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Procès ADZ: Eric Breteau se défend et accuse

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Emilie Lelouch, Eric Breteau et leur défenseur Me Gilbert Collard

La voix est forte, la réponse claire: « Non », Eric Breteau ne reconnaît pas les faits pour lesquels il est poursuivi. Appelé en premier à la barre, le chef de mission de l'Arche de Zoé est un homme sûr de lui qui, d'emblée, prouve qu'il est bien décidé à ne pas se laisser faire face à la « cabale politico-médiatique » dont il dit être la victime. Sa défense est prête : elle tient sur un document dactylographié de quatorze pages que l'accusé lit sans bafouiller à la cour. Un argumentaire où le prévenu entend répondre « point par point » à tous les chefs d'accusation portés contre lui. Un plaidoyer contenant certaines omissions au cours duquel il ne se contente pas de plaider la bonne foi, mais joue clairement la stratégie de la défausse sur ses intermédiaires.

Longuement, Eric Breteau s'attache d'abord à réfuter les accusations de clandestinité qui pèsent sur son opération. En France, l'ancien pompier d'Argenteuil affirme avoir averti, pêle-mêle, la présidence de la République, le ministère de la Justice ou bien celui des Affaires étrangères. Il omet toutefois de préciser que ces mêmes autorités ne voyaient pas d'un bon oeil cette opération, une enquête préliminaire ayant même été ouverte à Paris. Et si, au Tchad, où l'Arche de Zoé s'était muée en Children Rescue, l'organisation avait fait le choix de la confidentialité aussi bien vis-à-vis de son staff local que de ses partenaires onusiens, c'était, explique Breteau, « afin d'éviter toute fuite d'informations qui aurait pu mettre en danger la mission ».



Selon le chef de mission, cette discrétion aurait pris fin le 23 octobre, soit deux jours avant l'évacuation avortée, lorsqu'il s'est rendu à l'aéroport pour y remettre officiellement les documents de vol au responsable de l'aviation civile. « Les autorités tchadiennes étaient donc parfaitement informées de notre opération aérienne », soutient-il. Un peu brouillons dans leurs questions, les magistrats de la cour ne parviendront jamais à mettre l'accusé en défaut sur ce point-là.

Le second combat d'Eric Breteau consiste ensuite à défendre la bonne foi de son organisation quant au recueil des 103 enfants. Procès-verbaux à l'appui, il insiste sur le fait que Children Rescue n'avait ciblé qu'une seule population : « des orphelins du Darfour ». Et si, aujourd'hui, plusieurs enquêtes tendraient à prouver que ces enfants n'étaient ni orphelins ni soudanais, la responsabilité en incombe uniquement, selon Breteau, à deux de ses intermédiaires. Le premier, Souleyman Ibrahim Adam,  est lui aussi dans le box des accusés et aura le loisir de se défendre. Le second, Mahamat Eritero, cité comme témoin, ne s'est pas présenté hier. Prenant le rôle du juge d'instruction, Breteau regrettera même publiquement que ce dernier ne soit pas inculpé. Sur l'état civil des enfants, assailli de questions pas toujours bien ciblées, tout juste Breteau reconnaîtra-t-il avoir été « naïf ».

Concluant son intervention d'un « j'espère que vous nous libérerez rapidement », Eric Breteau se sera aussi servi de l'audience pour réaffirmer sa vision politique de la crise du Darfour, moteur de toute son opération. En effet, il le reconnaît, sa mission humanitaire avait aussi des objectifs politiques. « Nous voulions obliger la France à intervenir un peu plus dans le drame », dit-il par exemple avant d'ajouter : « Les autorités françaises préfèrent laisser mourir ces enfants au Darfour, tout le monde le sait. »

(Source: Le Parisien 22.12)

 

Commentaires

  • Voici quelques photos (plus chaudes que le Tchad) d'Emilie Lelouch dans "Fantômes", film de Jean-Paul Civeyrac (2001) :
    http://brenus3.ifrance.com/ELelouch1.jpg et http://brenus3.ifrance.com/ELelouch2.jpg
    (Utiliser le "copier-coller" : une activation directe de ces URL mène à une interdiction d'accès aux pages en question)

    La bande-annonce de ce film est visible ici :
    http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18670124&cpersonne=70977&cmf=18670124&ba=false&hd=1.html

    Vous pourrez y admirer l'auto-proclamée "infirmière" dans d'autres postures "humanitaires".

    Elle aurait plutôt dû persévérer dans cette voie... Et ses avocats évoquer son équilibre mental précaire : cascadeuse, créatrice d'un cirque, éphémère starlette, baroudeuse, "humanitaire", cette fille a depuis longtemps une araignée dans le plafond...

  • Merci, cinéphile pour ces très suggestives photos : elle fait la concurrence à Carla. Mais celle-ci est tranquille pour quelques jours, puisque l’autre est en prison (à ce qu'on dit).

  • @cinéphile:
    On la voit entrer nue dans une baignoire. C'est une jolie fille. Comme Valérie, Laure, Carla...

    Tu te baignes tout habillé, toi?

    Dans la bande-annonce de "Fantômes",
    (ne pas confondre le rôle que joue une actrice avec l'actrice elle-même... sinon il n'y aurait pas de théâtre ni de cinéma possible! Cette confusion est curieuse de ta part!), on voit l'actrice Emilie Lelouch dans une banale scène d'amour physique, que lui a demandée le metteur en scène... Où est le mal? On voit ce genre de scènes dans tous les films ou téléfilms actuels!
    Il n'y a pas de photos où on la voit faire l'amour avec Eric Breteau? Non. Eh bien, que lui reprocher? Elle est pudique dans sa vie privée. Elle ne vend pas son image nue ou dans des postures trash.
    Le cinéma est fictionnel. Si un acteur incarne un assassin à l'écran, il n'est pour autant un assassin dans la vie réelle...
    Pas besoin de l'enfoncer davantage... Attaque les humanitaires de l'ADZ si tu veux, mais pas une petite actrice:le film date de 2001: elle avait 7 ans de moins, elle était très jeune-A moins que tu la connaisses personnellement: dans ce cas, ce n'est pas sur ce blog qu'il faut déballer ce que tu crois, bien à tort, choquant. Et qui ne l'est pas du tout, sauf pour les grenouilles de bénitier. Dont je ne suis pas.

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