«Notre situation pose des questions juridiques, politiques et sociales inédites. Pour le moment, nous essuyons seulement le rejet de quelques personnes choquées par notre démarche», raconte cette semaine Thomas Beatie, dans la revue américaine gay The Advocate. Et pour cause.
En juillet prochain, ce trentenaire sera le papa d'une petite fille... qu'il aura lui-même mis au monde !
Pour comprendre cette histoire, il faut revenir quelques années en arrière, à la naissance de Thomas Beatie, transexuel né femme du nom de Tracy Lagondino.
Il y a dix ans, après une opération pour devenir légalement un homme, il épouse Nancy avec qui il vit dans l'Orégon. Le rêve d'avoir un enfant s'amenuise le jour où l'épouse devient stérile à la suite d'une hystérectomie (ablation de l'utérus). Alors Thomas propose une solution inédite : porter l'enfant.
«Le premier médecin que nous sommes allés voir était un endocrinologiste, explique-t-il. Il était choqué par notre idée et m'a proposé d'aller plutôt me faire un soin capillaire... Puis après une consultation à 300 dollars, il a accepté à contrecœur de me faire un bilan de santé initial. Tout en exigeant que nous nous rendions également dans un clinique psychiatrique pour savoir si nous étions prêts à porter un enfant».
Après avoir arrêté son traitement hormonal pour pouvoir enfanter, Thomas Beatie retrouve très vite un cycle menstruel. «Je n'avais plus eu de règles depuis environ huit ans !, s'étonne-t-il. Mon corps s'est régulé de lui-même au bout de seulement quatre mois».
A cette étape, le mari décide alors de tenter une insémination inédite, par l'intermédiaire d'une banque de sperme à donneurs anonymes, qui a fonctionné à le seconde tentative. La naissance est prévue pour le 3 juillet prochain.
Interrogé sur le plateau d'une émission de la chaîne américaine ABC, le docteur Masterson a expliqué la possibilité d'une telle histoire : «Un homme transexuel peut tomber enceinte parce qu'il a les mêmes organes qu'une femme» ;
On ne trompe pas la nature!
Commentaires
Ceci prouve simplement que ce transexuel qui se prétend homme est bien en réalité une femme. On veut réellement faire prendre des vessies pour des lanternes ! Si cette situation pose un problème social ou plus exactement un problème relationnel avec les amis et voisins, on ne voit pas où est le problème juridique : il suffit de dire que cette femme est une femme. Mais c’est sans doute trop simple !