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Les belles vacances marocaines

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Atlas Blue arrivé à Lille avec 26 h de retard...

Plus de 13 heures de retard déjà lors du vol d'aller entre Lille et Marrakech... et un retour encore plus calamiteux. Dorothée Hacker, qui est sage-femme et travaille au CHU de Lille, n'est pas prête d'oublier ses vacances au Maroc. Encore épuisée par ses aventures, elle a raconté dimanche à LCI.fr son voyage en compagnie de 130 autres voyageurs du Nord.

"Comme la plupart des passagers, j'avais acheté mon séjour auprès d'un tour-operator - en l'occurrence, Royal Tours. Déjà à l'aller, ça s'était mal passé avec la compagnie Atlas Blue, qui est pourtant une compagnie régulière : le jour du départ, le décollage était prévu à 1 heure de l'après-midi, et nous n'étions partis au final qu'à 2 heures du matin. Mais les vacances passant, on avait eu tendance à l'oublier un peu". Oubliées donc, sous le soleil marocain, la journée de forfait vacances perdue sans aucune compensation, tout comme l'attente à l'hôtel Mercure près de l'aéroport sans aucune information et l'impossibilité d'obtenir des attestations de retard.

Les responsables se renvoient la balle

Mais ces "couacs" de départ ressurgissent avec d'autant plus d'acuité à l'heure du retour. "Nous étions convoqués à l'aéroport samedi à 5h45, pour un départ prévu deux heures plus tard et une arrivée en France à 10 heures, raconte Dorothée Hacker. Nous avons demandé à Royal Tours s'il y avait des retards prévus et on nous a dit que non. Et une fois à l'aéroport, nous avons commencé l'enregistrement de manière normale. Jusqu'à ce qu'on nous annonce que l'avion ne partirait qu'à 13h30..." Colère des passagers, qui sont alors dirigés vers un hôtel voisin... Mais Dorothée Hacker, censée retourner au travail au CHU de Lille le soir même de son arrivée en France, et échaudée par les problèmes déjà rencontrés à l'aller, décide avec une amie de rester à l'aéroport pour obtenir, cette fois, une attestation de retard.

Malheureusement, il n'y a aucun responsable à l'aéroport, et les seuls interlocuteurs présents se renvoient la balle. Royal Tours se défausse sur le transporteur aérien. Atlas Blue est la compagnie low-cost de Royal Air Maroc... mais Royal Air Maroc refuse de fournir la moindre explication. Et au guichet d'Atlas Blue, personne, si ce n'est un gardien, peu à l'aise face aux réclamations. Il faut attendre 9 heures et l'ouverture officielle du guichet pour voir arriver un employé... lequel ne peut rien expliquer, et ne peut donner aux voyageuses qu'un simple formulaire de réclamation.

"Des blattes, une piscine vaseuse, une odeur d'égout"

Il faut rejoindre l'hôtel. Là, autre mauvaise surprise. "C'était l'hôtel Royal Mirage de Marrakech, un ancien hôtel Sheraton, raconte Dorothée Hacker. Pourtant la crasse était épouvantable, il y avait des blattes, une piscine vaseuse, une odeur d'égout dans les chambres, pas de papier toilette... On nous a fait patienter là toute la journée, avec en tout et pour tout une bouteille d'eau pour cinq personnes. On nous avait dit : vous aurez des nouvelles à 18 heures. A 18 heures, rien". Il faut négocier pied à pied pour avoir un peu plus d'eau à boire. Un repas viendra finalement dans la soirée. Jusqu'à ce que soient, enfin, annoncées des navettes pour l'aéroport.

"Les premiers passagers qui ont pris les navettes ont embarqué directement, puisque l'enregistrement avait déjà eu lieu, décrit Dorothée Hacker. Mais quand notre tour est venu, quelqu'un a surgi en criant : stop, on ne peut plus embarquer, il n'y a pas d'avion !" Car - et la sage-femme l'ignore alors - d'autres voyageurs, venus de Marseille, et eux-mêmes dans la même situation, ont déjà manifesté leur colère dans la journée, de sorte qu'Atlas Blue leur a attribué... l'avion prévu pour Lille. "Une quarantaine de passagers étaient déjà passés en zone internationale et sont donc restés bloqués, raconte la voyageuse. Et nous, nous avons décidé de rester jusqu'à ce qu'il y ait un avion".

"Atlas Blue nous avait tellement menés en bateau..."

La nuit sera calamiteuse. Les explications manquent toujours : est-ce une panne qui a nécessité un changement d'avion ? Un problème de grève ? Atlas Blue ira jusqu'à invoquer un problème de surbooking... Les heures passent et des mères se retrouvent sans lait et sans couche pour leur bébé, des enfants sont malades et les policiers présents à l'aéroport refusent d'appeler un médecin... L'eau manque, et il n'y a pas de nourriture. "On s'est dit : il faut être solidaire et obliger tous ensemble l'aéroport à réagir, raconte Dorothée Hacker. Vers 5h30 du matin, nous nous sommes assis sur les tapis roulants au niveau de l'enregistrement pour tout bloquer". Au risque de provoquer des rixes avec les passagers d'autres vols qui arrivent bientôt... Des hôtesses interviennent pour calmer le jeu et promettent un avion pour 7h30. Miracle, l'avion viendra bien, cette fois.

"Nous somme montés dans l'avion, nous étions tous épuisés, conclut la voyageuse. Au cours du vol vers Lille, nous n'avons pas eu la moindre excuse. Le personnel n'a pas même essayé de nous donner des explications : Atlas Blue nous avait tellement menés en bateau depuis le début... "

LCI.fr - 20 juillet 2008

Commentaires

  • Des connaissances bien intentionnées mais pas très fut-fut, m'avaient raconté leurs vacances au Maroc. J'en ai conclu par devers moi qu'à part la pauvreté, il n'y avait pas grand chose à voir, impression confirmée par une cassette de tourisme sur ce pays.
    De toute façon jamais il ne me serait venu à l'idée d'aller jouer au touriste dans ces contrées frappées par le soleil quand je n'ai meme pas qu'un vague aperçu du "paradis de lait et de miel" de la Genèse, c'est à dire de l'Europe.

    Laissons ces gens là à leur sort... et gardons notre technologie pour nous. Ils étaient bien satisfait avec leurs chameaux, sans vouloir manquer de respect à feu Sa Majesté Hassan II.

