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Les orphelins du Tchad ont des parents

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Les enfants hébergés à l'orphelinat d'Abéché (est du Tchad)

Un peu plus d'une semaine après leur interception sur l'aéroport d'Abéché, le profil des 103 enfants que les bénévoles de l'Arche de Zoé avaient entrepris d'emmener avec eux commence à se dessiner. Contrairement à ce que les responsables de l'association avaient mis en avant auprès des familles d'accueil en France, la majorité d'entre eux ne sont pas orphelins. Même si les premiers résultats de l'enquête menée conjointement par le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), la Croix-Rouge internationale (CICR) et l'Unicef sont à prendre avec précaution, compte tenu de la jeunesse de ces enfants.

« Au cours des conversations que les travailleurs humanitaires ont eu avec eux, 91 des enfants se sont référés à un environnement familial constitué d'au moins une personne adulte qu'ils considèrent comme un parent », indiquent les trois organisations. La très grande majorité des bambins pris en charge par l'Arche de Zoé, 21 filles et 80 garçons âgés de 1 à 10 ans, ne sont donc pas sans famille. Certains disent souhaiter retrouver leurs proches.

Pour l'heure, les 103 enfants sont hébergés à l'orphelinat d'Abéché. « On a commencé par leur donner de l'amour, de la tendresse, du calme et bien sûr de quoi manger, boire, dormir et se divertir », résume Serge Malé, le représentant du HCR au Tchad, présent à Abéché le jour de leur « découverte ». Leur santé n'inspire guère d'inquiétude : un enfant présente un cas de malnutrition, certains ont dû être soignés pour des problèmes bénins, mais dans l'ensemble leur état n'est « pour l'instant pas préoccupant ». « Ils sont quand même dans une situation particulière, précise Serge Malé. Ils se retrouvent seuls, ont été choqués et ne savent pas bien ce qui leur arrive. »

Toujours en lien avec les autorités tchadiennes, une deuxième phase doit maintenant débuter : retrouver la trace des proches de ces 103 enfants. Pour les humanitaires, c'est donc une difficile enquête de terrain qui s'annonce. Complexes, ces opérations dites de « tracing » pourraient prendre « des semaines ou des mois ». Volontairement, le HCR, la CICR et l'Unicef ne précisent pas la nationalité des enfants. « Pour ces populations installées entre le Tchad et le Soudan, la frontière est artificielle », détaille Serge Malé.

L'audition des membres de l'Arche de Zoé permettra d'en savoir plus sur les conditions de « recrutement » de ces enfants. Toutes les hypothèses sont possibles et rien n'exclut que les bénévoles aient été abusés. Il n'empêche, le principe même de l'action de l'Arche de Zoé - rapatrier ces enfants en France - est largement condamné. 

(Source: Le Parisien)

Pourquoi les chefs de village ne se manifestent-ils pas auprès des autorités tchadiennes? La disparition de 103 jeunes enfants, venant de divers villages semble-t-il, ne peut pas passer inaperçu de leurs proches...

Commentaires

  • Très très vilaine affaire : ADZ n’a fait que mentir et semble avoir bénéficié de complicités, volontaires ou non. On pense de plus en plus à un trafic d’enfants sous couvert d’ « humanitaire », avec la bénédiction des lobbies immigrationnistes.

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