Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LA CHINE ET LE DRAGON

792435092.jpg
1783396402.jpg

DUJIANGYAN, Chine (Reuters) - Au lendemain du séisme qui a dévasté le sud-ouest de la Chine, le bilan s'élève à plus de 13.000 morts et semble devoir s'alourdir fortement, près de 19.000 personnes étant ensevelies sous les décombres dans la seule ville de Mianyang.

Orages et difficultés de communication ont ralenti l'arrivée des secours dans les régions montagneuses situées autour de l'épicentre de ce séisme de 7,9 sur l'échelle de Richter, le plus dévastateur depuis une trentaine d'années.


Les médias chinois évoquent des scènes de dévastation près de l'épicentre, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Chengdu, chef-lieu du Sichuan, dans le comté de Wenchuan que des glissements de terrain ont rendu d'un accès difficile.

Des responsables ont annoncé mardi soir que la mort de 500 habitants était confirmée à Wenchuan, rapporte l'agence Chine nouvelle. Mais on s'attend à ce que les pertes augmentent là comme ailleurs.

Trente soldats de l'Armée de libération du peuple (ALP) ont atteint l'agglomération de Yingxiu (Wenchuan) et y ont secouru 300 habitants, indique l'agence. On n'a cependant retrouvé que 2.000 survivants dans cette ville de 12.000 habitants, selon He Biao, un responsable local cité par la télévision nationale.

"Ils entendaient des gens appeler à l'aide de sous les décombres, mais personne ne pouvait les aider car ce n'étaient pas des équipes professionnelles de secours", a-t-il poursuivi.

Environ 60.000 personnes sont portées disparues à Wenchuan.

"Ce dont nous avons le plus besoin, ce sont des médicaments. Il n'y a pas de médicaments, pas de médecins, et après si longtemps, aucune nourriture", a ajouté He.

18.645 PERSONNES ENSEVELIES À MIANYANG

A Mianzhu, au Sichuan, des secouristes ont dit que le bilan s'élevait actuellement à 3.000 morts. Environ 500 personnes en vie ont été dégagées de bâtiments effondrés. Des informations précédentes faisaient état de 10.000 personnes ensevelies sous les décombres à cet endroit.

Dans la ville de Mianyang, important bourg agricole, 18.645 autres personnes sont prisonnières des décombres, rapporte Chine nouvelle.

Dans les provinces autres que le Sichuang, plus de 320 décès dus au séisme ont été confirmés jusqu'ici.

Les recherches pour retrouver des survivants se sont transformées en course contre le temps et les intempéries.

Le Premier ministre Wen Jiabao, qui s'est rendu au Sichuan et a entrepris de coordonner les efforts, n'a pas caché son pessimisme. "La situation est pire que prévu et les sites des opérations de secours sont compliqués", a-t-il dit selon Chine nouvelle.

Les autorités ont aussi prévenu que de nouvelles répliques pourraient frapper la région et que des glissements de terrain pourraient ajouter à la tragédie.

Une réplique - l'une des 2.354 qui ont touché la ville au cours des dernières 24 heures - a ébranlé mardi après-midi Chengdu, entretenant l'inquiétude des habitants.

Plus de 50.000 soldats participent aux secours ou sont en route pour la région sinistrée. L'armée de l'air a annoncé que 6.500 militaires avaient été parachutés sur le comté du Wenchuan où la pluie et un épais brouillard avaient empêché des hélicoptères de l'armée d'atterrir.

Dujiangyan, à mi-chemin entre Chengdu et l'épicentre, est complètement dévastée, avec des bâtiments en ruines et des cadavres dans les rues.

AIDE INTERNATIONALE OFFERTE

Des secouristes ont travaillé toute la nuit, retirant des corps d'écoles détruites, de maisons, d'usines et d'hôpitaux démolis par le séisme, qui a secoué la Chine à partir du Sichuan et a été ressenti jusqu'à Bangkok ou Hanoï.

Environ 900 adolescents sont ensevelis sous une école de trois étages qui s'est effondrée à Dujiangyan.

Les autorités chinoises ont fait savoir qu'en milieu de journée (04h00 GMT) on ne signalait aucune victime étrangère.

C'est le séisme le plus puissant qu'ait connu la Chine depuis celui de Tanghsan, dans le nord-est du pays, où environ 300.000 personnes avaient trouvé la mort en 1976. A l'époque, contrairement à aujourd'hui, le Parti communiste chinois s'était employé à dissimuler l'étendue de la catastrophe.

L'indice boursier chinois a terminé en baisse mardi et les transactions concernant 66 entreprises ont été suspendues.

Pour autant, les analystes ne prévoient pas d'impact économique majeur de la catastrophe, même si elle risque d'entraîner des pénuries qui alimentent l'inflation, qui a déjà atteint son plus haut niveau depuis près de douze ans.

L'administration nationale des céréales a ordonné aux gouvernements locaux d'assurer un approvisionnement suffisant et la stabilité des prix des céréales et de l'huile de cuisine.

Des offres d'assistance sont venues du monde entier à trois mois de l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin.

Les autorités olympiques chinoises ont assuré aux étrangers que le pays était sûr. Une minute de silence précédera chaque relais de la flamme olympique et les festivités seront plus discrètes.

(Le Monde 14 mai 2008)

Commentaires

  • Je ne comprends pas. La flamme olympique a bien été préservée ! Alors où est le problème ?

  • @ l'abbé tymon: mais cette goutte est déjà un océan en elle-même, car la partie est comme le tout...
    Il vaut mieux vivre dans le désert de Mongolie, sous une yourte en feutre... que dans ces "villes tentaculaires" qui sont des pièges mortels...

  • En parlant d'immixtion européenne dans les affaires chinoises connaissez-vous les Tokhariens ? Ils ont à nouveau fait parler d'eux récemment, à la grande gêne visible de tout le monde, comme depuis les années 70.

    http://www.yanndarc.com/article-19486356.html

Les commentaires sont fermés.