654162031653138_3718942019020652544_o.png

  • JT TVL mardi 08 janvier

  • Thierry Mariani : «Marine Le Pen représente la seule véritable alternative»

     

    >Politique|Propos recueillis par Nathalie Schuck (@NathalieSchuck)|08 janvier 2019, 18h37|MAJ : 08 janvier 2019, 19h18|22
    Paris, mardi 8 janvier. «Je vais là où sont réellement mes idées, où j’ai des chances de les faire aboutir», affirme Thierry Mariani. LP/Olivier Arandel
    picto exclusif
     

    L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui prônait un rapprochement avec le Rassemblent national (RN) depuis des mois, explique pourquoi il saute le pas.

    Les grandes manœuvres ont commencé mi-février, lors d’un dîner organisé par un ami commun. C’est là que Marine Le Pen et Thierry Mariani ont évoqué l’hypothèse qu’il figure dans les cinq premiers sur la liste du Rassemblement national pour les européennes. Ils se sont revus en juin. L’ancien ministre des Transports, qui quitte officiellement Les Républicains, nous dévoile les raisons de ce transfert choc.

    Ça y est, vous franchissez le Rubicon…

     

    THIERRY MARIANI. J’ai envoyé ma démission des Républicains ce mardi par mail. J’ai découvert en effet, grâce à Alain Juppé, qu’on pouvait ne plus être cotisant mais demeurer membre. Je quitte donc officiellement ce mouvement auquel j’avais adhéré en 1976, à l’époque de l’UDR (NDLR : Union des démocrates pour la République).

    Vous allez prendre votre carte au Rassemblement national ?

    Non, Marine Le Pen ne me l’a pas demandé, je verrai plus tard. J’apprécie qu’elle ne m’ait posé aucune condition, c’est un accord sur des convictions communes. Le problème n’est pas de prendre sa carte ou pas, mais de savoir quelle Europe on veut. Le programme de LR sur l’Europe, c’est la Samaritaine, il y a de tout ! Pour la première fois, l’élection européenne a un véritable enjeu : jusqu’ici, la gauche et la droite, le PSE et le PPE, se sont partagé le pouvoir. Cette fois, avec Matteo Salvini ou Viktor Orban, une alternative se met en place. Le PPE, qui est majoritaire, peut perdre la majorité ou être contraint à certaines alliances. Tout est possible, les choses vont vite. Regardez l’effondrement d’Emmanuel Macron en un an…

    Pourquoi quitter votre famille politique maintenant ?

    Ce parti est devenu une sorte de club sympathique, avec des gens de valeur, honnêtes, dont certains que je regretterai comme Valérie Boyer ou Guillaume Peltier, mais qui ne partagent plus grand-chose et qu’on gâche en les emmenant dans une impasse. Sur l’Europe, le révélateur pour moi a été le vote au Parlement européen sur les sanctions contre la Hongrie : trois eurodéputés LR ont voté contre, les autres se sont abstenus ou ont voté pour. On tient un discours souverainiste à Paris, et à Bruxelles, on suit les Allemands !

    La ligne de Laurent Wauquiez n’est pas assez à droite ?

    J’attendais de lui qu’il ait le courage de renverser la table et, comme François Mitterrand l’a fait à gauche avec le Programme commun, qu’il remette sur la table la question des rapprochements et des alliances. Or, il ne va rien changer. Pour gagner, il faut des alliés. Le RN de 2019 n’est pas le FN de 1990. Pendant des années, la droite s’est alliée aux centristes et a tenu des discours très fermes, qu’elle n’a jamais appliqués. Elle a perdu à cause de cela. On avait promis le Kärcher, mais on n’a jamais branché le tuyau pour ne pas heurter le centre ou les ministres d’ouverture comme Fadela Amara ou Martin Hirsch, qui - à part Eric Besson - nous ont trahis ensuite. La droite trompe ses électeurs si elle ne change pas ses alliances, car elle n’aura pas les moyens de mettre en place ce qu’elle promet.

     

    LIRE AUSSI >Les élections européennes, un scrutin périlleux pour le parti de Wauquiez

    Vous n’avez pas peur de passer pour le salaud de service ?

    Ceux qui trahissent leurs idées, ce sont ceux qui partent chez Macron. On me présente comme le bad boy, mais tout le monde trouve normal que certains rejoignent LREM ! Je vais là où sont réellement mes idées, où j’ai des chances de les faire aboutir. Je revendique la cohérence. J’ai toujours été souverainiste et de droite. J’étais dans l’équipe Pasqua-Séguin au RPR. On a changé sans s’en rendre compte quand on a créé l’UMP, en fusionnant avec l’UDF. Ce n’est pas moi qui ai changé, c’est LR qui s’est mis dans l’impasse.

