À l'entrée de la seconde cour du Temple une voiture attendait Louis XVI, qui y prit place avec l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont. Deux gendarmes s'installèrent en face d'eux. Le trajet dura plus d'une heure. La voiture, précédée de tambours, escortée par une troupe de cavaliers sabre au clair, avançait entre plusieurs rangs de gardes nationaux et de sans-culottes.
La voiture parvint sur la place de la Révolution et s'arrêta dans l'espace que l'on avait aménagé au pied de l'échafaud, espace entouré de canons en batterie et d'une multitude de piques et de baïonnettes.
Louis XVI demanda aux représentants de la Convention qui l'accompagnaient s'ils avaient reçu des nouvelles de la Pérouse, disparu depuis environ cinq ans début 1788. Il essaya aussi de discuter des Annales de Tacite.
Le bourreau Sanson consigna son récit de l'exécution dans une lettre du 20 février 1793 : arrivé au pied de la guillotine, Louis XVI considéra un instant les instruments de son supplice et demanda à Sanson si les tambours s'arrêteraient de battre. Il s'avança pour parler. On cria aux bourreaux de faire leur devoir. Pendant qu'on lui mettait les sangles, il s'écria : « Peuple, je meurs innocent ! ». Ensuite, se tournant vers ses bourreaux, Louis XVI déclara: « Messieurs, je suis innocent de tout ce dont on m'inculpe. Je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français. » Le couperet tomba. Il était 10 heures 22. Louis XVI était âgé de 39 ans.
Parmi les conventionnels qui votèrent la mort du roi figure Louis Le Peletier de Saint-Fargeau (33 ans). Ce jeune aristocrate était sous l'Ancien Régime président à mortier au Parlement de Paris.
Député de la noblesse de l'Yonne aux états généraux, il se rallie brusquement en juillet 1789 au camp de la Révolution et va dès lors défendre les idées extrêmes avec autant de fougue qu'il en mettait quelques années plus tôt à défendre les intérêts des privilégiés.
Il est poignardé le 20 janvier 1793, à la veille de l'exécution de Louis XVI, par un ancien garde du corps du roi dénommé Philippe Pâris, dans un restaurant du Jardin-égalité (actuel Palais Royal). L'assassin voulait venger la condamnation du roi.
Commentaires
Essayons quelques parallélismes:
Louis 16 n'était-il pas amateur d'horlogerie fine alors que le nain collectionne les montres de qualité?
Popularité en déclin pour le nain sans réaction brutale pour l'instant mais popularité en déclin pour Louis 16 suivie de sa décapitation:il ne manque plus que la décapitation et une nouvelle Révolution pour parfaire la comparaison.
Merci, chère Gaëlle, pour ce bref rappel de notre histoire, où l’on voit que les félons de l’UMPS ont eu de tout temps des prédécesseurs !
Bonjour !!
Voila je me permet de demander un peu d'aide, en effet en ce moment je fais des recherches sur l'éxécution de Louis XVI et sa dimension religieuse, je dois rendre un exposé.
J'ai deja trouvé quelques livres comme "la mort de Louis XVI" de A. Philomenko, "Louis XVI, Roi Martyr" de Paul Girault de Coursac, "L'eglise catholique et la Révolution française" de Latreille, ainsi que "Le Regicide et la Révolution Française" qui est une thése, cependant est ce que quelqu'un pourrait eventuellement me donner un ou deux livres de votre connaissance qui traite du sujet! Merci d'avance, vos sugestions sont les bienvenues[/i]
A Marinette :
Mademoiselle, je ne connais pas tellement cette période trouble et complexe de notre histoire. Comme vous le savez cette période est difficile à analyser, malgré tous les documents dont on dispose car notre régime politique actuel (la République) est une conséquence directe de ces événements et un exposé neutre et complètement objectif est certainement très difficile à présenter encore de nos jours. Par exemple le portrait traditionnel de Louis XVI, présenté comme un homme faible et benêt, est désormais battu en brèche : la vérité commence à percer, mais cela est récent et elle n’est pas encore très répandue. Il faut en être conscient.
Vous demandez que l’on vous donne des livres : cela me paraît difficile par internet. Peut-être voulez-vous des références ? Mais vous avez, me semble-t-il, déjà sélectionné des ouvrages qui me paraissent fort intéressant, comme celui de Girault de Coursac. Vous ne précisez pas l’objectif et le but de cet exposé. Je suppose qu’il s’agit d’un exposé scolaire dans le cadre d’un exercice d’histoire du niveau première ou terminale (est-ce un TPE en vue du bac ?). Dans ce cas le conseil que je peux vous donner est de ne pas vous disperser sur plusieurs ouvrages : il vaut bien mieux en utiliser 2 ou 3 au maximum pour développer votre exposé, et c’est ce que vous avez déjà, donc cela me paraît fort bien. Précisez bien les pages et les chapitres que vous utiliserez. Je crois que ce que l’on attend de vous c’est, en vous appuyant sur ces textes, de présenter une analyse de son procès, du jugement et de son exécution sous l’angle religieux (n’oubliez pas qu’il a été sacré roi de France et que ce sacrement est religieux). Son exécution est donc une sorte de transgression de ce sacrement. Vous trouverez aussi des informations complémentaires en cherchant des articles avec google ; le site Herodote est un bon site d’histoire, de même sur wikipedia il y a un bon résumé du procès et de l’exécution. Ensuite à vous d’en faire une synthèse où vous pourrez donner votre point de vue personnel. Et là, vous pourrez faire le lien de cette exécution avec l’institution en mai 1794 (à peine un an plus tard) d’une nouvelle religion, par décret de la Convention : le culte de l’être suprème, taillée sur mesure pour (et par) Robespierre, religion assez vite abandonnée, tant elle était ridicule. Ce dernier point devrait vous permettre de tirer des conclusions sur l’aspect religieux de son exécution.
Voilà c’est tout ce que je peux vous dire. Je suis navré de ne pas pouvoir vous aider plus.
Amicalement.