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marche blanche à paris

  • Marche blanche à Paris: les FARC doivent mourir de peur...

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    Manipulation des foules... hystérie collective...

    Aux cris de « Libérez Ingrid Betancourt », 5 000 personnes ont défilé hier dans Paris. Et d'autres marches blanches en France ont rassemblé des milliers de manifestants. Pour la famille il s'agit d'une course contre la mort.

    «C'est cette foule qui va la sauver ! » Hier, place de l'Opéra à Paris (IXe), Fabrice Delloye, son ex-mari, remercie au micro les milliers de personnes (5 000 selon la police, 30 000 selon les organisateurs) venues appeler à la libération d'Ingrid Betancourt. Lorenzo, le fils de l'otage franco-colombienne retenue depuis plus de six ans par les Farc (la guérilla marxiste colombienne), souhaite que sa « maman entende les cris des manifestants ». Soutenue par une importante délégation de politiques, de la première dame Carla Bruni-Sarkozy au maire de Paris Bertrand Delanoë en passant par des membres du gouvernement, la famille a rappelé l'état de santé inquiétant d'Ingrid Betancourt.

    « Nous n'arrêterons pas la mission humanitaire que nous avons lancée », leur promet Bernard Kouchner au côté de Cristina Kirchner, la présidente argentine. « Nous n'arrêterons jamais », ajoute le ministre des Affaires étrangères, très applaudi par les manifestants portant des vêtements ou des foulards blancs en signe de paix pour la Colombie.

    Soutien aux autres otages

    Depuis mercredi dernier, la France a envoyé sur place une mission humanitaire pour tenter d'entrer en contact avec la guérilla des Farc. Sans aucun résultat pour l'instant. Mais Carla Bruni-Sarközy, présente au début de la manifestation, assure que son mari « ne renoncera pas ». L'épouse du chef de l'Etat s'est elle-même dite « énormément touchée » par le sort de l'otage. Jean Sarközy, le fils du président, confie « être venu pour Lorenzo ». « J'ai quasiment le même âge et je me sens proche de lui », ajoute-t-il, foulard blanc autour du cou.

    Dans la foule qui a pris la direction de l'Assemblée nationale, beaucoup de parents sont accompagnés de leurs enfants. « C'est sa première manifestation, raconte Crépin au sujet de sa fille Myriam, 9 ans. C'est elle qui m'a convaincu de venir après que je lui ai raconté qui était Ingrid Betancourt et ce qu'elle vivait. » Beaucoup espèrent que le président colombien Uribe et les Farc verront les images de la quinzaine de marches blanches organisées partout en France. « La mobilisation populaire est aussi importante que la mobilisation politique », se réjouit Jacques Toubon, ancien ministre de la Culture. Un peu plus loin dans le cortège, quatre Colombiennes de Paris sont plus sceptiques sur l'utilité de telles manifestations. Elles ont tenu, malgré tout, à être là et arborent des photos d'autres otages détenus par la guérilla. « On ne parle pas assez d'eux », regrettent-elles. Luis Alfonso Beltran Franco, enlevé le 3 mars 1998, Robinson Salcedo Guarin, le 8 mars 1998... Quelques-uns des portraits des 2 800 personnes prisonnières des Farc (estimation officielle) fleurissent ici ou là dans le cortège.

    Concernant Ingrid Betancourt, les manifestants ont un sentiment d'urgence après les récentes déclarations des enfants de l'otage franco-colombienne qui redoutent le pire. « Les prochains jours seront décisifs », craignent Agathe et Maly, deux étudiantes qui sont venues pour montrer qu'« on n'oublie pas Ingrid ». Entre pessimisme et espoir, chacun reconnaît, comme l'a dit la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, que ce qui se joue actuellement, « c'est une course contre la mort, une course pour la vie ».

    Le curé colombien Manuel Mancera, qui avait révélé la présence d'Ingrid Betancourt dans le département du Guaviare a célébré, hier, une messe pour la libération de la Franco-Colombienne. L'office a eu lieu dans un hameau au nom symbolique : La Libertad.

    (Le Parisien 7 avril 08)