  • @Voyageur: ce sont toujours les mêmes, pas riches et fatigués par leur travail, qui se laissent attraper: l'hôtel "Royal Mirage" est bien nommé!
    Qu'ils restent en France, dans leur pays! Mais raconter au retour "la campagne de France" (comme le titre de Renaud Camus, encore un maudit...), ça n'épate pas la voisine comme le Maroc ou la Tunisie... Ils y vont aussi pour le soleil, LA piscine, des massages à l'huile d'argan de moteur!

  • Du temps où la Tunisie, l’Algérie et le Maroc étaient des territoires français, il ne venait jamais à l’idée de tous ces pauvres bobos d’y passer des vacances. Maintenant je ne sais pas ce que ces idiots s’imaginent, mais ils sont tout excités à l’idée d’y aller ! Ils n’ont que ce qu’ils méritent.

  • A Voyageur : je pense que cet article vous intéressera (et probablement aussi Gaëlle) :
    http://rami.tv/fr/alaouites/hassan2/fils-de-glaoui.htm http://rami.tv/fr/alaouites/hassan2/fils-de-glaoui.htm

  • L'avion,l'hotel,etc ,du temps de l'argent ,perdu pour rien ! alors qu'il suffit du prix d'un billet de tgv pour Marseille,on a plus besoin d'aller loin le mahgreb on l'a chez nous .

  • @roland: moi qui habite à Marseille, je peux vous dire que votre commentaire est la vérité même en 2008! On a tout l'Orient d'est en ouest , plus l'Afrique noire! Pas besoin de prendre un low cost! L'été, les plages sont islamiques! Elles se baignent en voiles, tchadors, burqas avec les petits! Il y a toutes les cités: métro et bus sont gratuits pour eux! Et les assocs qui en amènent encore d'autres... Les Blancs ne sont pas les bienvenus sur ces plages!

  • Donc,chère Gaëlle,à Marseille,c'est la pollution totale,visuelle,culturelle,vestimentaire,odorante,que du bonheur prés de chez soi.
    Quel est le maire déjà?

  • Merci pour ce lien, Abad. Ahurissant.
    Ma mère avait rencontré un étudiant algérien dans le train. Celui-ci, craignant d'être mal vu, lui avait expliqué qu'il ne venait étudier en France que parce qu'au delà d'un certain niveau il lui était impossible de le faire en Algérie, mais qu'il comptait bien, lui et sa copine, repartir une fois les études achevées.
    Comme elle s'étonnait de ce que l'Algérie ait l'air pauvre au contraire du Maroc, il lui dit que les fortunes au Maroc étaient concentrées dans les mains juives.
    Le document vers lequel vous m'avez envoyé expliquerait bein des choses, dont l'occidentalisme déclaré d'Hassan II.
    Les photos sont frappantes. Pas besoin d'analyse d'ADN...
    Le concubine du Glaoui a été maline. Une vieille technique paraît-il...

  • A Roland : moi, je n’ai pas besoin de prendre le TGV. Un petite promenade à pieds de quelques minutes me suffisent : Alger, Dakar, Calcutta, Saigon,….

  • Comment font ces gens pour aller dans ces pays? J'ai de plus en plus de mal à les supporter chez moi, et je n'ai nullement envie d'aller les supporter chez eux! A part pour les narguer sur leurs déficiences.
    Un ami a vécu au Maroc, il vendait du time-share. Là-bas, c'est la préférence nationale. Si tu paies, tu es toléré, sinon, tu dégages. Plus d'autres désagrments. De retour à Montpellier, il s'installe en terrasse, à côté de deux jeunes fatmas. La conversation s'engage, blablabla, les nanas lui demandent, enthousiastes, s'il sait parler marocain. Lui, répond oui, leur tend la main, et leur dit: "Donne moi dhiram". Dhiram=Monnaie du Maroc.
    C'est le genre de réponses qui calme, non?
    Essayer, c'est l'adopter!!!

    Au fait, tolérer est synonyme de supporter...

  • C'est bien fait pour ces bobos. J'en connais en plus. Ils prennent des vols bon marché, pour aller dans des 5 étoiles sales jouer les nouveaux riches avec leur 1200 euros de revenu mensuel. Crétins apauvris de soixante huitards embourgeoisés. Souvent ils vous disent qu'ils y sont allés car vraiment ce n'était pas cher (une affaire j'te dis, une affaire). Idiots consuméristes ! A moins que ce soit une question de quotient intellectuel : leur cerveau a atteint le stade irréversible de la diversitude khazariseé.

  • Un autre ami est allé, il y a quelques années, avec sa copine, à Möörîîssss! Il y avait un noir qui tirait la gueule. La raison? Il était dégoûté, car les réunionnais touchant le R.M.I venaient passer quelques vacances chez lui. Plus bielle la vis!

  • Moi je reste en Bretagne je suis toute bronzée, malgré les dires de la météo.
    D'accord il n'y a pas le dépaysement dont vous parlez
    mais si vous saviez comme ça fait du bien lorsque vous levez les yeux ! Et vos oreilles ne sont pas agressées presque le paradis du racinien.

    C'est vrai qu'il en faut pour tous les gouts.

  • @ Gaelle : au secours !
    Si je ne vous connaissais pas tous et toutes depuis quelques temps pour votre hauteur de vue et la finesse de vos analyses, je serais soudain très inquiète.
    Voulez-vous dire, chers amis, que quasiment tous les Marocains, Tunisiens ... sont des primitifs incultes dont les pays n'ont rien à offrir ?
    Est-ce que TOUS les touristes qui voyagent dans ces régions ne peuvent être que d'ignobles gogos à la recherche du "bronzer idiot" et du bon marché -bas de gamme ?
    Quant à la turpitude des dirigeants, n'est-elle pas universellement le fait du pouvoir à plus ou moindre degré ? (ah! cela nous rappelle des souvenirs justement !)
    Non, tout ce discours est un peu trop simpliste. La majorité des peuples - en particulier NON DERACINES - ont des particularités culturelles, artistiques, architecturales, culinaires ... à offrir que l'on est en droit ou non d'apprécier mais qui sont indéniables. N'oublions pas non plus que les maghrébins, entre autres peuples de destinations touristiques, ont conservé chez eux des valeurs traditionnelles d'hospitalité et de cohésion familiale qui manquent maintenant cruellement à la société "française" (nous sommes obligés de mettre des guillemets à française !).
    Ne confondons pas tous les "touristes" par pitié ! Et ne confondons pas non plus les populations chez elles ou en tant qu'allogènes, il y a un monde ...