    Pourquoi ne pas avoir sauté le pas plus tôt ?

    Quand vous avez un mandat, c’est une trahison vis-à-vis de vos électeurs de changer de bord. Le fait d’avoir été battu aux législatives en 2017 m’a rendu plus libre d’une certaine façon.

    Pourquoi ne pas avoir rallié Nicolas Dupont-Aignan, qui vous a proposé d’être numéro trois sur sa liste ?

    Parce que l’enjeu des européennes est de montrer qu’il y a une alternative possible. La seule liste qui peut passer devant LREM, c’est la liste RN. J’ai de l’estime pour lui, et je regrette qu’il n’y ait pas de liste unique, comme Marine Le Pen le lui avait proposé.

    Le RN a choisi un jeune inconnu comme tête de liste, Jordan Bardella…

    C’est un choix audacieux, mais tout à fait justifié compte tenu de sa valeur. C’est un jeune homme qui n’a que 23 ans, mais c’est quelqu’un qui a des convictions. Cela témoigne parfaitement de la volonté de renouvellement du Rassemblement national.

     

    LIRE AUSSI >Européennes : chamboule-tout au Rassemblement national

    Marine Le Pen a été très fragilisée par son débat face à Macron. Peut-elle incarner une alternative crédible pour la présidentielle ?

    Regardez ce qui se passe dans les autres pays européens et dans le monde, ça lui donne raison. Celui qui est isolé en Europe, c’est Emmanuel Macron. Le vent de l’histoire ne souffle pas pour lui. Les grandes puissances sont engagées dans un retour aux valeurs nationales, avec Trump, Poutine, Bolsonaro au Brésil. L’anomalie aujourd’hui, c’est l’Europe et, paradoxalement, Macron incarne le vieux monde. Il a loupé le dernier train.

    Est-ce qu’elle peut capitaliser sur la crise des Gilets jaunes ?

    Macron essaie de le faire en la jouant « C’est moi ou le chaos », comme en juin 1968. Mais le chaos, c’est aujourd’hui avec lui ! Marine Le Pen a la bonne attitude : elle évite la récupération et n’a pas enfilé de gilet jaune, contrairement à d’autres…

    Vous la soutiendrez en 2022 ?

    J’attends de voir ce qu’elle proposera sur le plan économique, mais si elle reste sur la même ligne, c’est fort probable. Elle a l’envergure, c’est elle qui représente la seule véritable alternative. On a besoin de responsables politiques qui tiennent les mêmes discours avant et après les élections. Elle en a tellement pris dans la figure qu’elle ira jusqu’au bout de son programme si elle est élue présidente. Elle ne se laissera pas impressionner.

    PolitiqueThierry MarianiMarine Le PenLes RépublicainsRassemblement nationalÉlections Européennes
     
    LE PARISIEN
     
     
  • Groupe Europe des Nations et des Libertés

    Présidence roumaine de l’UE : une nouvelle galère pour les eurocrates

    Le deuxième semestre 2018 a été dur à avaler pour la Commission puisque, pour la première fois, c’est un pays co-dirigé par des alliés du Rassemblement National qui a assuré la présidence tournante de l’Union européenne : l’Autriche, où la coalition FPÖ-ÖVP mène depuis décembre 2017 un programme de réformes hétérodoxe du point de vue de Bruxelles, notamment en matière de politique migratoire.
     
    Le premier semestre 2019 pourrait bien virer au cauchemar puisque c’est un pays de plus en plus réfractaire aux diktats de la Commission qui prend la suite de l’Autriche : la Roumanie.
     
    En effet, depuis bientôt deux ans, ce pays à la fois latin et oriental est progressivement entré en conflit avec les autorités bruxelloises, à l’instar de la Hongrie et de la Pologne, dont la Roumanie s’est fortement rapprochée.
     
    Officiellement, les eurocrates reprochent au gouvernement roumain une réforme de son système judiciaire. Oui, comme ses homologues hongrois et polonais, le premier ministre roumain a engagé un bras de fer avec une Justice politisée qui méprise le verdict des urnes. Aussi la Commission a-t-elle sorti la carte de la « menace contre l’état de droit » tandis que la Parlement a voté le 13 novembre une résolution anti-roumaine portée par les mêmes qui s’en étaient déjà pris à la Hongrie deux mois plus tôt.

    Bien que d’inspiration sociale-démocrate, la Roumanie de Liviu Dragnea a effectué un spectaculaire tournant conservateur : son gouvernement défend désormais l’identité et la souveraineté des Roumains, contre la tutelle de la Commission, contre les lobbies communautaristes, contre les multinationales prédatrices.
     
