Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

histoire du tibet

  • Chine et Tibet: des conflits séculaires

    Entre le Tibet avec ses cinq millions d'habitants vivant à plus de quatre mille mètres d'altitude, et le géant chinois, les rapports conflictuels remontent à la nuit des temps.

     Dans l'imaginaire chinois, le Tibétain descendu de ses montagnes pour faire des razzias a longtemps tenu le rôle du méchant. C'était l'époque où la Chine n'était pas encore constituée en empire et où les guerriers tibétains pouvaient imposer leur loi.

    Jusqu'à envahir la capitale chinoise et faire cinquante mille morts parmi les troupes adverses. Au XIIe siècle, la conquête de la Chine par les Mongols a sonné le glas de l'indépendance tibétaine et, depuis, le « pays des neiges » n'a connu qu'une brève période d'indépendance entre les deux guerres mondiales du siècle dernier.

    A partir du XVIIe siècle, le dalaï-lama, devenu chef spirituel et politique du Tibet, et ses successeurs ont assuré paix et stabilité à la région autonome dans une sorte de cohabitation avec l'empereur chinois. Une paix d'autant plus grande que le dalaï-lama était soumis à son puissant voisin. L'arrivée de Mao Zedong au pouvoir a mis fin aux velléités d'indépendance du Tibet. Le nouvel homme fort de la Chine, obnubilé par la sécurité de ses frontières (l'Himalaya tibétain est une infranchissable barrière naturelle), a annexé en 1950 avec brutalité le petit pays. En 1959, le dalaï-lama est parti en exil en Inde où il vit toujours à Dharamsala.

    Et depuis, l'histoire des Tibétains n'est qu'une suite de révoltes réprimées dans le sang. Avec une période particulièrement noire, celle de la Révolution culturelle où tous les monastères furent rasés. Les autorités chinoises ont même prévu que le prochain dalaï-lama, quinzième du nom, se réincarnerait en Chine. « Je renaîtrai hors du Tibet, loin du contrôle des autorités chinoises », a répliqué le dalaï-lama.

    (Le Parisien- 22 mars 08)