    Je précise que j'apprécie infiniment la beauté et la diversité de nos régions françaises que je connais presque toutes, ainsi que les magnifiques pays d'Europe qui nous font rêver à la seule évocation du nom de leurs villes (Prague, Venise, Berlin, Vienne, Barcelone, Bruges ...).
    Il faudrait citer d'autres merveilles dont le monde est rempli puisque "l'ennui naquit un jour de l'uniformité" et que "Variatio delectat".

  • Mon commentaire était lapidaire, Décée, mais n'est pas antinomique avec le vôtre, avec lequel je suis largement d'accord également.
    Je respecte les peuples chez eux et suis convaincu qu'il y a des gens raisonnables partout mais il reste que je fais une overdose de Maghreb et d'Afrique à domicile et que, par goût personnel, je suis plus curieux des autres pays européens.
    Je crois que c'est dans ce sens qu'il faut aussi prendre les messages de nos camarades.

  • @Philippe Maréchal et Abad : c'est bien fait pour tous ces gros prétentieux qui passent des vacances au Maroc ou à Djerba en Tunisie pour se faire masser, être au bord de la sacro-sainte piscine, faire de la thalasso (!) et arpenter les souks pour acheter de grotesques objets de déco! Quels idiots, ils sont pris au piège de leur anti-racisme ; ah, certes, ils vont à la rencontre d'autres "cultures"... Ils étalent leur soi-disant voyages à leurs proches... C'est bien fait et c'est pas moi qui irais les plaindre !

  • @Décée : je suis d'accord aussi avec vous, mais ceux qui vont sur ces charters pour passer des vacances à tout prix sont des gogos stupides, ceux-là même d'ailleurs qui votent et mettent la France au plus mal.

  • A Décée : comme je fais partie de ceux qui ont émis des critiques à propos de ces vacanciers, permettez-moi de m’expliquer plus clairement. D’abord, vous avez généralisé nos critiques : elles ne visaient pas TOUS les touristes, mais les touristes français ‘bobos-gogos’ (c’est probablement le cas de beaucoup d’entre eux) ; de même elle ne visaient pas les populations autochtones. Certes on trouve dans ces pays de beaux paysages, qui peuvent enchanter les touristes. Mais la question n’est pas là.

    Comme le disent ces commentaires, ceux qui en reviennent s’en vantent et s’extasient de ce qu’ils ont vu comme s’ils avaient découvert la lune ! Je suis persuadé que cette attitude est une façon de se dédouaner plus ou moins inconsciemment : sans le dire, ils veulent vous faire comprendre : «vous voyez je ne suis pas raciste puisque j’aime ces pays !». C’est toujours cela qui est derrière leurs discours. Evidemment rien n’est plus faux. Ceux qui ont vraiment aimé ces pays ce sont les explorateurs, les de Brazza, les Caillé, etc., puis les colons qui ont apporté la civilisation moderne à ces pays. A cette époque il n’y avait pratiquement rien, tout était à construire. Il fallait surtout lutter contre les maladies, avec le succès que l’on sait, ce qui a donné cette explosion démographique !

    Ces touristes ne font qu’exploiter un système néo-colonial qui précisément ne permet pas d’apprécier les particularités de ces populations dont vous parlez. Avec ce tourisme pré-mâché, ils n’apprennent rien de ces pays là, de leur population, et en plus, ils ne vont pas pour cela.

    Je voudrais relever un autre point de votre message : je ne crois que nous avons dit que les indigènes de ces pays étaient des primitifs incultes. Mais il faut être clair. En dépit de la propagande dont on nous abreuve depuis des décennies, les civilisations de ces pays, y compris les pays asiatiques, malgré quelques aspects intéressants, sont restées bien loin derrière la civilisation européenne telle qu’elle s’est développée depuis la Renaissance. C’est comme cela, personne n’y peut rien, même si aujourd’hui il est politiquement très incorrect de le dire. Il est facile de le montrer : par exemple la roue n’existait pas en Afrique noire avant l’arrivée des Européens. En outre certains pays sont entièrement dus aux Européens : l’Afrique du Sud a été peuplée d’abord par les Européens, les Noirs ne sont arrivés qu’après. Depuis, on leur en a fait cadeau : voyez où ils en sont aujourd’hui. De même pour l’île Maurice dont nous a parlé Arauris.

    J’approuve entièrement votre citation : « l’ennui naquit de l’uniformité ». C’est pourquoi je suis résolument contre cette politique du multiculturalisme qui veut éliminer les différences entre les peuples et rendre notre monde uniformément gris !

    Je ne sais pas si cela vous a mieux éclairée, mais je suis prêt à répondre à d’autres questions si vous le souhaitez.
    Amicalement.

  • Je viens de découvrir les deux messages de LENI. Je les approuve entièrement : elle dit plus crûment que moi ce que je voulais dire.

  • Cher abad, j'approuve à 100% votre mise au point. Merci. La vérité est toujiurs bonne à rappeler.

    J'ai été stupéfaite en voyant l'an dernier un reportage TV sur le sel marin en Afrique: des Chinois sont venus montrer à des Africaines comment on laissait tout simplement évaporer l'eau de mer pour en recueilir le sel...
    Les Africains qui vivaient dans ce village au bord de la mer s'exténuaient (les femmes) à faire bouillir des litres d'eau de mer pour obtenir un peu de sel! Travail épuisant! Alors qu'il suffit de laisser évaporer l'eau de mer dans une petite parcelle de faible profondeur sous le soleil brûlant! Les marais salants sont connus depuis la préhistoire, disait le commentateur, des peuples qui vivent au bord de la mer. Les Africaines, très contentes du procédé enseigné par les Chinois, qui avaient tracé de petits marais salants, ont abandonné leurs marmites énormes et elles étaient heureuses d'avoir beaucoup plus de sel marin à vendre sans se fatiguer pour le "fabriquer"! Elles disaient: "c'est magique!" - De tous les villages environnants, on venait acheter ce sel né de la simple évaporation! Grand succès!

    Pour la roue, je savais, ayant lu Bernad lugan, spécialiste incontesté de l'Afrique.

    Une roue, cela semble simple! Les incas ne la connaissaient pas, dit-on, sauf pour les jouets!
    Avec le relief accidenté et difficile des Andes, la roue était en fait très peu pratique.
    Ce qui est plus difficile dans la technique de la roue, c'est comment faire tourner deux roues reliées par le moyeu... Construire un char! Les Egyptiens savaient le faire, et les peuples d'Europe, également.

    Où est-elle, la Préhistoire?

