La Tunisie et la France ont signé lundi soir un accord dit de gestion concertée des flux migratoires, le premier conclu entre Paris et un pays du Maghreb, au premier jour de la visite d'Etat du président français Nicolas Sarközy à Tunis, a annoncé la présidence française.
Cet accord a été paraphé par le ministre français de l'Immigration Brice Hortefeux et le ministre tunisien des Affaires étrangères Abdelwaheb Abdallah, en présence de M. Sarkozy et du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
Outre un "volet répressif contre l'immigration clandestine", ce texte doit permettre d'ouvrir le marché du travail français aux Tunisiens qui, selon le texte, «ont des compétences de haut niveau ou pour des métiers pour lesquels existe en France une demande non satisfaite».
Il prévoit également de «faciliter la circulation des personnes» entre les deux pays, notamment par une délivrance «plus large» des visas français d'une durée de un à cinq ans, et d'appuyer «des actions de développement solidaire» telle que la formation professionnelle au profit des Tunisiens ainsi que la création d'emplois dans les régions tunisiennes d'émigration.
Avant la Tunisie, la France a signé des accords sur le contrôle des flux migratoires avec quatre pays africains, le Bénin, le Sénégal, le Gabon et la Républiqie du Congo.
Près de 600.000 Tunisiens vivent légalement en France et les Tunisiens constituent la troisième communauté étudiante étrangère en France avec 10.000 étudiants inscrits, selon les chiffres officiels.
Les consulats français en Tunisie délivrent par ailleurs chaque année quelque 80.000 visas à des ressortissants tunisiens.
Et les chômeurs français de souche, qu'est-ce qu'ils vont faire? Aller cueillir les dattes en Tunisie?
"Delenda est Carthago": célèbre formule de Caton l'Ancien, sénateur de Rome (234 à 149 av.J.C.)