Entretien avec MICHEL GALY, chercheur, spécialiste de l'Afrique:
Quelles leçons peut-on tirer de l'affaire de l'Arche de Zoé ?
Michel Galy. Lors d'un forum organisé par Médecins du monde la semaine dernière, l'angoisse du milieu humanitaire d'être caricaturé par ce drame a été évoquée. Elle révèle l'existence de nombreuses pratiques qui placent l'action humanitaire dans une situation d'extraterritorialité.
Souvent, les membres de ces associations ne connaissent pas bien l'Afrique. Ils devraient d'ailleurs mieux se documenter en amont pour faciliter leur adaptation sur place. Car il arrive que leur action soit parfois mal perçue par les associations locales.
Pensez-vous qu'au-delà de la seule association, l'Etat français est lui aussi concerné ?
C'est aussi le résultat des politiques interventionnistes soutenues par Bernard-Henri Lévy et le collectif Urgence Darfour et qui sont appliquées par Bernard Kouchner. Le ministre des Affaires étrangères et Rama Yade étaient au courant des activités de l'association dont le but fou, à l'origine, était de rapatrier 10 000 orphelins du Darfour vers l'Europe, dont 1 000 en France. Pourtant, l'opération a pu commencer à être réalisée. Heureusement, elle a pu être arrêtée.
Commentaires
« Souvent, les membres de ces associations ne connaissent pas bien l'Afrique » : hélas, je crois que c’est bien pire : ils n’ont que des idées fausses sur l’Afrique, idées inculquées par la propagande gaucho-mondialiste, dont le leitmotiv est d’agonir d’injures la colonisation, laquelle fut en réalité largement bénéfique à l’Afrique toute entière. Ils croient donc, dans leur ignorance crasse, qu’il faut faire le contraire de ce qui s’est fait à cette époque. Ils se croient tout permis parce qu’ils sont persuadés qu’ils font « le bien » tant ils sont imbus d’eux-mêmes et finissent par croire leurs propres mensonges. En outre ils s’imaginent que les Africains sont des débiles et au fond ils les méprisent, contrairement aux colonialistes d’autrefois qui souvent s’identifiaient aux Africains : leur hymne le plus célèbre et dont ils étaient le plus fiers n’était-il pas : « c’est nous les Africains » !