Debout sur le lourd tombereau,
A travers Paris surchauffé,
Au front la pâleur des cachots,
Au coeur le dernier chant d'Orphée,
Tu t'en allais vers l'échafaud,
O mon frère au col dégrafé!
. . . . . . . . . . .
Et ceux que l'on mène au poteau
Dans le petit matin glacé,
Au front la pâleur des cachots,
Au coeur le dernier chant d'Orphée,
Tu leurs tends la main sans un mot,
O mon frère au col dégrafé...
Robert Brasillach - 15 novembre 1944 - Extrait du "Chant pour André Chénier"
POEMES DE FRESNES
André Chénier, poète français, prit à la Révolution la défense de Louis XVI.
Guillotiné le 25 juillet 1794 (7 Thermidor de l'An II), deux jours avant la chute de Robespierre, son plus violent ennemi. Il avait 32 ans. Il laissait déjà à cet âge une oeuvre poétique importante et d'une grande beauté. Mais on sait que la Révolution n'avait pas besoin de savants ni de poètes. Seulement de bourreaux.
Commentaires
Bravo pour l'hommage à Chénier, répondant à Brasillach. Ainsi que pour le Sol Invictus tracé sur le sable.
Signes discrets, mais bien tangibles, d'un feu qui couve sous la cendre.
Merci, Archaion! Sol invictus!