  • Eh bien, on en apprend des choses à peine croyable sur ton blog, chère Gaelle !
    Un extraterresre qui observerait notre zoo objectivement saurait immédiatement quoi en penser.
    Nous, nous sommes obligés d'avaler de l'égalité pour au moins quelque temps encore.
    Peut-être ces Africaines comprendraient-elles pourquoi le soleil est la manifestation de notre culte certainement le plus ancien.

  • @abad, Leni et Décée:
    Cet échange est très intéressantet je tiens aussi à dire ici, pour la cas où cela n'était pas clair dans mon commentaire précédent que je respecte et aime les autres peuples de notre Terre. Je crois dur comme fer au "chacun chez soi et Dieu pour tous". Je parlai dans mon commentaire de la "connerie humaine" qui emplit la tête de beaucoup de Français et d'Européens qui PROFITENT des bas prix des voyages et des séjours dans des pays en difficulté pour jouer les bourgeois curieux et jouir d'avantages minables dus à la situation géopolitique et économique. Je partage donc l'avis de Leni et d'abad. Je pense aussi à ces crétins retraités qui pour être plus à l'aise, vont vivre et investir en Afrique du nord; ils vont vite déchanter. Combien de fois ai-je entendu : "Nous somme allés en (nom d'un pays en difficulté) parce que ce n'était vraiment pas cher." La voilà la raison : l'impression de PROFITER. On vote pour Ségogol ou pour le nain et on va jouer les bourgeois dans une contrée plus pauvre.
    Le comble, c'est que beaucoup de ces crétins congénitaux vont ensuite nous pondre des grandes phrases sur la colonisation, l'esclavage et le racisme !

  • Chère Gaëlle, c’est vrai que la construction d’un char demande déjà une technicité avancée, pour répartir la vitesse entre les deux roues lorsqu’elles tournent. Mais une brouette qui n’a qu’une roue à l’avant et est beaucoup plus simple à construire. Cependant, même la brouette reste étrangère à certaines peuplades. Il y a quelques mois la télévision nous montrait des milliers d’Africains fuyant une zone de guerre civile. Les femmes emportaient leurs affaires et leurs biens dans d’énormes baluchons sur leur tête : pas une n’avait une brouette ! Une fois les colons partis, ils retournent à leurs méthodes ancestrales et oublient rapidement ce que les Européens leur ont apporté. Je suis prêt à parier que les Africaines qui ont appris des Chinois à créer des petits marais salants ne se donneront pas la peine de continuer à les entretenir une fois les Chinois partis et elles feront à nouveau bouillir l’eau salée.

  • Cher abad, oui, la brouette! je crois avoir lu que c'est Blaise Pascal qui l'avait inventée pour soulager le travail des paysans et aller plus vite!
    Sur Wikipédia, l'invention de la roue remonterait à -3500 ans en Mésopotamie. Je pense que c'est bien plus ancien...(bien que j'aime beaucoup la Mésopotamie comme vous le savez!!!)- rien trouvé de bien intéressant. Je vais chercher une vidéo. Les roues en bois ont disparu, le métal disparaît lui aussi au cours des âges...

    Aux Seychelles, on vit intensément! Elle qui voulait combattre pour les otages, elle en est assez éloignée actuellement! C'est vraiment une femme très riche. Avions, hôtels... Elle ne va pas au Maroc, elle! - ma petite coiffeuse (20 ans) y est allée 8 jours avec son copain: charters, petit club à Marrakech, massages, souks où il a acheté des jeans pas chers de contrefaçon(venant de Chine) et des ceintures en cuir... Elle s'est acheté un collier... Comme nourriture, ele n'était pas contente: toujours kebabs et tagines, ils achetaient des fruits dans la rue...- elle n'était pas ravie- ravie... et pourtant elle n'est pas difficile! Elle n'a vu aucun paysage! Elle n'a en fait rien vu du tout.

  • Cher Voyageur, j'ai vu cette histoire de sel marin dans une émission de télévision très banale, Thalassa ou sur Arte. L'an dernier. On montrait la très pénible "technique" africaine, ancestrale, puis les Chinois qui avaient tout changé et qui leur expliquaient comment faire en délimitant des carrés, de petits marais salants... Rien d'extraterrestre! rien de raciste! Honni soit qui mal y pense!

  • Le sel marin en Afrique: s'évaporer et non "évapoer". pardon.

    La mer: je me souviens qu'une des femmes disait devant le rivage en regardant les vagues de l'Atlantique: " Mais comment expliquer que la mer remue? D'où elles viennent ces vagues?"

    L'adoration empêche-t-elle l'invention? C'est possible. Un sens du sacré et du mystère tel que la pensée se fige, ne veut pas aller plus loin. Enfin,j'avance cette explication... Ces femmes riaient, le monde leur semblait étonnant!

  • Chère Gaëlle, Pascal n’a pas inventé cette brouette, mais la chaise à porteur à deux roues, qu’on appelait aussi ‘brouette’ ou ‘vinaigrette’. Il a inventé bien d’autres choses comme les transports en communs, mais surtout la première machine à calculer dont certains mécanismes sont toujours utilisés dans les processeurs des ordinateurs actuels. Pour reprendre une expression célèbre : c’était un «effrayant génie» . Je pense qu’il fut un des plus grands esprits que l’humanité entière ait connue.
    La brouette dont nous parlons est, bien sûr, beaucoup plus ancienne.
    L’invention de la roue pleine est très ancienne. Je crois que ce sont les Ariens ( de l’Iran actuel) qui ont inventé la roue à rayons : c’est grâce à la roue à rayons que leurs chars avaient une mobilité et une manœuvrabilité bien supérieures à celles des chars à roues pleines. C’est ainsi que, en raison de cet avantage, les Ariens envahirent l’inde !

  • Je souhaite (en partie) expliquer pourquoi les peuples de ce merveilleux continent qu'est l'Afrique ont beaucoup de problèmes avec la technique, la technologie ou bien la transmission des connaissances - et malheureusement très peu de gens y pensent : la plus part des peuples Africains n'ont pas de langue écrite, ils ne parlent que des dialectes. La transmission de la connaissance est donc orale et non écrite. Imaginez-vous sans livres !
    C'est d'une importance capitale et explique beaucoup de choses.

  • @ JLA: le maire de Marseille, c'est Jean-Claude Gaudin, sénateur, ancien ministre je crois, UMP, célibataire, etc...

  • Oui, cher Philippe, vous remarque est très judicieuse. Maintenant on peut aussi se poser la question : pourquoi n’ont-ils pas d’écriture ? Pratiquement tous les peuples ont trouvé un système d’écriture, que ce soit en gravant des pierres, des planches de bois, ou des peaux d’animaux.
    An fond, c’est peut-être parce que ce sont des sages et qu’ils sont compris où peut mener une invention aussi diabolique !

