Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Parti socialiste peut-il encore exister?

de1f2a4c5f63732a9cd63d45d4c7c62a.gif

LA ROCHELLE  15ème Université d'Eté du Parti socialiste

11 h 30. Le duel à distance entre Ségolène Royal et François Hollande commence.

 Le premier secrétaire, qui n'était pas attendu si tôt, fait une apparition à l'espace Encan, là où se tient la quinzième université d'été de la Rochelle.Large sourire, il serre des mains et se glisse dans une salle pour clore une réunion d'élus socialistes.

11 h 40. La rumeur enfle. Ségolène Royal, qui doit prononcer un discours inaugural dans l'après-midi, pourrait faire une intervention auprès des journalistes à l'heure du déjeuner...mais pas à l'espace Encan. Elle préfèrerait un endroit moins officiel... loin de l'appareil socialiste. Le lieu est encore tenu secret. Il pourrait s'agir d'un bateau.
11 h 50. La nouvelle fait vite le tour parmi les journalistes. L'ancienne candidate à la présidentielle prépare une conférence de presse - faussement impromptue - sur le pont du France I, lieu d'accueil du musée maritime de La Rochelle. L'endroit se trouve à seulement quelques dizaines de mètres de l'espace Encan.
12 h 20. Ségolène Royal arrive. Petite jupe bleu en popeline, cheveux coiffés en chignon, elle sort d'un monospace et affiche son habituel sourire extatique. Visiblement ravie de son coup, elle feint de s'étonner de la présence massive des journalistes et emprunte la passerelle du bateau. «Oh! mais il y a du monde ici...». Les photographes se bousculent, les cameramen jouent des coudes.
12 h 30. Pendant ce temps, François Hollande converse avec des élus. Il apprend, par un conseiller, le coup médiatique organisé au même moment par son ex-compagne. Son visage ne trahit aucune émotion.
12 h 35. Royal pose sur le pont haut du bateau, l'océan Atlantique au dos. «Je suis ravie de vous recevoir, adresse-t-elle aux journalistes. On va se faire un petit échange informel. Comme ça... entre nous. Et si on s'asseyait à même le sol ? Ce serait même plus simple». Mais très vite, les vieux réflexes autoritaires reprennent le dessus : «Bon, on va faire les choses correctement ! D'abord les photos, ensuite la presse écrite et enfin les caméras. Mais quand je parle avec la presse, pas de photos et vous n'enregistrez rien», insiste-t-elle, le regard soudainement assombri.
12 h 45. Pendant que François Hollande s'apprête à quitter l'espace Encan, Ségolène Royal lance ses petites phrases : «Ce week-end va marquer le lancement d'une nouvelle ère pour le parti. Malgré les inquiétudes entendues ici ou là, nous avons toutes les raisons d'être optimistes. Nous allons oublier les conflits du passé». Elle poursuit : «Je veux être dans une démarche collective. Je n'ai pas d'arrière pensée. Mon seul intérêt, c'est que le parti se redresse».
13 heures. François Hollande quitte l'espace Encan.
13 h 10. Concernant le dernier ouvrage assassin de Claude Allègre (La Défaite en chantant), et les autres publications attendues dans les semaines prochaines, Royal joue l'indifférence : «Je ne les ai pas lus. Je conseillerais juste à leurs auteurs de concentrer leurs intelligences au service du parti. Je suis dans une démarche collective. Je n'irai donc pas plus dans le commentaire individuel».
13 h 15.Interrogée sur son affrontement à distance avec François Hollande : «Ca intéresse les journalistes. Mais pour les militants, toute la couverture médiatique autour de cette histoire est insupportable». (nouvelle parution de photos volées dans "Choc": François Hollande embrasse la plante des pieds de sa compagne...)
13 h 35. Royal quitte le bateau entourée de sa petite garde rapprochée. Jean-Louis Bianco, son directeur de campagne pendant la présidentielle, reste sur le pont avec les journalistes et le buffet prévu spécialement pour l'occasion.
15 h 05. Pour l'ouverture officielle de l'université d'été, la grande salle de conférence est pleine à craquer. Aux premiers rangs, Bertrand Delanoë, Jean-Paul Huchon, François Rebsamen et même Michel Rocard. Mais pas de François Hollande. Puis des applaudissements et des cris surgissent dans toute la salle. Sous les hourras, Ségolène Royal descend de manière triomphale dans l'arène. Les festivités peuvent enfin commencer...

(Source Le Parisien - Photo: Ségolène Royal le 31 août 2007 à La Rochelle)

 

Les commentaires sont fermés.