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Le père de Zoé, deux ans et demi, mis en examen

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Le père de la petite Zoé, deux ans et demi, morte de déshydratation hier, en Saône-et-Loire, a été mis en examen. C'est la deuxième tragédie du même genre qui se produit en l'espace d'une semaine.

L'homme de 38 ans avait été hospitalisé hier soir, terrassé par la douleur. Quelques heures plus tôt, il oubliait sa petite fille de deux ans et demi dans sa voiture, stationnée en plein soleil. Vers 17 h 30, après avoir récupéré son fils à la crèche, l'homme retrouve sa fille inanimée dans le véhicule.

Placé en garde à vue dans la nuit, le père a été mis en examen mercredi, au lendemain du drame, pour homicide involontaire et a été placé sous contrôle judiciaire.

La notification a eu lieu à l'hôpital où le père de famille est en observation depuis mardi soir.
Le père de la fillette a été entendu par le magistrat à l'hôpital de Chalon. Les explications qu'il aurait pu fournir n'ont pas été divulguées à la presse.

Il y a une semaine, jour pour jour, le village de Pont-de-Chéruy (Isère) avait été secoué par une affaire similaire. Eric, 38 ans, pharmacien de profession avait oublié son fils, Yannis, âgé de 2 ans et demi, à l'arrière de son véhicule.

Le Parisien - 23 juillet 2008

Commentaires

  • Cette épidémie horrible de jeunes enfants "oubliés" dans les voitures transformées en four suscite pour le moins quelques réflexions.
    La plus pragmatique concerne le fait que ces accidents ne se produisent que sous la responsabilité des pères.
    Il parait inimaginable en effet qu'une maman "oublie" carrément son petit. A part l'évidence de la force du lien entre la mère et son jeune enfant, faut-il recourir à la fameuse explication du "champ de conscience étroit" typiquement masculin qui fait qu'un homme a beaucoup de mal à effectuer simultanément plusieurs tâches, ce que font couramment toutes les femmes (le pharmacien a eu un accrochage et déjà, il oublie tout le reste).
    Une autre approche beaucoup plus dérangeante est celle de la psychanalyse qui nous enseigne qu'il n'y a pas de hasard. Sans intention d'accabler les malheureux parents, notre société hédoniste à tout crin considère trop souvent le jeune enfant comme un "géneur" - en tous cas avant qu'il ne devienne "prescripteur" d'achats au supermarché - de là à vouloir supprimer le gêneur, il n'y a qu'un pas. Il faut remarquer qu'une merveilleuse coutume aux Etat-Unis prévoit des cartons d'invitation de mariage avec ou NON, la formule "child friendly" (enfants bienvenus), sans cette mention EXPLICITE, les enfants sont écartés !
    Que penser d'une société qui rejette ses enfants lors d'une cérémonie joyeuse et de partage qui a en principe pour but précisément de fonder une famille ?
    Est-ce à dire que les enfants troublent la fête, ou bien sont-ils si mal élevés qu'ont ne peut les "sortir" ? si c'est cela la faute à qui ?

  • @ Décée: des "amnésies" criminelles.

    Le père se charge d'éliminer le petit "gêneur" ou "gêneuse". S'il l'avait tué(e) d'une autre manière, on l'aurait mis en examen pour homicide volontaire et non involontaire...

    Ce n'est pas une "épidémie", ce sont des imitations.

    J'éprouve une telle horreur devant ce que j'appelle moi des crimes que je m'arrête d'écrire sur ce sujet.

  • Enfin la justice se décide à s’interroger et à enquêter sur ces tragédies. Il est tout de même ahurissant de constater que si un conducteur n’a pas fait attacher la ceinture de sécurité à son passager, il est poursuivi devant les tribunaux alors qu’ici des bébés sont morts et jusqu’à présent la justice ne bougeait pas !

  • OUI,Gaëlle,vous avez parfaitement raison de dire et d'écrire que ce sont des crimes (infanticides) déguisés en oublis.
    Ayant des enfants,il est impossible d'oublier ses enfants dans une voiture,en plein soleil ou sous la pluie.
    Ce sont les meurtriers de l'été,qu'il faut mettre à l'ombre pendant de trés nombreuses années,même si les prisons débordent.

  • personnellement je reste dubitatif quant à l'intérêt d'une peine de prison, non pas que je veuille excuser le père mais je doute que la société ait quelque droit que ce soit à se substituer à la mère et au reste de la famille pour demander des comptes au père. D'un autre côté ne rien faire serait encourager de véritables criminels à user de ce moyen pour se débarrasser sciemment de jeunes enfants.
    Faut-il que la société soit en bien piteux état pour qu'on en arrive là !

  • Cher Paul-Emic, je ne comprends pas votre position. Si le père est soupçonné d’avoir volontairement laisser mourir son enfant, il doit des comptes à la société, comme tous les justiciables, me semble-t-il !

  • @Paul-Emic: je suis de l'avis d'abad. Un enfant est un citoyen comme les autres, il n'appartient en droit pas à ses parents. Le père de la petite Zoé (comme l'autre, le pharmacien) doit rendre des comptes à la justice. Dans un cas pareil, où il y a eu mauvais traitements (enfant jeune laissé seul toute une journée dans une voiture) suivis de mort, on ne lave pas son linge sale en famille!

  • position d'autant moins compréhensible qu'il s'agissait plutôt d'une interrogation.
    Quand on connait la valeur thérapeutique de la prison française on est quand même en droit de s'interroger, mais pas question en effet de laisser passer ce genre de choses. N'écrivais-je pas "D'un autre côté ne rien faire serait encourager de véritables criminels à user de ce moyen pour se débarrasser sciemment de jeunes enfants".

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