  • @abad
    J'ai lu, ou entendu, il y a fort longtemps, que c'étaient les celtes qui avaient découvert l'usage de la roue.

  • @abad puis Philippe
    cette discussion est devenue si dense que l'on peine à suivre !
    Je précise pour abad que je ne suis nullement un tenant de l'égalité qui est une illusion, il n'est que de contempler la Nature pour nous en convaincre.
    Cependant en observant les cycles des différentes civilisations, et même si la civilisation européenne prédomine indiscutablement dans le développement depuis 500 ans, uin brin de modestie me semble de mise.
    "Quelques éléments intéressants venus d'Asie" dites-vous chez abad, je vous trouve là un tantinet parcimonieux dans votre qualification des inventions chinoises telles que le papier, l'imprimerie (6 siècles avant Gutenberg!), la boussole, le sismographe, le gouvernail axial, la poudre et les armes à feu, le moulin hydaulique ...
    On peut citer encore en Inde la fabuleuse invention du zéro du système décimal, dès le 6ème siècle, repris par les mathématiciens et astronomes arabes, eux-mêmes inventeurs de l'algèbre et qui ont fait autorité dans ces disciplines entre Ptolémée et Copernic au 16° siècle, sans oublier la médecine d'Avicenne au 10° siècle.
    Voilà qui n'est pas rien et la liste n'est pas exhaustive évidemment.

    Je souscris totalement au commentaire de Philippe quant à "l'exception africaine" qu'il explique par la poursuite chez ces peuples de la tradition orale qui d'une part, ne permet pas de formaliser les connaissances en les organisant en concepts et d'autre part, ne permet qu'une transmission incomplète ou tronquée des savoirs, quand ils ne sont pas complètement oblitérés. Ces peuples n'ont donc contribué que fort peu au patrimoine de l'humanité, mais comme vous le dites abad, il y a là peut-être de la sagesse, celle de l'instant, n'est-ce pas elle qui engendre le bonheur où ce qui y ressemble ...

    Pour en revenir aux civilisations évoluées, chacune ont connu une apogée et un déclin, là vous me voyez venir ! Notre fréquentation assidue de ce salon et d'autres nous renseigne assez bien sur l'état des lieux de notre fameuse civilisation occidentale, en pleine décadence, en voie de métissage jusqu'à la dilution, aplatie par la sous-culture anglo-américaine, sans plus aucun repère ni modèle, bref, je parle à des connaisseurs ...
    Gaelle nous annonce que l'internet nous sauvera en permettant aux derniers résistants comme nous de nous unir ... le Ciel l'entende, c'est possible.
    Dans le cas contraire, je ne donne pas cher de la supériorité des blancs depuis quelques siècles (retour des Indiens, des Chinois ..)
    @Voyageur
    Merci de votre précision.
    Je me permets de vous proposer le terme français de "saturation" plutôt que l'anglicisme "overdose".
    Amitiés à tous.

  • A Arauris : à la suite de votre question, j’ai fait quelques recherches sur l’invention de la roue. Voici ce qui me semble le plus sérieux. Les premières roues construites étaient probablement des roues de tour de potier. Mais l’application aux véhicules (chars) suivit immédiatement après. Elle fut inventée par les Sumériens (Mésopotamie, entre les fleuves : le Tigre et l’Euphrate !). Cette invention date d’au moins 5500 ans. Ensuite, il y a 4000 ans, les Ariens (ancêtres des Perses) inventèrent la roue à 4 rayons, formée de trois parties distinctes : la partie périphérique, le moyeu et les rayons. Puis les Celtes inventèrent les roues à 10 ou 14 rayons avec un cerclage en fer (il y a 3000 ans ?). Enfin au XVIème siècle apparurent les roues à plateau conique facilitant le roulement dans les tournants et les chemins chaotiques.
    Amicalement.

  • Chère Décée, je viens de voir votre message et je voudrais vous faire part de ma réaction immédiate. Je ne sais pas d’où vous tenez vos informations sur les prétendues inventions des Chinois et des Indiens, mais si vous aviez creusé un peu mieux la question vous sauriez qu’il s’agit essentiellement de légendes (dues d’ailleurs aux occidentaux), légendes qui n’ont jamais été prouvées.
    Quelques exemples :
    la boussole : il se trouve qu’en Chine il y avait des matériaux magnétiques que les occidentaux ont ramenés en Europe. Mais cela ne fait pas une boussole ; pour faire une boussole il faut comprendre qu’il existe un champ magnétique terrestre plus ou moins fixe, une aiguille adaptée et surtout une suspension à la Cardan : sans cela point de boussole. Et Cardan est bien un Italien, certes un peu bandit sur les bords, mais grand physicien, grand mathématicien et grand cryptologue. Conclusion : la boussole est une invention strictement européenne, de la Renaissance, pas de discussion possible.
    L’imprimerie c’est pareil. De toutes façons, la grande invention, c’était les caractères mobiles (Gutemberg) et plus tard, les caractères stéréotypes ( Firmin Didot).
    Les indiens n’ont pas inventé le zéro (qui d’ailleurs est sans rapport avec un quelconque système de numération, décimal ou pas), comme vous le dites : les mathématiciens grecs connaissaient bien évidemment le zéro depuis tous les temps. C’est tellement évident : comment peut-on faire des mathématiques sans le zéro ! Chère Décée, vous confondez les symboles avec lesquels on écrit les chiffres et les nombres qui constituent la base des mathématiques ! Mais même en ce qui concerne l’origine de ces symboles (ce qui en soi n’est pas très important) je me référerais F. Hoefer qui rappelle que les arabes avaient pris l’habitude de nommer indien tout ce qui leur venait des grecs : exemple le célèbre livre de Ptolémée : l’Almageste, était considéré par les arabes comme un livre indien. D’où ces confusions, encore entretenues de nos jours. Si bien que ces chiffres (c-à-d les symboles) sont probablement grecs et non arabes, ni indiens.
    Autre exemple : Leibniz a inventé la numération binaire. Mais par suite d’une sorte de lubie, il voulait à tout prix attribuer cette invention aux Chinois, car dans certains de leurs dessins on trouve des figures qui vont en progressions géométriques : 2, puis, 4, puis 8 puis 16 bâtons. Leurs dessins n’allaient pas au-delà. Les Chinois consultés ultérieurement sur cette question n’ont évidemment rien compris et ont dit qu’il s’agissait de simples dessins composés de façon symétrique (d’où ces suites) mais qu’il n’y avait aucune recherche numérique ! En fait le pauvre Leibniz, qui était trop en avance sur son temps, essayait de trouver des justifications à sa logique formelle !
    Encore un exemple : au XIXème siècle, on découvre que les navigateurs Chinois utilisaient des tables de logarithmes pour calculer leurs routes. Avaient-ils découvert les logarithmes ? Les mandarins, interrogés, attribuaient à ces tables une antiquité des plus reculées. On les cru pendant plus d’un demi-siècle. Un mystère demeurait : ils ne savaient pas expliquer le principe des logarithmes, ils ne savaient que se servir de ces tables. Finalement on découvrit que leurs tables contenaient des erreurs bien connues qui permirent des les identifier : c’étaient les tables Vlacq, le Hollandais qui compléta celles de Neper, l’inventeur des logarithmes. En fait, l’histoire fut alors reconstituée : c’étaient les jésuites qui leur avaient apportées ces tables au XVIIème siècle et leur avaient appris à s’en servir.
    Pour l’algèbre, c’est pareil : c’est à Diophante qu’on la doit, puis sous la forme moderne à François Viète.
    Même chose pour la médecine et Avicène, la poudre, etc.
    Bon, je pourrais continuer comme cela, mais je me contenterai de vous citer l’opinion de Rouse Ball, l’historien de sciences qui fait autorité :
    «De même que les Chinois, les Indiens ont prétendu qu’ils étaient le plus ancien peuple de la terre et que c’est à eux que l’on doit l’origine de toutes les sciences. Mais ces prétentions n’ont aucun fondement sérieux.»
    Amicalement.

