AFP. La France a annoncé dimanche 30 mars avoir mobilisé un avion médicalisé, semblant optimiste sur une future libération d'Ingrid Betancourt alors que les tractations s'accélèrent autour du sort de l'otage franco-colombienne, au plus mal selon plusieurs témoignages.
"On sent que progressivement toutes les conditions sont remplies pour cette libération", a ajouté M. Fillon, précisant que la France "redoublait d'efforts" en ce sens face à l'état de santé "de plus en plus difficile" de Mme Betancourt.
"Pour autant nous n'en savons pas plus ce soir", a-t-il poursuivi.
La présidence avait auparavant semé la confusion en annonçant dimanche midi avoir "pré-positionné" depuis vendredi un avion médicalisé en Guyane française, quasiment au moment où cet avion repartait. L'Elysée a par la suite expliqué qu'un autre Falcon 900 médicalisé, se tenait près à décoller "si les développements le justifiaient", mais basé en métropole...
"On ne comprend pas bien ce qui se passe autour de cet avion mais pour nous ça ne change rien aux négociations en cours", a déclaré à l'AFP le vice-président de la fédération internationale de soutien à Ingrid Betancourt, Olivier Roubi, sans plus de précisions.
"Pour l'instant, aucune information concrète ne laisse espérer une libération imminente. C'est pourquoi nous en appelons à la bienveillance, la sérénité et la discrétion indispensables à la bonne gestion de ce dossier", a aussi souligné le comité de soutien à Ingrid Betancourt.
Paris, qui joue un rôle de médiateur clef aux côtés d'autres pays dans la crise des otages en Colombie, observe la plus grande discrétion. Néanmoins, selon des sources proches du dossier, les tractations s'accélèrent afin d'obtenir sa libération.
Et ce d'autant plus que l'inquiétude sur le sort de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, 46 ans, qui souffre notamment d'une rechute d'hépatite B, a été relancée ces derniers jours par les déclarations alarmantes des autorités colombiennes sur son état de santé.
Si l'essentiel se joue en coulisses, les initiatives publiques se sont multipliées ces dernières semaines, avec notamment la présentation à Paris d'un "plan" élaboré par un ex-otage colombien et les récentes propositions de Bogota d'élargir des guérilleros emprisonnés contre la libération de Mme Betancourt.
Elle fait partie des 39 otages dits "politiques" que les Farc, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, proposent d'échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Commentaires
Il semblerait que pour accéder aux exigences des FARC, la France s’apprête à accueillir un certains nombres de membres des FARC. C’est très bien, car en France on manque de trafiquants de drogue et de terroristes.
Et comme notre Président et notre Premier Ministre n’ont rien à faire (tout va très bien , madame la Marquise), ils consacrent tout leur temps et notre argent à récupérer la colombienne.
Cher abad, ces FARC terroristes, vivant de la drogue, des rapts, est-ce bien sérieux en FRANCE ? Non! Et où va-t-on les mettre? C'est de la démence!