Le Premier ministre britannique, Tony Blair, doit annoncer aujourd'hui la première phase d'un calendrier de retrait des troupes britanniques déployées en Irak, dans la région de Bassorah (7100 hommes). Ce retrait par étapes -un millier d'hommes dès le printemps- s'échelonnerait jusqu'à la fin 2008. La situation au sud de l'Irak serait en effet "stabilisée".
Il est permis de se demander si Tony Blair n'est pas en train de "déplacer ses pions" en vue d'une prochaine invasion de l'Iran avec son allié américain.Par ailleurs, la Grande-Bretagne a toujours des troupes basées en Afghanistan, qui subissent des pertes humaines en raison de la résurgence active des talibans.
L'impopularité de Tony Blair est croissante: 132 soldats tués dans le sud de l'Irak depuis mars 2003, "bavures" graves qui ont choqué, et coût élevé de cet engagement militaire au côté des Etats-Unis.
Selon un sondage publié mardi, le parti travailliste de Tony Blair enregistre son plus mauvais score depuis 24 ans face au parti conservateur rénové de David Cameron.
Commentaires
j'adhère parfaitement à cette analyse.
Les Anglais ne peuvent pas assumer deux fronts actuellement.
si ça pète en Iran il faudra tenir l'Afghanistan pendant que les US gèreront l'Irak et raseront l'Iran.
On peut même imaginer que la frappe en Iran sera suffisamment horrible pour pétrifier les pays environnants pendant plusieurs années, les Américains n'ayant pas les moyens d'occuper toute la région. Pourquoi pas un certain nombre de bombes nucléaires tactiques sur les centrales ?
C'est sans doute le plan américain: la terreur absolue sur l'Iran par des bombardements monstrueux... Centrales pulvérisées, en feu, qu'on ne rebâtira pas avant longtemps... Les "néo-conservateurs" du Congrès veulent l'anéantissement de l'Iran... et la Guerre pour la Guerre.
Le général américain Smedley D. Butler a écrit en 2003 un livre contre la "machine de guerre" US, contre le Complexe militaro-industriel, intitulé:" War is a racket". Je ne sais si on peut se procurer son ouvrage en traduction française.
Il est clair que l'écrasement de l'Iran assurera l'hégémonie mondiale des Etats-Unis et de son plus cher allié. Attendons-nous de nouveau à toutes les abominations "démocratiques", aux plus grossiers mensonges, et surtout à toutes les provocations pour justifier aux yeux du monde (dit libre!) l'éradication d'une nation souveraine comme l'Iran, anciennement la Perse...
Mais que fera la Russie ? Pourra-t-elle rester "neutre" cette fois? L'Iran est presque à ses frontières...
je ne crois pas qu'il s'agisse de la guerre pour la guerre, ça répond à une vision stratégique mondiale développée par Zbigniew Brzezinski dans son livre "le Grand Echiquer - L'Amérique et le reste du monde", quand à la face économique de la guerre je préfère la phrase "war is market".