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manifestations des lycéens

  • Vrais ou faux lycéens: ça dégénère!

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    Les "lycéens" au travail anti-France!

    Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a condamné cet après-midi à Créteil les exactions commises en marge de manifestations lycéennes, tout en réaffirmant qu'il n'y avait «pas de raison chiffrée, objective» aux manifestations contre les suppressions de postes.

    «Les proportions que prennent ces manifestations, les débordements qui les accompagnent sont regrettables» (doux euphémisme!), a expliqué Xavier Darcos, venu au rectorat de l'académie de Créteil (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne) pour témoigner son soutien aux personnels après les incidents survenus mardi et ce matin à Créteil.

    Le ministre a tenu à faire une distinction entre «d'un côté le droit (des lycéens, ndlr) de manifester, de se faire entendre» et «ceux qui s'attaquent aux bâtiments publics, aux personnels, aux élèves.

    Là, nous sommes dans la délinquance et nous ne tolèrerons pas ces exactions».

    Six jeunes gens ont été interpellés jeudi à Créteil lors d'incidents en marge d'une manifestation de lycéens à laquelle s'étaient mêlés des groupes de casseurs.

    Des incidents ont également marqué la manifestation parisienne. Devant la banderole de tête proclamant: «non, non, non aux suppressions de postes», plusieurs rangs d'un service d'ordre mis en place par des syndicats enseignants ouvrent la marche.

    Les commerçants fermaient leurs boutiques au passage du cortège

    Des groupes de jeunes faisaient face aux CRS en leur envoyant quelques projectiles, des pierres, des bouteilles et des grilles d'arbres. Des policiers en civil portant un brassard ont plusieurs fois chargé brièvement, procédant à quelques interpellations.

    Hannah Boisson, déléguée de la Fidl, qui a chiffré la participation entre 15 000 et 20 000 manifestants, a estimé que cette nouvelle action constituait «une réussite parce que les lycéens se mobilisent. Cela montre au gouvernement qu'on est toujours là».

    Les lycéens lui faisaient écho, scandant: «on n'est pas fatigués». Parmi les autres slogans: «contre les suppressions, une seule solution, la manifestation», «un même droit à l'éducation dans tous les lycées dans toutes les régions».

    «Le mouvement continue de s'amplifier, c'est un signe que le gouvernement ne va pas pouvoir rester longtemps sur sa position», a déclaré de son côté Léo Moreau, vice-président de l'UNL, qui a estimé le nombre de manifestants à 15 000. Pour lui, l'annonce de nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires, relèverait «au minimum de l'irresponsabilité, au pire de la provocation vis-à-vis du mouvement lycéen».

    «On ne veut pas de réforme de l'Ecole sur une logique de restriction budgétaire», a-t-il ajouté, en référence au rendez-vous de son syndicat mardi avec Xavier Darcos «officiellement sur la réforme du lycée». Parmi la multitude de pancartes, on pouvait lire «M. le Recteur, vous êtes un voleur», «DaKos nuit à votre éducation», «Les profs = la misère, les élèves = la galère» ou encore «Les profs, une espèce en voie de disparition».