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"Une vie" : Simone Veil a bonnes mémoires

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Simone Jacob, épouse Veil, est née à Nice le 13 juillet 1927
Rescapée des camps de la mort, féministe réformatrice, mère de la loi sur l'IVG, Européenne convaincue, Simone Veil a été de tous les combats tout au long de sa vie. Elle raconte ce parcours exceptionnel dans Une vie, qui paraît le 2 novembre chez Stock
... Et puis on ouvre Une vie. "J'ai beaucoup parlé de mon expérience de la déportation, précise-t-elle. Mais je n'avais jamais encore écrit." Dans le bureau voisin, Antoine Veil, son mari et complice de soixante ans, acquiesce d'un oeil bleu également pétillant: "J'ai bien cru qu'elle ne l'achèverait jamais, aussi je suis heureux que le livre existe. Il vient un moment où il faut exorciser."


Pour exorciser, encore faut-il que l'époque -et vos proches- vous en donne le droit. Dans l'immédiat après-guerre, le même Antoine Veil n'aimait pas entendre son épouse parler des camps de la mort. "Durant les premières années de notre mariage, relate-t-elle dans son livre, lorsque, avec l'une ou l'autre de mes soeurs, nous évoquions un souvenir commun, il lui arrivait de nous interrompre pour parler d'autre chose. C'était sa façon à lui de se protéger. Pour autant, elle ne m'était pas facile à supporter."
 Aujourd'hui, les petits-enfants de la ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing sollicitent, chacun à leur tour, un déjeuner en tête à tête avec leur célèbre grand-mère pour remonter le temps. "C'est plus simple pour la troisième génération, constate-t-elle. Parce que c'est moins sensible, elle peut inscrire la Shoah dans l'Histoire."

Deux des premiers chapitres d'Une vie retracent le calvaire de la belle Niçoise de 17 ans, "plus française et laïque que juive", déportée en 1944 avec sa soeur Milou et sa mère. "Il y a des choses que l'on revoit comme si c'était hier, dit-elle. Ma mémoire, comme celle de tous les anciens déportés, est très centrée là-dessus." Sa voix se brise dans une quinte de toux. Comment dire l'indicible? Tant d'autres l'ont fait avant elle. A commencer par Primo Levi, à qui elle rend hommage. "Il n'y a rien de plus juste que Si c'est un homme, rien de mieux dit, tout y est." Mais chaque témoignage compte. Simone Jacob, elle, raconte l'horreur du point de vue de la jeune fille qu'elle était alors.
 Il y a le secret partagé avec tous les survivants: "l'odeur de brûlé des crématoires", "le ciel plombé", "les cris des chiens, ceux des SS". Et le sien propre: la tragédie dans la tragédie (la perte de la mère adorée), la beauté paradoxale qui suscite la convoitise et sauve la vie, la vie malgré tout...
 Une de ses amies refuse de donner son flacon de Lanvin aux kapos (des déportées elles aussi). "Alors, écrit-elle, à trois ou quatre filles, nous nous sommes aspergées de parfum ; notre dernier geste d'adolescentes coquettes."

A chaque page, les flèches se mêlent aux souvenirs. Et un coup de griffe pour la France rancie de l'après-guerre, corsetée dans ses tabous, un autre pour tel homme politique opportuniste. Il n'y a pas de destin sans caractère. Celui de Simone Jacob, indomptable militante de la cause des femmes, s'est forgé dans la petite enfance: "Je supportais mal l'autorité de mon père..."
(Source: JDD )

Commentaires

  • Simone,avec ta loi infanticide,plus de 6 millions d'enfants n'ont jamais vu le bleu du ciel,senti la chaleur du soleil,gouté l'eau salée de la mer....

    Je te hais Simone.....

  • @JLA:
    c'est heureux pour la France que ces 6 millions de bébés potentiels n'aient pas vu le jour car sinon ils aggraveraient la surpopulation dans ce pays .
    De plus,une majorité de ces enfants se retrouveraient chômeurs ou vivraient mal.
    Vive la dépopulation mondiale raisonnée !

  • Salut Marcel,ton eugénisme fait froid,ce sont les françaises qui avortent pas les maghrébines ou les africaines sub-sahariennes.

  • Merci, Marcel, pour tes comms. je ne peux pas, faute de temps, répondre à tous, mais je ne crois pas que notre pays soit surpeuplé de bébés de souche!
    JLA: les maghrébines avortent aussi, en douce, on le sait à Marseille, si elles ont "fauté"... mais mariées, avec un enfant tous les ans, ou presque, il en reste bcp! Pas de pilule ni de préservatifs. De toutes manières, ça augmente énormément les allocs! On peut en vivre avec 6 ou 8 enfants! ils vivent pas si mal... Encore du bourrage de crâne!

    amitiés!

