Satellite de défense Hélios II A lancé en 2004 à Kourou
Alors que les États-Unis disposent de quelque deux cents satellites de défense, les Européens n'en alignent pas plus de vingt.
Le fossé séparant l'Europe des États-Unis en matière d'effort de défense devient abyssal lorsque l'on parle de spatial militaire. D'où la saine idée d'avoir choisi l'espace comme thème central de la 5e université de la défense, qui se déroule depuis hier à Toulouse. Lors d'un récent colloque de l'armée de l'air, Serge Plattard, secrétaire général de l'Institut européen de politique spatiale, citait des chiffres éloquents : « L'Europe ne totalise que 4 % des dépenses mondiales consacrées à l'espace militaire, soit 0,4 % des budgets européens de défense. À l'inverse, les États-Unis concentrent 90 % des dépenses mondiales du secteur, soit 7 à 8 % du budget américain de défense. »
Dans le ciel, ils passent au-dessus de nos têtes quelque 200 satellites de défense américains, quand l'Europe n'en aligne pas plus de 20. « Si les budgets français restent les mêmes, nous serons dépassés dans les dix ans qui viennent par de nouveaux acteurs, explique Olivier Zajec, analyste à la CEIS (Compagnie européenne d'intelligence stratégique), la Chine, le Brésil, le Japon et surtout l'Inde investissent et progressent très rapidement. Appliqué au champ de bataille, on voit le problème que ces puissances spatiales émergentes vont poser... »
En deux décennies, l'espace s'est imposé comme une dimension essentielle des crises et des conflits. Au niveau stratégique, en renforçant l'autonomie de décision des décideurs politiques grâce à des capacités de renseignement. Mais aussi au niveau tactique, en offrant sans cesse de nouvelles aides aux forces militaires. « Ce deuxième volet, au niveau du champ de bataille, va prendre de plus en plus d'ampleur, même si l'on se débarrasse des excès du tout-technologique, explique un colonel, il y a les apports en termes d'observation et de positionnement, mais aussi, à l'heure de la guerre en réseau, tous les transferts d'informations. Tous les acteurs - terrestres, aériens ou maritimes - doivent disposer de la même image du champ de bataille, en temps réel. » Pour cela, il faut un débit et une permanence des réseaux que seul l'espace peut offrir. Lors de l'offensive américaine de 2003 en Irak, plus de 50 satellites militaires américains ont été utilisés. Et quelque 70 % des munitions de précision ont alors été guidées par satellite. Les Américains ont affiché la couleur, leur doctrine parlant de « space dominance » (domination spatiale).
Dans le ciel, ils passent au-dessus de nos têtes quelque 200 satellites de défense américains, quand l'Europe n'en aligne pas plus de 20. « Si les budgets français restent les mêmes, nous serons dépassés dans les dix ans qui viennent par de nouveaux acteurs, explique Olivier Zajec, analyste à la CEIS (Compagnie européenne d'intelligence stratégique), la Chine, le Brésil, le Japon et surtout l'Inde investissent et progressent très rapidement. Appliqué au champ de bataille, on voit le problème que ces puissances spatiales émergentes vont poser... »
En deux décennies, l'espace s'est imposé comme une dimension essentielle des crises et des conflits. Au niveau stratégique, en renforçant l'autonomie de décision des décideurs politiques grâce à des capacités de renseignement. Mais aussi au niveau tactique, en offrant sans cesse de nouvelles aides aux forces militaires. « Ce deuxième volet, au niveau du champ de bataille, va prendre de plus en plus d'ampleur, même si l'on se débarrasse des excès du tout-technologique, explique un colonel, il y a les apports en termes d'observation et de positionnement, mais aussi, à l'heure de la guerre en réseau, tous les transferts d'informations. Tous les acteurs - terrestres, aériens ou maritimes - doivent disposer de la même image du champ de bataille, en temps réel. » Pour cela, il faut un débit et une permanence des réseaux que seul l'espace peut offrir. Lors de l'offensive américaine de 2003 en Irak, plus de 50 satellites militaires américains ont été utilisés. Et quelque 70 % des munitions de précision ont alors été guidées par satellite. Les Américains ont affiché la couleur, leur doctrine parlant de « space dominance » (domination spatiale).
(Source: Le Figaro)
Commentaires
Combien coûte la Paix, au regard de dépenses qui n'ont au final d'autre but que de nier l'Humanité ?
Il n'y a pas que là que l'on soit distencés. Tiens, ça me fait penser que j'avais lu que la Turquie était entrée, ou en voie d'entrée dans l'ESA... Des accords ont du être signés...
Je vous conseille de jeter un oeil au dernier article de mon blogue ! Amicalement.