Opération Chances aux cités, journées portes ouvertes, création de prépas pour les bacheliers de milieux défavorisés dans les six lycées militaires de France : les initiatives de l'armée ne manquent pas pour attirer les jeunes d'origine "modeste".
Avec la suppression en 1997 du service militaire dont il ne reste plus que la journée d'appel et de préparation à la Défense, l'armée n'assure plus le brassage social qu'elle effectuait naguère. L'époque n'est plus où, sous les drapeaux, Bretons, Parisiens, Savoyards... se retrouvaient logés à la même enseigne, le fils d'ouvrier côtoyant le fils d'ingénieur. Les jeunes ne faisant plus leur service, c'est l'armée désormais qui va à leur rencontre. Notamment en banlieue, dans le cadre de l'opération Chances aux cités . En cinquante ans, la part des élèves d'origine modeste s'est aussi effondrée dans les grandes écoles militaires, passant de 35 % à 5 %. Alors, les bacheliers issus des milieux défavorisés ne sont pas oubliés.
« La scolarité est entièrement gratuite »
Mesure phare du plan Egalité des chances décliné par le ministère de la Défense, des « classes de mise à niveau » seront ouvertes en septembre dans les six lycées militaires de France, avec différentes spécialités. C'est en ce moment que le recrutement se déroule*. Objectif : former les candidats à intégrer des prépas « normales » en vue de passer les concours des grandes écoles.
Dans des conditions d'études optimales (internat gratuit, 40 € par mois d'argent de poche, trousseau...), « il s'agit de donner les règles pour réussir, des méthodes de travail mais aussi de combler les déficits de connaissances d'élèves boursiers de la République choisis par leur proviseur », explique le général Olivier de Bavinchove, directeur du recrutement de l'armée de terre.
Parmi les quelque 200 jeunes venus se renseigner sur cette nouvelle classe, hier au lycée militaire de Saint-Cyr (Yvelines), on comptait certains lycéens de banlieue comme Myriam, 18 ans, d'Argenteuil (Val-d'Oise). « Je rêve d'intégrer l'armée. C'est tout un symbole. Cela veut dire servir son pays, être utile », confie la brillante élève. « Et puis, là, la scolarité est entièrement gratuite, ce n'est pas négligeable quand on sait qu'il faut débourser environ 2 000 € pour une prépa », souligne sa copine, prénommée également Myriam. Même envie pour Quentin, de Colombes (Hauts-de-Seine) : « Le dépassement de soi, le fait d'être sur le terrain, tout cela me plaît. » Cet emballement ne doit toutefois pas faire oublier que l'armée peine à recruter dans les cités. « Les jeunes ne sont pas encore informés de la création de cette classe », justifie le commandant Do Tran, du lycée militaire de Saint-Cyr.
* Lycées d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), spécialisation lettres ; Autun (Saône-et-Loire), sciences éco ; La Flèche (Sarthe), lettres ; Brest (Finistère), sciences ; Grenoble (Isère), sciences ; Saint-Cyr (Yvelines), sciences. Renseignements sur www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/cirat.do
(Source Le Parisien 27.01.08)
Commentaires
Plus c’est gros, plus ça passe ! Ils n’ont pas peur des mensonges les plus grossiers dans ce journal ! Où ont-ils vu que la prépa à Saint-Cyr coûtait 2000 euros ? Ils ne savent pas que l’enseignement public (ce qui est le cas des classes préparatoires aux grandes écoles) est gratuit (ou presque) ; les prépas à Saint-Cyr il y en a dans presque tous les lycées en France.
Maintenant l’égalité des chances consiste à préparer inégalitairement les candidats, en attendant de les noter inégalitairement pour pouvoir admettre les plus mauvais au détriment des bons ! Il va falloir remplacer, dans la devise de la République « égalité » par « inégalité » qui, désormais, correspond à la triste réalité du pays.
Une fois de plus ce pseudo article n’est que de la propagande ; la seule chose qu’on y apprend, c’est que les CPF deviennent des CPC ! C’est quand même curieux, que les chances pour les cités ne portent pas chance aux cités. Quel malheur !
Enfin, une consolation tout de même : les CPF vont être directement entraînés et fournis en armes de toutes sortes ; ce qui laisse espérer que le trafic d’armes diminuera. On a le droit d’être optimiste.
le recrutement dans les cités est un recrutement de poubelle et nivèle par le bas.
je suis bien placé pour le vivre tous les jours
un sous officier para depuis 19 ans...
mais leur apprend le maniement des armes
Cher Paul-Emic: "on leur apprend le maniement des armes": le point est là! C'est à se tpaer la tête contre les murs devant tant de sottise...
C'est ce que je voulais faire comprendre en postant cette note. On n'introduit pas les loups dans la bergerie.
Quant au "recrutement de poubelle" comme l'écrit azerty578930, je suis bien d'accord... Le nivellement par le bas, c'et la fin d'une société, d'une civilisation et d'une armée!
je comprends pas bien un nivellement par le bas, ca me fais penser a une campagne electorale. les hautes et les basses personnes sont ou ? et gaelle pourquoi la fin d'une armee, d'une civilisation ?
pour ca y'a l'europe et l'individualisation et le caractere territorial des gens