  • JLA: Elle ose intituler ses mémoires Une vie... Comment une personne rescapée des camps de la mort peut-elle être la "mère" (!) d'une loi sur l'avortement? Cela me dépasse. Je suis contre l'avortement de "confort" ou de complaisance. Une femme doit être responsable de son corps: en avortant, elle tue son enfant, engendré dans un moment de plaisir ou d'amour. Elle supprime "une vie", et toute la descendance de cette vie! Ce n'est pas la "religion" qui me fait détester l'IVG, je suis agnostique, c'est bien plus profond, viscéral, car tuer son enfant, c'est pour moi tuer la vie, sa vie, et si je ne jette pas la pierre aux femmes qui se font avorter, souvent poussée par le mari, le concubin ou la belle-mère, je ne comprends pas ce petit crime affreux... Le foetus souffre lors d'un avortement, il se débat, c'est une horreur, on le voit sur les écographies! - Son petit! on lui fait ça!
    Moi non plus, je ne l'admire pas, cette femme aux yeux de serpent... je n'ai aucun respect pour les faiseuses d'anges, les avorteuses, je n'ai absolument aucun respect pour Simone Veil. Selon le judaïsme, un enfant n'est un être humain que huit jours après sa naissance. Avant, c'est rien... - Tout cela est contredit absolument par la science moderne! les gènes le disent eux aussi. Dès sa conception, c'est un être humain qui se développe! Pas une grenouille!

    Amitiés

  • @ Gaëlle.
    Tout à fait en accord avec ton avis,Gaëlle sur le drame qu'est l'avortement qui n'en finira pas de susciter de violentes polémiques, mais la vie vaut bien qu'on la défende.
    L'avortement est bien un holocauste offert à satan....

  • Oui, JLA, c'est ce que je pense. C'est un crime. Une véritable éducation sexuelle, ce n'est pas l'expo Titeuf (si vulgaire...), c'est expliquer aux garçons et aux filles qu'ils sont responsables de leur sexualité, que c'est bcp plus beau et enrichissant ainsi, que la sexualité c'est aussi l'amour de son partenaire et de l'enfant qui peut naître de l'union. Et montrer aux ados ce que c'est en vrai un avortement. Comment on peut éviter d'en arriver là: tuer la vie, et toute une descendance. On peut avorter d'un Mozart, d'un grand savant... On avorte aussi de "son" enfant, un être unique qu'on doit aimer, parce qu'il n'a que sa maman pour cela, et son papa. C'est ça, la vie, la vraie, - et le reste est mensonge et culture de mort.
    Notre niveau moral est fait pour s'élever, pas pour descendre dans le caniveau ou la poubelle.
    Holocauste des enfants viables non-nés!

    Amitiés

  • @ Gaëlle :
    Simone Veil a fait voter cette loi à l'époque pour encadrer l'avortement, qui avait lieu de toutes façons, souvent dans des conditions d'hygiène déplorables et entraînait la mort de beaucoup de femmes et de jeunes filles (pauvres, les riches allaient se faire avorter en Suisse). Elle n'a pas de sang sur les mains et c'est vraiment une honte de l'accuser de crime. De plus c'était une époque où il avait peu de moyens contraceptifs.

    Vous vous dites contre l'avortement de confort. Moi aussi. Je préférerais aussi que les femmes se protègent plutôt qu'elles avortent, mais on sait que les gens sont rarement raisonnables, surtout les jeunes emportés par leurs sens. Mais quid des femmes violées ? Des jeunes filles mères dont la vie serait détruite ?
    Et puis chaque femme doit décider elle-même, je pense que c'est une liberté individuelle.
    Et ne me racontez pas qu'un foetus souffre à 12 semaines, ce n'est pas vraisemblable. Il n'a pas de conscience.

    "On peut avorter d'un Mozart, d'un grand savant."
    aussi de futurs tueurs en série, voleurs, parasites, ...
    Qui sait ?

    @JLA : "un holocauste offert à Satan". Et moi qui croyait que même les culs-bénits ne croyaient plus au diable !

  • Jérome a écrit :
    « Et puis chaque femme doit décider elle-même, je pense que c'est une liberté individuelle » C’est en effet plus simple : le futur bébé n’a pas à donner son avis. Et d’ailleurs il est maintenant courant de se débarrasser de son voisin quand on le trouve gênant.
    « Et ne me racontez pas qu'un foetus souffre à 12 semaines, ce n'est pas vraisemblable. Il n'a pas de conscience » : un enfant ne commence à être conscient qu’à 4 ou 5 ans et n’acquiert son âge de raison qu’à 8 ou 9 ans. Donc avant, pas de problème métaphysique : on peut les tuer !

  • Cher abad, merci pour votre comm. A 12 semaines, le foetus souffre, car il a un système nerveux et un cerveau. Il n'a pas de consience (heureusement pour lui, d'ailleurs!), mais il souffre comme souffre un "animal". Mais s'il grandit, si on lui laisse la VIE, il deviendra un homme ou une femme. Un être humain... En cas de viols, il existe le RU 486, IVG médicamenteuse d'urgence (jusqu'à 120 jours après le viol).
    Légaliser le "petit crime" ne le rend pas moral pour autant!
    Entendre réciter le parfait manuel du petit IVGiste! Avec tous les clichés d'usage! Mais non, les femmes riches n'allaient pas forcément en Suisse! Les médecins avorteurs et les sage-femmes n'ont jamais manqué "pour rendre service"! Et les femmes pauvres ne se font pas systématiquement avorter, car il y a des aides importantes pour les mères célibataires aujourd'hui! On tue pas l'enfant qu'on porte comme ça! Toutes les femmes ne sont pas des truies! Qui couchent et puis se font avorter!

    On peut également tuer tous ceux qui nous dérangent... tous ceux qui nous empoisonnent la vie... cela s'est fait sous les dictatures pures et dures...

    Amitiés!

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