L'immeuble où se trouve l'appartement de 190m2 de J.-P. Bolufer (non, ce n'est pas le HLM que vous imaginiez...)
Christine Boutin, ministre du Logement, et Jean-Paul Bolufer, son Directeur de cabinet
Moins de 48 heures après les révélations sur le logement à bas prix de son directeur de cabinet, Christine Boutin a été contrainte jeudi 20.12 d'annoncer la démission de Jean-Paul Bolufer, sous la pression de l'opposition et son propre camp, cédant la main sur un de ses dossiers pour la troisième fois en un mois.
Face au risque qu'une telle polémique jette un discrédit moral sur le gouvernement, François Fillon est monté en première ligne, en diffusant peu après 09H00 un communiqué dans lequel il jugeait - ainsi que Mme Boutin - "nécessaire la démission" du directeur de cabinet Jean-Paul Bolufer.
Peu après, la ministre du Logement annonçait la démission de son collaborateur, épinglé pour être locataire depuis 1981 d'un appartement de 190 m2 à un prix très modéré appartenant à la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP).
Une décision contrainte puisque avant que le Premier ministre ne se saisisse du dossier, Mme Boutin n'avait pas donné le sentiment de vouloir trancher dans le vif. Sur RMC, jeudi matin, elle expliquait qu'elle prendrait "une décision quand elle aurait pris connaissance du dossier". "Un dossier complexe", précisait-elle.
La veille déjà, elle s'était attirée, outre les foudres de l'opposition, un commentaire cinglant du Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, ainsi qu'une mise en garde du porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez.
"Si cela arrivait à quelqu'un qui travaille avec moi, je lui dirais de déménager, de me proposer sa démission, de rembourser ou d'en faire don à une association", avait lancé M. Hirsch, mettant en avant des exigences morales.
En termes plus feutrés, M. Wauquiez avait estimé que, "si jamais il y a des situations individuelles qui sont critiquables, il faut qu'il y soit remédié".
Jeudi soir, M. Bolufer, "tranquille avec sa conscience", a relevé que "200.000 personnes" étaient dans la même situation( privilégiée) que lui à Paris, laissant entendre qu'il ne quitterait pas son logement.
C'est la troisième fois en un mois que Mme Boutin doit céder la main sur un de ses dossiers.
Vendredi, l'accord entre son ministère et les associations pour mettre fin au campement de 374 familles africaines (mal logées, mais logées tout de même) rue de la Banque à Paris (IIe) n'a pu être signé qu'après l'intervention de l'Elysée.
En effet, après des semaines de blocage durant lesquelles Mme Boutin répétait que "la première des urgences, ce n'était pas de loger des gens mal logés, mais de loger les gens qui n'ont pas de logement", une rencontre organisée le 23 novembre par l'actrice Carole Bouquet entre le président Nicolas Sarközy et Jean-Baptiste Eyraud de Droit au Logement (Dal) permettait de dénouer la situation.
A partir de là, les négociations ont pu reprendre avec le ministère de Mme Boutin.
De même, en début de semaine, après l'évacuation musclée des tentes installées par les Enfants de Don Quichotte près de Notre-Dame et la polémique qui s'en est suivie entre Mme Boutin et les associations sur les chiffres de l'hébergement d'urgence, il a fallu l'intervention du Premier ministre pour apaiser les esprits.
Recevant mardi les principales associations de sans-abri, François Fillon a reconnu que la mise en oeuvre de la loi Dalo comme celle du plan d'action pour l'hébergement des SDF (Parsa) "se heurtait à des résistances et à des obstacles".
Face au risque qu'une telle polémique jette un discrédit moral sur le gouvernement, François Fillon est monté en première ligne, en diffusant peu après 09H00 un communiqué dans lequel il jugeait - ainsi que Mme Boutin - "nécessaire la démission" du directeur de cabinet Jean-Paul Bolufer.
Peu après, la ministre du Logement annonçait la démission de son collaborateur, épinglé pour être locataire depuis 1981 d'un appartement de 190 m2 à un prix très modéré appartenant à la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP).
Une décision contrainte puisque avant que le Premier ministre ne se saisisse du dossier, Mme Boutin n'avait pas donné le sentiment de vouloir trancher dans le vif. Sur RMC, jeudi matin, elle expliquait qu'elle prendrait "une décision quand elle aurait pris connaissance du dossier". "Un dossier complexe", précisait-elle.
La veille déjà, elle s'était attirée, outre les foudres de l'opposition, un commentaire cinglant du Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, ainsi qu'une mise en garde du porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez.
"Si cela arrivait à quelqu'un qui travaille avec moi, je lui dirais de déménager, de me proposer sa démission, de rembourser ou d'en faire don à une association", avait lancé M. Hirsch, mettant en avant des exigences morales.
En termes plus feutrés, M. Wauquiez avait estimé que, "si jamais il y a des situations individuelles qui sont critiquables, il faut qu'il y soit remédié".
Jeudi soir, M. Bolufer, "tranquille avec sa conscience", a relevé que "200.000 personnes" étaient dans la même situation( privilégiée) que lui à Paris, laissant entendre qu'il ne quitterait pas son logement.
C'est la troisième fois en un mois que Mme Boutin doit céder la main sur un de ses dossiers.
Vendredi, l'accord entre son ministère et les associations pour mettre fin au campement de 374 familles africaines (mal logées, mais logées tout de même) rue de la Banque à Paris (IIe) n'a pu être signé qu'après l'intervention de l'Elysée.
En effet, après des semaines de blocage durant lesquelles Mme Boutin répétait que "la première des urgences, ce n'était pas de loger des gens mal logés, mais de loger les gens qui n'ont pas de logement", une rencontre organisée le 23 novembre par l'actrice Carole Bouquet entre le président Nicolas Sarközy et Jean-Baptiste Eyraud de Droit au Logement (Dal) permettait de dénouer la situation.
A partir de là, les négociations ont pu reprendre avec le ministère de Mme Boutin.
De même, en début de semaine, après l'évacuation musclée des tentes installées par les Enfants de Don Quichotte près de Notre-Dame et la polémique qui s'en est suivie entre Mme Boutin et les associations sur les chiffres de l'hébergement d'urgence, il a fallu l'intervention du Premier ministre pour apaiser les esprits.
Recevant mardi les principales associations de sans-abri, François Fillon a reconnu que la mise en oeuvre de la loi Dalo comme celle du plan d'action pour l'hébergement des SDF (Parsa) "se heurtait à des résistances et à des obstacles".
Carole Bouquet va-t-elle être nommée bientôt ministre du Logement à la place de Christine Boutin?