  • Cher abad, merci pour ce commentaire passionnant, car je dois vous dire que c'est au lycée que j'ai appris d'abord les mêmes choses que Décée! Et pour la brouette de Pascal, également! Je pensais qu'il mettait son savoir scientifique, ses recherches, au service de la charité! -
    Eh bien, tout cela était faux!
    Et cela est encore répété, circule! mais que de mensonges!
    je me doutais que tout venait des Blancs... mais vous m'en apportez la confirmation.

    Autre chose: j'avais lu jadis que les fameuses statues nègres étaient en fait des statues inspirées par les modèles en plâtre saint-sulpicien apportés par les missionaires!
    Certaine statues très phalliques ne semblent pas corroborer cette thèse... - enfin, comme aux Aborigènes, les missionnaires leur faisaient tailler des statues qui étaient ensuite revenues aux amateurs d'art Nègre: ça faisait de l'argent pour le vilage et tout le monde était content! - Mais je n'en sais pas davantage.
    Ici, il s'agit d'art, mais dès qu'on entre dans les inventions qui ont changé le monde, c'est l'Europe qui a tout apporté! Et les Grecs!
    mais l'Egypte des pharaons? Il fallait bien des architectes? des ingénieurs? des géomètres? Les Grecs sont venus plus tard en Egypte.
    Les Chinois n'inventent pas, mais s'adaptent vite aux techniques blanches.

    Amitiés!

  • @abad
    mais cher abad, j'ai "creusé la question" depuis longtemps déjà. Serais-je sotte ou ignorante pour avancer sans preuves ?
    Mes sources remontent à de nombreuses lectures dont "Le pélerinage aux sources" de Lanza del Vasto pour l'Inde, et les grandes inventions dont je parle sont justement reprises par l'astronome Carl Sagan (The demon haunted world - 1997). Toutes confortées par une foison de pages de la toile qu'il serait lassant de citer. Quelques exemples : avant Cardan, la boussole chinoise se servait du poisson magnétique chauffé et trempé dans l'eau puis par la suite de l'aiguille suspendue à un fil de soie. Je précise que c'est le mathématicien indien Brahmagupta (6° siècle), précédé par Aryabhata, qui inventa l'usage du zéro (système décimal positionnel) ouvrant la voie aux nombres négatifs et à l'infini mathématique rejeté par les Grecs. Mes sources sont sûrement moins convaincantes que vos illustres Hoefer et autres Hollandais mais votre explicaton concernant Leibnitz est quelque peu fumeuse ! D'accord cependant pour Diophante.
    Mais les Egyptiens ? dans quelle race les classez-vous ?

    Mais, il ne sert à rien d'ergoter à coup d'antiques savants, percevrait-on plutôt chez vous un barrage idéologique ?
    Vos austères études et votre ordinateur exigeant vous ont-ils laissé le temps de parcourir le vaste monde ? si oui peut-on connaitre les pays que vous avez visités ?
    Bien à vous

  • abad, décée, vos joutes m'époustouflent.
    Je vous rappelle qu'en arabe, les chiffres se nomment "al indêsi". Orthographe approximative.

    Merci.

  • Chère Décée, permettez moi quelques remarques.
    Pour la boussole, la question n’est plus discutée depuis longtemps, sauf dans l’imagination de certains. Mais en matière d’histoire, l’imagination ne suffit pas, il faut s’appuyer sur des documents dûment vérifiables. Sans entrer dans les détails de l’histoire de la boussole, ce qui fait foi c’est le travail de J.E. Montucla (An VII du calendrier révolutionnaire) : consulter le, c’est celui auquel se réfèrent tous les bons livres d’histoire des sciences.
    Pour Leibnitz, c’est facile, l’histoire de la numération binaire se trouve sur internet avec les textes originaux de Leibniz.
    Il me semble que vous ne connaissez pas les tables de logarithmes de Neper complétées par Vlacq (1628) ? Peut-être serez-vous intéressée de savoir que les tables suivantes sont celles de François Callet (1795, complétant celles de Gardiner), pour l’impression desquelles Firmin Didot a inventé les stéréotypes, mettant fin aux erreurs d’impression qui était le gros problème de ces tables et en outre permettant d’en faire une édition portative.
    Quand aux mathématiques indiennes, il n’y a pas de documents écrits avant l’an 664. Et Archimède avait depuis longtemps établi que les nombres n’étaient pas bornés en se basant sur un système de numération périodique.
    Je ne comprend pas cette question : « Mais les Egyptiens ? dans quelle race les classez-vous ? ». De quels Egyptiens parlez-vous ? De quelle époque ? De toutes façons, je ne connais rien en matière de races, qui d’ailleurs n’existent pas, et je ne vois pas le rapport avec notre discussion.
    Très cordialement.

    PS : Ah oui, j’oubliais, j’ai visité de nombreux pays : ma chambre, mon salon et ma cuisine.

  • @Arauris
    Merci de cette précision. Je suppose que ni abad ni moi-même (pour moi j'en suis sûre), ne sommes surpris par cette traduction arabe !

