Georges Frêche, président (ex PS) de la région Languedoc-Roussillon, a été relaxé jeudi 13 septembre par la cour d'appel de Montpellier des poursuites engagées contre lui pour injure raciale, après avoir traité des harkis de "sous-hommes", en février 2006.
(En première instance, en janvier 2007, M. Frêche avait été condamné à une amende de 15.000 euros. Lors de l'audience d'appel, le 21 juin, l'avocat général avait requis confirmation de l'amende.)
Alors que son avocat, Me Gilles Gauer, saluait "la fin d'un procès politique", les représentants de la communauté harkie ont fait part de leur colère et indiqué qu'ils allaient se pourvoir en cassation.
"Ce n'est même plus de la colère, ça devient de la haine. On avait confiance dans la justice mais aujourd'hui la justice ne respecte pas la communauté harkie", a déclaré à la presse M. Abdelkrim Klech, président du collectif national Justice pour les Harkis, qui était partie civile. "On relaxe Frêche, alors la justice reconnaît que les harkis sont des sous-hommes", s'est-il indigné.
Le 11 février 2006 à Montpellier, lors d'un hommage à un ancien leader pied-noir et sur fond de discussion sur l'article de loi évoquant le rôle "positif" de la colonisation, M. Frêche s'en était pris à des harkis qui avaient assisté le même jour à une manifestation similaire de l'UMP.
"Vous êtes allés avec les gaullistes (...) Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur", avait lancé M. Frêche à un groupe de harkis, suscitant une vive réaction dans la communauté en France.
Abdelkader Cheibaïki, président de l'association Justice Information et Réparation pour les harkis, à qui les propos s'adressaient, s'est déclaré "abasourdi" par l'arrêt de la cour d'appel: "C'est inadmissible, on ne se laissera pas faire", a-t-il lancé.
"C'est la fin d'un procès politique initié à des fins politiques", a de son côté réagi Me Gilles Gauer, avocat de M. Frêche. "C'est surtout la fin d'un procès contre la vérité", a-t-il jugé.
Selon son analyse, la cour d'appel a estimé que "les propos ne s'adressaient d'aucune manière à la communauté harkie mais à deux individus". Elle a également jugé que "les propos n'avaient pas d'inspiration raciale et que par ailleurs la communauté harkie n'est pas constituée par la race mais par son histoire".
Sous-homme: ce n'est pas une insulte visant la race humaine?
Commentaires
Oui, chère Gaëlle, cette décision est lamentable et c’est une honte supplémentaire que nous infligeons aux harkis. La justification que donne la cour d’appel de son jugement est incroyable ! Mais les harkis en ont vu d’autres, bien pires et c’est une communauté très courageuse !
Les harkis, des sous-hommes ? Eh bien, nous, les sous-chiens, pouvons être fiers de ces sous-hommes !
Espérons tout de même que ce jugement sera cassé, cela leur mettrait un peu de baume au cœur.
Merci pour cette note.
Amitié.
Il y a ceux qui connaissent le juge (frères fra-macs) et ceux qui connaissent la Loi.
Le Pen aurait écopé du max,normal il ne fait pas partie de ces nébuleuses.
Suivant que vous serez puissant ou misérable etc..etc.
il faut traiter la justice comme on traite un arbre fruitier c'est à dire la débarasser de la vermine, c'est lamentable
ce socialiste ne fera certainement pas ce qu'on fait les Harkis pour la France
mais que voulez vous ,lorsque l'on regarde cet illuminé (photo) on se demande si le placer dans une maison de retraite spécialisée ne serait pas la meilleure des choses
Cher VLAAMS, merci pour tes comment.! Pour Frêche, c'est un Temple de retraite franc-maçonne qui convient! C'est ignoble, contre les harkis qui avaient choisir de défendre la France! Je suis révulsée par cette justice pourrie.