Députés et sénateurs réunis hier à Versailles ont approuvé la révision de la Constitution. Cela ouvre la voie à l'adoption du traité de Lisbonne. Les partisans du non ont, sans conviction, manifesté.
La révision de la Constitution est passée comme une lettre à la poste. Elle a été approuvée, hier à Versailles (Yvelines), par 560 voix. Ont voté contre, 181 parlementaires, et 152 se sont abstenus. Plus rien n'empêche désormais la ratification du traité de Lisbonne par le Parlement, conformément au souhait de Nicolas Sarközy, hostile au référendum. Ce sera chose faite jeudi.
En montant à la tribune, peu après 16 heures, le Premier ministre François Fillon rappelle le rejet par les Français de la Constitution européenne, le 29 mai 2005. Mais, dit-il, « nous ne pouvons pas ignorer que nous avons alors jeté une Europe qui espérait en nous dans l'étonnement et dans le trouble. Il n'y avait pas de plan B ».
Quelques grognements se font entendre ici ou là dans l'hémicycle où sénateurs et députés siègent par ordre alphabétique. « Le traité de Lisbonne redonne corps au rêve français d'une Europe agissante et efficace », se réjouit Fillon.
L'affrontement entre le camp du « non » et celui du « oui » est finalement plus feutré que prévu, comme si les « héros » étaient fatigués. Installé à l'extrême gauche de l'hémicycle, Laurent Fabius lit paisiblement le journal. Le front entre les mains, Arnaud Montebourg reste silencieux tout comme l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Les représentants des groupes politiques du Sénat et de l'Assemblée se succèdent à la tribune pour expliquer leur vote, cinq minutes montre en main.
Partisan de l'adoption du traité, Pierre Moscovici (PS) estime qu'il a « le mérite de sortir l'Europe institutionnelle de l'ornière, il ne condamne pas l'Europe, il ne la sauve pas non plus ». Le président du groupe UMP, Jean-François Copé, lui, y va au canon et raille « le numéro d'équilibriste » de son prédécesseur à la tribune. Difficile, il est vrai, de trouver dans les couloirs du Congrès deux socialistes d'accord. Il y a les « deux fois oui », comme Jack Lang ou Robert Badinter ; les « deux fois non », comme Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli ou Michel Charasse ; et ceux qui préfèrent se ranger, sans enthousiasme, à la consigne du parti : abstention à la révision constitutionnelle préalable et oui au traité.
Un sénateur PS explique qu'il a voté non à la ratification tout en étant pour le traité... Combien de positions au PS ? « C'est le Kamasutra ! » répond en éclatant de rire Jean-Marie Le Guen. Finalement, il y aura presque autant de socialistes à voter contre (121) que de parlementaires PS disciplinés (143).
A droite, il y a une quinzaine de francs-tireurs qui refusent d'approuver la révision. Outre l'ex-UMP souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, le député bayrouiste des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle se dit « très malheureux. On ne peut pas défaire ce que le peuple a dit en 2005 ».
Dernière étape mercredi à l'Assemblée (à partir de... 21 h 30 !) et le lendemain au Sénat pour l'adoption définitive du traité. « Dès jeudi, on va pouvoir oublier ça et replonger dans nos municipales », soupire un élu PS.
(le Parisien 05.02.08)
Commentaires
« Dès jeudi, on va pouvoir oublier ça et replonger dans nos municipales » quel aveu ; ils vont se dépêcher d’oublier ; ils n’ont même pas honte d’avouer qu’ils ont eu honte de vendre leur pays aux mondialistes, apatrides et cosmopolites !
« Dès jeudi, on va pouvoir oublier ça et replonger dans nos municipales » quel aveu ; ils vont se dépêcher d’oublier ; ils n’ont même pas honte d’avouer qu’ils ont eu honte de vendre leur pays aux mondialistes, apatrides et cosmopolites !
Honte à la FRANCE qui se permet de donner des leçon de dé mocratie au reste du monde, même Hugo CHAVEZ EST PLUS DEMOCRATE QUE NOTRE PRESIDENT!!! Je me demande si je ne dois pas brûler ma carte d'électeur. Je suis archis dégouté.
j'ai mis la liste des félons sur mon blog
Cher Paul-Emic, merci pour cette liste sur votre site. Je l’ai recopiée et je la conserve précieusement.