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Le Notable n'était pas le Coupable !

AP | 02.10.2007 | 20:14

Le collectif "Stop à la mystific(a)tion Notable donc coupable", opposé à la diffusion du téléfilm "Notable donc coupable" inspiré de l'affaire Alègre-Baudis, a réclamé mardi après-midi "une interview exclusive" en direct mercredi lors du JT de 20h de France-2.

Dans un communiqué, les membres du collectif qui ont demandé à la chaîne de télévision d'accorder un temps d'antenne aux familles de victimes disent "rester depuis 12 jours sans aucune réponse" et avoir "été écartés du plateau du débat, tout comme les journalistes qui avaient suivi le dossier Alègre".

Dans ce même document, le collectif qui rassemble Stop à l'oubli, association des familles de victimes de l'affaire Alègre, l'ancien procureur Michel Bréard, la rédaction du quotidien régional "La Dépêche du Midi" et l'ancien directeur de l'enquête Michel Roussel, rend France-2 mais aussi Radio France "coupable de surdité notable".

Selon les détracteurs de cette fiction de Francis Girod, programmée en deux parties mardi et mercredi soir et inspirée de l'ouvrage de Marie-France Etchegoin et Matthieu Aron "Le Bûcher de Toulouse", la thèse du téléfilm "travestit la réalité judiciaire" et "constitue une pression intolérable sur la justice alors que cinq dossiers sont en cours d'instruction et une autre vingtaine attendent d'être ouverts".

De son côté, la direction des programmes de France-2 a précisé à l'Associated Press que "ce film n'est pas un documentaire sur une affaire ou sur une instruction" et que son propos était de "décortiquer le mécanisme de la rumeur et de l'emballement médiatique".

"Les membres du collectif ont demandé à être entendus mais nous n'avons pas donné suite à leur requête pour la raison simple que ce film n'est pas un film judiciaire", a précisé un porte-parole de la chaîne.

Condamné à la perpétuité, le tueur en série Patrice Alègre est toujours mis en examen dans cinq autres affaires de meurtres, en cours d'instruction, et notamment celui de Line Galbardi. En marge du dossier, a éclaté au printemps 2003 l'affaire Alègre-Baudis à la suite de déclarations de deux anciennes prostituées. Celles-ci accusaient des policiers et des notables, dont l'ancien maire de Toulouse et un substitut du procureur Marc Bourragué, d'avoir participé à des soirées sadomasochistes dans les années 1990 à Toulouse avec le tueur en série. L'affaire s'est terminée par un non-lieu général le 23 mars 2005 en faveur de Dominique Baudis et Marc Bourragué.

Créée en 2004, l'association Stop à l'oubli compte quelque 500 membres et recense 49 affaires de crimes et de disparitions non élucidés dans les années 1990 à Toulouse.

 (Source Nouvel OBS)

L'ancien maire de Toulouse, M. Dominique Baudis, est Président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, le CSA. C'est bien un NOTABLE, mais pour autant ce n'est pas un COUPABLE.

Cela change pour une fois de la plupart des téléfilms policiers où le Bourgeois, le Notable respecté, est toujours à la fin le Coupable ou le Salaud.

Commentaires

  • Complètement d’accord avec vous, chère Gaëlle, maintenant dans les films diffusés par la télé, les coupables sont les notables bourgeois ; cela fait partie du bourrage de crâne. Il s’ensuit qu’on reconnaît tout de suite le coupable : plus de mystère, ces films perdent tout intérêt, et on cesse de les regarder ! Ce qui est le plus extravagant dans cette propagande, c’est qu’elle nous est infligée par les pires bourgeois qu’on ait connus, mais qui se dissimulent (mal) derrière le masque du socialisme (à leur façon) ou de l’écologie (mal comprise) ou encore de la dernière mode : l’humanitaire (encore plus hideux que leur socialisme) ! Vous souvenez-vous de l’affaire de Bruay-en-Artois, avec le « petit » juge Pascal ? Lui aussi en a fait, des dégâts. Comme souvent, la réalité est évidemment tout autre !
    Amitié.

  • Cher abad, je me rapelle très bien l'affaire de bruay-en-Artois: là, le notable était aussitôt soupçonné par le "petit" juge haineux!
    Les vrais coupables ne sont pas ceux qu'on cloue au pilori. Très souvent...

    Vous saviez, n'est-ce pas, que D. Baudis était président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (Odieuxvisuel !) ? Le fameux CSA qui censure tout ce qui n'est pas politikement korrect? Ou bravant les bonnes moeurs?

    Amitié

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