Le procès dit du "Sentier 2", vaste affaire de blanchiment entre la France et Israël dans laquelle quatre banques, dont la Société générale et son PDG Daniel Bouton, et 138 autres prévenus sont poursuivis, s'est ouvert lundi 4 février devant le tribunal correctionnel de Paris.
Cette affaire a été mise au jour lors de l'enquête sur un autre réseau de blanchiment situé dans le quartier parisien de la confection du Sentier.
A l'occasion de ce procès, une gigantesque salle d'audience a été édifiée dans la salle des pas perdus du Palais de justice. Cette première journée d'audience a été consacrée à l'appel des 142 prévenus, personnes physiques ou morales, par le président de la 11e chambre.
Cinq réseaux -quatre composés de commerçants et sociétés et le cinquième d'associations cultuelles ou caritatives israélites- ont, selon la justice, blanchi des fonds provenant d'abus de biens sociaux ou d'abus de confiance en convertissant sous forme d'espèces des chèques émis en règlement de fausses factures ou de prestations fictives.
Chèques ensuite déposés dans des banques ou bureaux de change en Israël où la réglementation permet d'obtenir en échange des espèces, même si le chèque est libellé au nom d'un tiers ou d'une société. Espèces ensuite rapatriées en France.
La justice reproche aux banques poursuivies pour "blanchiment aggravé", outre la Société générale, la Barclays France, la National Bank of Pakistan et la Société marseillaise de crédit (SMC), de ne pas avoir surveillé le traitement des chèques endossés à plusieurs reprises par des bureaux de change israéliens et encore moins les décaissements en espèces effectués sur les comptes des entreprises ou des associations cultuelles.
Dans une note de novembre 2000, la direction juridique de la Société générale mettait en garde la direction d'un probable risque de mise en examen des faits de blanchiment, la banque ayant été directement et involontairement impliquée dans le circuit.
Le montant des sommes qui auraient été blanchies par la Société générale, la Barclays France, la Société marseillaise de crédit et la National Bank of Pakistan a été évalué par la justice à respectivement à 32 millions d'euros, 24 millions d'euros et 2,6 millions pour les deux dernières.
Le tribunal devrait achever mardi l'appel des prévenus et débuter l'examen des nullités de procédure soulevées par les avocats de la défense. AP- 04.02.08
(Source: Nouvel OBS)
Commentaires
Vous auriez vraiement intéret à doubler vos largeur de ligne dans le code HTML de votre modèle.
@La Sphinge: je suis nulle en informatique, je ne sais pas faire... Mais je viens de rectifier comme j'ai pu. C'est mieux ainsi, en effet. La présentation, hélas, je ne sais pas, encore une fois. Sois indulgente!
Amicalement
Ce qui n'empêchait pas RTL de titrer son journal du matin en "blanchiment de l'argent de la mafia russe"
les bras m'en sont tombés !
@Paul-Emic, dans la "mafia russe", il y avait bcp de Juifs russes, dont certains ont émigré en Israël. Ce titre est à double fond, peut-être? Car, sinon, il est effectivement surprenant pour "Sentier 2". Mais il peut aussi prêter à confusion et occulter les véritables faits...
je crois que ta conclusion est la bonne ça s'apparente à un écran de brouillard . Même si il y avait tel ou tel Russe dans l'affaire il s'agit bel et bien de blanchiment entre la France et Israël organisé par des Juifs pour la plupart Israéliens ou avec la double nationalité.