  • @abad
    Bien vu ! je ne connais pas en effet les tables de logarithmes de Neper !
    Bravo aussi pour votre humour dans l'énumération de vos passionnants voyages.
    Plus sérieusement, cette discussion commence à trainer en longeur et risque gravement de lasser les brillants esprits qui hantent ce lieu.
    Peut-être Gaelle organisera-t-elle prochainement une rencontre entre tous ceux qui sont intéressés dans une ville qui ne serait éloignée de chez personne (!) et nous pourrions alors reprendre cet intéressant sujet.
    Merci en tous cas de votre disponibilité.
    Bien à vous,

  • à Décée et à abad: personnellement, ça ne me lasse jamais d'apprendre ce que j'ignore!

  • Chère Décée, je suis d’accord avec vous, cette discussion, qui peut nous intéresser tous deux, risque de lasser les autres internautes.
    J’aime beaucoup votre suggestion d’une rencontre organisée par Gaëlle ; mais je crains que cela ne soit difficile car nous sommes dispersés aux quatre coins de la France (j’allais dire : de l’hexagone !).
    Cependant permettez moi un petit commentaire à votre dernier message avant de quitter «notre» sujet. Si cela vous agace, n’hésitez pas à ne pas le lire !
    Vous me charriez quand vous dites ne pas connaître Neper ? Ou alors le connaissez-vous sous son nom d’origine : John Napier, baron de Merchiston. C’est un écossais. Il a révolutionné l’analyse en découvrant la fonctions logarithmique, qu’il a ensuite tabulée. Si vous avez une calculette un peu évoluée, vous y verrez deux touches particulières : ln et log. La touche ln signifie ‘logarithme népérien’ (ie de Neper) et log signifie ‘logarithme décimal’, mais c’est la même chose, à un facteur près. Ces calculettes ont fini par faire disparaître l’usage des tables de logarithmes.

    C’est moi, chère Décée, qui vous remercie pour ces échanges de vue.
    Très amicalement.

  • J'adore cet article concernant les déboires de touristes au Maroc.
    En fait, il m'a permis de m'instruire, ce qui est fort agréable, même si je constate souvent combien peut être prétexte tout ce qui permettra de donner à "notre" culture européenne la primeur en tout.
    Est-ce raisonnable ?

  • J'ai beaucoup appris avec Abad moi qui suis fermée aux chiffres et aux mathematiques. Je vouslais simplement dire pour ma part que Bernard Lugan a expliqué très clairement que les africains avaient digéré notre incursion chez eux et qu'il avaient évacués ce que nous leur avions appris.
    Il evacuerons également ce que les chinois enseignent. La plupart ont sans doute une image du temps qui n'est pas la notre.

  • «Est-ce raisonnable ?» : cher Christian, la question n’est pas de savoir si c’est raisonnable, mais de savoir si c’est vrai. «La vérité vous rendra libres».
    Cordialement.

  • Cher abad
    En toute chose raison gardée ... ce n'était qu'un clin d'oeil mâtiné d'un brin d'humour.
    Cordialement

  • @abad
    N'étant que simple littéraire, et ma spécialité étant tout autre, je ne connaissais véritablement pas les tables de Neper dont j'ai pu me faire une idée maintenant.
    A part les ouvrages que j'ai déjà cités, je m'informe néanmoins par la lecture de titres tels que "Les grands initiés" de E. Schuré comprenant entre autres, la vie de Pythagore, Platon et Hermes.
    Vous ne vous êtes pas exprimé, cher abad, sur le déclin de notre culture dont je faisais mention ... (ici je me fais mal voir par M. de Villepin qui n'apprécie pas les "déclinologues " !)
    Amicalement,

  • Chère Décée vous me demandez : « Vous ne vous êtes pas exprimé, cher abad, sur le déclin de notre culture dont je faisais mention ... ».

    Vous avez bien remarqué que je ne souhaitais m’aventurer sur ce sujet. Non seulement parce qu’il me semble extrêmement complexe, très difficile à cerner et à analyser, mais aussi parce que ma culture et mes connaissances sur notre civilisation actuelle sont très insuffisantes pour m’autoriser à avancer une opinion pertinente. Cependant si je ne vous répondais pas, vous pourriez penser que je cherche à me dérober ou que je traite par le mépris votre question. Or, il n’est en rien, alors tant pis, je prends le risque. D’abord une petite précision : je parlerais plutôt de civilisation que de culture, c’est à dire de la civilisation occidentale, commune à tous les peuples d’Europe, mais qui est née autour du bassin méditerranéen, sous l’influence de la Grèce et de Rome.
    Est-ce que notre civilisation connaît une phase de déclin ? Pour en parler, il me semble nécessaire de distinguer deux classes de phénomènes : une classe, qui comprend les sciences, les techniques et les arts (beaux-arts et lettres : l’esthétique) ; une seconde, la politique, l’économie et le social (morale, religion,…).

    La première me semble continuer à évoluer en progressant, en accumulant les connaissances et en améliorant les moyens d’actions toujours plus performants. Malgré l’évidence de ces progrès, je ne vous cache pas que j’ai noté à plusieurs reprises des motifs d’inquiétudes, à mon point de vue du moins. Je m’explique : le charlatanisme a tendance à se répandre dangereusement dans tous les domaines. On avait l’habitude de le rencontrer dans la médecine, la psychologie, les arts, ou même en physique, mais il a eu d’abord tendance à se répandre fortement en informatique (c’est toujours facile avec une nouvelle technique), mais maintenant cela atteint même l’astronomie ou les mathématiques, et bien sûr l’histoire ! Les impostures s’insinuent partout. Elles vont de pair avec la baisse de niveau des diplômes. Je ne pense pas que cette situation constitue des signes avant coureurs d’un déclin, tant que nous nous en tenons aux bons critères de vérité que nous a enseignés le rationalisme grec. Mais je reconnais que ce rationalisme est fortement mis à mal avec le relativisme ambiant qui dénature trop souvent le concept de vérité. Heureusement, il y a partout dans le monde suffisamment de bons scientifiques et techniciens, d’esprits rigoureux, pour finalement rejeter ces impostures. Mais quelquefois la bataille est rude !

