Tous les écoliers ne travailleront plus que quatre jours par semaine, avec deux heures de cours en moins, à la rentrée 2008, a décidé Xavier Darcos, déclenchant vendredi une vague de protestations des enseignants, parents et associations, sur le fond comme sur la forme.
"Cette mesure sera la pierre angulaire de la réforme de l'école primaire" que le ministre de l'Education doit détailler "fin octobre", après en avoir discuté les modalités avec les partenaires, a précisé l'entourage de M. Darcos.
Nombre de ces partenaires ont demandé vendredi à être reçus "en urgence", furieux que les concertations soient initiées sur la base d'"une décision unilatérale" selon le Sgen-CFDT, "précipitée et incohérente", selon la FCPE.
Concrètement, a détaillé vendredi le ministère, la disparition du samedi matin travaillé se traduira par la suppression hebdomadaire de deux heures (moyenne annuelle). Dans les écoles qui avaient déplacé le samedi au mercredi matin, ce sont les deux heures du mercredi qui disparaissent.
Les enfants feront désormais face à leurs maîtres 24 heures par semaine, soit six heures par jour, au lieu de 26 heures, et 864 heures par an contre 936 aujourd'hui.
Le ministère uniformise ainsi le calendrier scolaire en plaçant tout le monde sous le même régime d'une semaine répartie en deux fois deux jours.
Finies donc les rentrées anticipées et les petites vacances rognées qui concernaient près d'un quart des écoliers.
Mais l'argument de l'uniformisation, habituellement populaire, satisfait de manière très incomplète les acteurs du monde éducatif. Ils insistent sur "la complexité" de la question, influencée par la "demande sociale", et regrettent qu'elle ait été tranchée "sans débat" préalable.
"Ca va intensifier les apprentissages et je ne suis pas sûr que les enfants soient gagnants", prédit Faride Hamana, président de la FCPE, qui y voit "une volonté personnelle" du chef de l'Etat, plus qu'une décision dans l'intérêt des élèves.
"Supprimer sèchement le samedi*, c'est satisfaire l'intérêt des parents et des enseignants", renchérit l'association Jeunesse au Plein air, présidée par François Testu, chercheur spécialiste des rythmes scolaires, pour qui il faut se concentrer sur "la durée de la journée de classe".
"Un arrêt des activités intellectuelles pendant deux jours entraîne une difficulté pour les élèves à se remettre au travail le lundi" et ce constat est encore plus prégnant chez les élèves issus de milieux défavorisés, ajoute Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU (majoritaire).
Du côté des enseignants, leurs statuts imposent qu'ils effectuent 26 heures devant les élèves. M. Darcos souhaite qu'ils consacrent les deux heures désormais manquantes au suivi des élèves présentant de grandes difficultés scolaires. Ces deux heures de soutien supplémentaires seront réparties sur les quatre jours, en quatre fois une demi-heure ou deux fois une heure, après concertation.
Pour le ministère, "cette mesure permettra de faire en sorte que nul ne rentre au collège sans savoir lire, écrire et compter".
M. Darcos a enfin prié les municipalités d'organiser un accueil le samedi matin pour les élèves "livrés à eux-mêmes", provoquant la colère d'élus, y compris dans les rangs de la majorité. Le député UMP Jacques Myard l'a ainsi enjoint de consulter les maires sur cette question qui ne peut se régler, selon lui, par "une décision nationale et jacobine".
"Cette mesure sera la pierre angulaire de la réforme de l'école primaire" que le ministre de l'Education doit détailler "fin octobre", après en avoir discuté les modalités avec les partenaires, a précisé l'entourage de M. Darcos.
Nombre de ces partenaires ont demandé vendredi à être reçus "en urgence", furieux que les concertations soient initiées sur la base d'"une décision unilatérale" selon le Sgen-CFDT, "précipitée et incohérente", selon la FCPE.
Concrètement, a détaillé vendredi le ministère, la disparition du samedi matin travaillé se traduira par la suppression hebdomadaire de deux heures (moyenne annuelle). Dans les écoles qui avaient déplacé le samedi au mercredi matin, ce sont les deux heures du mercredi qui disparaissent.
Les enfants feront désormais face à leurs maîtres 24 heures par semaine, soit six heures par jour, au lieu de 26 heures, et 864 heures par an contre 936 aujourd'hui.
Le ministère uniformise ainsi le calendrier scolaire en plaçant tout le monde sous le même régime d'une semaine répartie en deux fois deux jours.
Finies donc les rentrées anticipées et les petites vacances rognées qui concernaient près d'un quart des écoliers.
Mais l'argument de l'uniformisation, habituellement populaire, satisfait de manière très incomplète les acteurs du monde éducatif. Ils insistent sur "la complexité" de la question, influencée par la "demande sociale", et regrettent qu'elle ait été tranchée "sans débat" préalable.
"Ca va intensifier les apprentissages et je ne suis pas sûr que les enfants soient gagnants", prédit Faride Hamana, président de la FCPE, qui y voit "une volonté personnelle" du chef de l'Etat, plus qu'une décision dans l'intérêt des élèves.
"Supprimer sèchement le samedi*, c'est satisfaire l'intérêt des parents et des enseignants", renchérit l'association Jeunesse au Plein air, présidée par François Testu, chercheur spécialiste des rythmes scolaires, pour qui il faut se concentrer sur "la durée de la journée de classe".
"Un arrêt des activités intellectuelles pendant deux jours entraîne une difficulté pour les élèves à se remettre au travail le lundi" et ce constat est encore plus prégnant chez les élèves issus de milieux défavorisés, ajoute Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU (majoritaire).
Du côté des enseignants, leurs statuts imposent qu'ils effectuent 26 heures devant les élèves. M. Darcos souhaite qu'ils consacrent les deux heures désormais manquantes au suivi des élèves présentant de grandes difficultés scolaires. Ces deux heures de soutien supplémentaires seront réparties sur les quatre jours, en quatre fois une demi-heure ou deux fois une heure, après concertation.
Pour le ministère, "cette mesure permettra de faire en sorte que nul ne rentre au collège sans savoir lire, écrire et compter".
M. Darcos a enfin prié les municipalités d'organiser un accueil le samedi matin pour les élèves "livrés à eux-mêmes", provoquant la colère d'élus, y compris dans les rangs de la majorité. Le député UMP Jacques Myard l'a ainsi enjoint de consulter les maires sur cette question qui ne peut se régler, selon lui, par "une décision nationale et jacobine".
* Et le tourisme d'hiver, les week-ends à la neige? Le respect du sabbat religieux? Les emplois créés pour ceux qui garderont les enfants dont les parents travailleront "plus" pour gagner "plus"? Il ne faut pas oublier non plus ces considérations.
Cette mesure autoritaire, qui accélère la montée de l'inculture, n'est pas "que pour les enfants" comme le célèbre biscuit au chocolat à double face...