    N’en déplaise à l’arrogant Juncker, qui s’en est encore pris au gouvernement roumain dans le journal allemand Die Welt, c’est bien sous la présidence roumaine que se finalisera le Brexit et que commencera la nouvelle législature du Parlement européen après de probables succès des forces nationales au mois de mai.

    Lire la suite

  • Groupe Europe des Nations et des Libertés - par Nicolas Bay

    Présidence roumaine de l’UE : une nouvelle galère pour les eurocrates

    Le deuxième semestre 2018 a été dur à avaler pour la Commission puisque, pour la première fois, c’est un pays co-dirigé par des alliés du Rassemblement National qui a assuré la présidence tournante de l’Union européenne : l’Autriche, où la coalition FPÖ-ÖVP mène depuis décembre 2017 un programme de réformes hétérodoxe du point de vue de Bruxelles, notamment en matière de politique migratoire.
     
    Le premier semestre 2019 pourrait bien virer au cauchemar puisque c’est un pays de plus en plus réfractaire aux diktats de la Commission qui prend la suite de l’Autriche : la Roumanie.
     
    En effet, depuis bientôt deux ans, ce pays à la fois latin et oriental est progressivement entré en conflit avec les autorités bruxelloises, à l’instar de la Hongrie et de la Pologne, dont la Roumanie s’est fortement rapprochée.
     
    Officiellement, les eurocrates reprochent au gouvernement roumain une réforme de son système judiciaire. Oui, comme ses homologues hongrois et polonais, le premier ministre roumain a engagé un bras de fer avec une Justice politisée qui méprise le verdict des urnes. Aussi la Commission a-t-elle sorti la carte de la « menace contre l’état de droit » tandis que la Parlement a voté le 13 novembre une résolution anti-roumaine portée par les mêmes qui s’en étaient déjà pris à la Hongrie deux mois plus tôt.

    Bien que d’inspiration sociale-démocrate, la Roumanie de Liviu Dragnea a effectué un spectaculaire tournant conservateur : son gouvernement défend désormais l’identité et la souveraineté des Roumains, contre la tutelle de la Commission, contre les lobbies communautaristes, contre les multinationales prédatrices.
     
    N’en déplaise à l’arrogant Juncker, qui s’en est encore pris au gouvernement roumain dans le journal allemand Die Welt, c’est bien sous la présidence roumaine que se finalisera le Brexit et que commencera la nouvelle législature du Parlement européen après de probables succès des forces nationales au mois de mai.

     
     
     
  • Groupe Europe des Nations et des Libertés - par Nicolas Bay

    Présidence roumaine de l’UE : une nouvelle galère pour les eurocrates

    Le deuxième semestre 2018 a été dur à avaler pour la Commission puisque, pour la première fois, c’est un pays co-dirigé par des alliés du Rassemblement National qui a assuré la présidence tournante de l’Union européenne : l’Autriche, où la coalition FPÖ-ÖVP mène depuis décembre 2017 un programme de réformes hétérodoxe du point de vue de Bruxelles, notamment en matière de politique migratoire.
     
    Le premier semestre 2019 pourrait bien virer au cauchemar puisque c’est un pays de plus en plus réfractaire aux diktats de la Commission qui prend la suite de l’Autriche : la Roumanie.
     
    En effet, depuis bientôt deux ans, ce pays à la fois latin et oriental est progressivement entré en conflit avec les autorités bruxelloises, à l’instar de la Hongrie et de la Pologne, dont la Roumanie s’est fortement rapprochée.
     
    Officiellement, les eurocrates reprochent au gouvernement roumain une réforme de son système judiciaire. Oui, comme ses homologues hongrois et polonais, le premier ministre roumain a engagé un bras de fer avec une Justice politisée qui méprise le verdict des urnes. Aussi la Commission a-t-elle sorti la carte de la « menace contre l’état de droit » tandis que la Parlement a voté le 13 novembre une résolution anti-roumaine portée par les mêmes qui s’en étaient déjà pris à la Hongrie deux mois plus tôt.

    Bien que d’inspiration sociale-démocrate, la Roumanie de Liviu Dragnea a effectué un spectaculaire tournant conservateur : son gouvernement défend désormais l’identité et la souveraineté des Roumains, contre la tutelle de la Commission, contre les lobbies communautaristes, contre les multinationales prédatrices.
     
    N’en déplaise à l’arrogant Juncker, qui s’en est encore pris au gouvernement roumain dans le journal allemand Die Welt, c’est bien sous la présidence roumaine que se finalisera le Brexit et que commencera la nouvelle législature du Parlement européen après de probables succès des forces nationales au mois de mai.