    La seconde classe me parait beaucoup plus problématique. Il se trouve que notre civilisation rencontre des défis immenses : la surpopulation, les dangers des techniques nouvelles mal maîtrisées, une crise morale généralisée. Les impostures et le charlatanisme ont beaucoup plus de prises dans ces domaines car souvent le critère de vérité se dérobe. La confusion s’installe sournoisement dans l’esprit des gens. Ils se développent partout et on n’en voit pas les limites. Le politique s’en empare, quand il ne les crée pas, et, s’y appuyant, impose des mesures proprement tyranniques. Sous cet angle, j’ai tendance à penser que le XXème siècle est celui des impostures, en dépit des grandes avancées scientifiques. Quand, sous des prétextes moraux, on nous interdit la discussion et la recherche de la vérité, on est en droit de penser que l’on court à notre perte. Mais on peut espérer qu’un sursaut de conscience pourrait rétablir la situation.

    Cependant un autre danger, beaucoup plus grave, vient s’y ajouter : le risque de désintégration des peuples porteurs de cette civilisation par l’installation de populations nouvelles dont la mentalité est en opposition totale avec les fondements de notre civilisation. Rappelons-nous le mot de Senghor : « l’émotion est nègre, comme la raison est hellène ». Cette différence de mentalité explique la différence de destin des peuples, et des civilisations. Il y a un réel danger que, sous l’influence de ces nouvelles populations, notre civilisation disparaisse et non pas évolue. Il ne s’agit pas là d’un simple déclin.

    Or, ce danger est d’autant plus grave, que, pour des motifs politiques étrangers aux nations et peuples européens, on en vient à le nier, interdisant de le combattre et même confortant, multipliant, accélérant ce phénomène. Contre un tel danger, il n’y a pas d’autres solutions que celles de se défendre, de riposter contre cette substitution de population.

    Voilà, chère Décée, mon point de vue : il est encore interrogatif, plutôt que tranché. C’est pourquoi, je garde espoir. Le contraire serait une sottise. Et Gaëlle nous montre la voie. Je ne sais pas si cela répond à votre question. Mais je ne doute pas que d’autres, plus qualifiés que moi, aient un point de vue totalement différent. Et peut-être voudriez-vous exposer votre point de vue ?

    Bien cordialement.

  • cher abad,
    en préambule rapide, je dirais qu'il faudrait manquer de la plus petite once de psychologie et avoir l'esprit très épais pour penser à une éventuelle dérobade de votre part !
    Vous avez raison de marquer la différence entre culture et civilisation, la seconde étant beaucoup plus englobante mais le sujet mériterait à lui seul une dissertation complète.
    Le sujet est complexe en effet et je me référais surtout à ce que vous nommez la crise morale. Elle comprend pour moi la rupture avec le sacré (qui peut inclure la religion mais pas nécessairement), le défaut de spiritualité dans la simple forme de la relation à ce qui nous transcende (cf. Marie de Hennezel), en bref, la perte des valeurs, le défaut de modèles, l'égalitarisme à tout crin, la fausse "solidarité" dont on nous rebat les oreilles, qui se sont substitués à l'excellence, toutes valeurs portées très haut dans la civilisation gréco-romaine précisément.
    Tout ceci me semble avoir fait le lit de l'ignorance qui gagne, le savoir est si ardu ! Même des socialistes grand teint comme Monique Canto-Sperber sont effarés de la déliquescence du niveau scolaire et universitaire.
    Mais nous ne sommes pas attaqués que par la substitution de population loin de là : je dirais que celle-ci a été rendue possible bien en amont par l'état de léthargie rampant qui a gagné progressivement de nombreux pays d'Europe depuis 1945 et le très sournois et très mercantile Plan Marshall, agrémenté de la fameuse Chaud-ah !
    Aux valeurs traditionnelles se sont substitués la consommation et de son corollaire le Profit avec un grand P, le culte de l'inutile, du jetable, de l'image avec ce qu'elle peut avoir de pervers (pas obligatoirement), en deux mots l'Avoir plutôt que l'Etre (ce qui a toujours existé) mais graduellement poussé à son paroxysme.
    Et comment s'y est-on pris pour décérébrer les peuples, pour les manipuler, leur faire gober, entre autre, la submersion allogène si favorable au fameux profit ? Eh bien en s'attaquant à leur identité par ce que l'être possède de plus profond, de plus intime c'est à dire la destruction et la substitution (déjà !) de sa langue, la langue immense instrument de pouvoir d'autant plus puissant qu'il est indolore ("On fera bien plus en imposant l'usage de l'anglais aux populations que par la conquête de grands territoires" Churchill - encore lui !)
    Sans oublier la suppression progressive des heures de Français dans les programmes scolaires dont l'effet désasterux se fait sentir très cruellement y compris dans les disciplines scientifiques, les étudiants étant privés pour la plupart, des riches outils adéquats de la conceptualisation (cf. le magnifique "Plaidoyer pour la grammaire" du grand - et jeune - mathématicien Laurent Lafforgue), quand ces malheureux ne sont pas emberlificotés dans un lamentable faux-anglais, ne maitrisant plus ni l'une ni l'autre langue.

    Je m'arrêterai là, espérant avoir retenu votre attention comme vos exposés tiennent en haleine tous les participants !
    Bien amicalement,

  • Chère Décée, tout d’abord pardonnez-moi si cette idée de ‘dérobade’ vous a froissée, c’était vraiment involontaire. Je m’aperçois que je m’exprime souvent maladroitement.

    Je constate finalement que nos points de vue sur l’état de notre société sont convergents. Je souscris à votre analyse : la situation catastrophique dans laquelle nous sommes et qui conduit actuellement à cette substitution de population a été voulue et préparée de longue date dès la fin de la deuxième guerre mondiale, en s’attaquant directement à l’identité même des peuples européens. La propagande autour de la décolonisation a aussi été un puissant levier de ces manigances anti-européennes.
    Vous évoquez avec justesse la ruine progressive de notre propre langue. Je vous suis parfaitement : j’ai eu l’occasion d’évoquer cette question sur ce site, mais avant vos interventions. J’avais rappelé une phrase d’un de mes professeurs de français lorsque j’étais au lycée, phrase qui m’avait frappé : «Parlez correctement le français, c’est la clé de votre liberté», nous avait-il dit, à peu près en ces termes. Je dois reconnaître qu’à l’époque je n’avais pas bien compris ce qu’il voulait nous dire. C’est des années plus tard, que j’ai constaté combien il avait raison : faire perdre sa langue à quelqu’un, c’est commencer à l’asservir. Quand à l’usage du ‘franglais’, j’ai toujours constaté qu’il cache une grande ignorance et une grande incompétence de la part de ceux qui y ont recours : cela est tout à fait évident dans le domaine technique.
    Très amicalement.
    PS : J’approuve les actions de Laurent Lafforgue, en particulier son appel pour la refondation de l’école.

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