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Meurtre de Valentin: perquisition au domicile des parents

Une perquisition des gendarmes était en cours mercredi en fin d'après-midi, à Porcieu-Amblagnieu (Isère), au domicile des parents de Valentin, l'enfant de 11 ans découvert mort lundi soir à Lagnieu (Ain). Les enquêteurs semblent s'être notamment concentrés sur une voiture appartenant à la famille. Une dépanneuse a emporté une Peugeot 406 bleu foncé, dont les portes et le coffre portaient des scellés, et que les voisins ont identifiée comme étant la voiture du père.

   De source judiciaire, on assurait qu'«aucune suspicion particulière» ne pesait sur les parents et que la perquisition avait pour but de vérifier «si Valentin n'avait pas laissé un document pouvant éclairer les évènements» de lundi soir.  La même source judiciaire a souligné que «toutes les pistes sont exploitées» et que rien, pour le moment, ne permettait de dire que Valentin connaissait son meurtrier.


A Lagnieu, dans l'Ain, où les faits se sont produits,  l'enquête s'est plus particulièrement attachée à déterminer à qui appartient le sang retrouvé sur le trottoir et les devantures de plusieurs magasins du village. Alors que le premier examen par un médecin légiste avait conclu à des blessures occasionnées par des coups de couteau, mardi en fin de matinée, des témoignages spontanés d'habitants avaient signalé des gouttes de sang éparses, d'abord sur la devanture d'une pharmacie, puis un peu plus loin devant un bar, sur une gouttière ou sur le trottoir.

Les traces, souvent à peine visibles, s'étendaient sur plus d'un kilomètre et demi. Toute la zone avait été bouclée mardi après-midi par les gendarmes, afin que des prélèvements soient effectués.

Le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière, avait indiqué mardi soir que les résultats devaient être connus «dans 24 à 48 heures», assurant que l'identification de l'ADN de ces traces de sang était «prioritaire».  Cette information pourrait en effet donner des précisions importantes sur le déroulement du meurtre, voire permettre l'identification du meurtrier.

«Soit il s'agit du sang de l'enfant, et on peut penser qu'il a été d'abord blessé ailleurs dans la ville, et qu'il est allé jusqu'à l'endroit où on l'a trouvé. Soit il s'agit du sang du meurtrier qui a été blessé pendant l'agression, et qui a laissé une trace en quittant la scène de crime», expliquait-on mercredi de source proche de l'enquête.

Cette même source a assuré qu'il n'était pas possible d'établir si les traces de sang ont été laissées par quelqu'un qui s'approchait ou s'éloignait de l'endroit où le corps de Valentin a été retrouvé lundi vers minuit, à une cinquantaine de mètres de la maison où il séjournait pour les vacances.

Pour autant, toute l'enquête ne dépend pas de ce seul élément, les moyens déployés -- une cinquantaine de gendarmes, dont 14 de la section de recherche et 4 techniciens en identification criminelle -- permettant de partir sur une base assez vaste.


«On a changé de cadre juridique avec l'autopsie, puisqu'on est passé d'une enquête en recherche des causes de la mort, qui ne permet que peu de choses, notamment ni garde à vue, ni perquisition, à une enquête en flagrance dans le cadre d'un homicide, pour laquelle on dispose de moyens bien plus importants», a souligné la source proche de l'enquête.

Sans vouloir détailler le calendrier des auditions, cette source a expliqué que l'une des premières missions des gendarmes était de cerner au mieux la personnalité de Valentin, ses fréquentations, son entourage, familial ou autre, et bien sûr de rechercher tout témoin d'une éventuelle «mauvaise rencontre» qu'aurait pu faire le garçon lundi soir en faisant du vélo.

Les témoignages spontanés des habitants de Lagnieu ont d'ailleurs été nombreux, certains pour signaler des chiens sans muselière, au début lorsque les blessures avaient été identifiées à tort comme des morsures par un médecin du Samu, d'autres pour parler de rôdeurs, dans ce village de 6.000 habitants, où pratiquement tout le monde se connaît au moins de vue.

Leparisien.fr avec AFP - 30 juillet 2008

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