Valentin, un enfant de 11 ans a été retrouvé mort lundi vers minuit dans une rue de Lagnieu, dans l'Ain. Son corps gisait dans une marre de sang à une vingtaine de mètres de son vélo, avec des blessures ressemblant à des morsures dans le cou. Dans un premier temps, l'enquête n'avait écarté aucune piste, mais c'est celle de l'homicide qui s'est confirmée en fin d'après-midi. L'enfant a été tué d'une quarantaine de coups à l'arme blanche, portés principalement au thorax et au cou, a indiqué mardi soir le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière. le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière.
"Le corps de l'enfant présente une quarantaine de plaies à l'arme blanche plus une dizaine de plaies de défense" aux bras et aux mains, a déclaré à la presse Jean-Paul Gandolière. "On a relevé 14 plaies au thorax, dont certaines profondes de 10 centimètres, sans doute provoquées par un couteau. Il y avait à peu près le même nombre de plaies au cou", a précisé le procureur de Bourg-en Bresse. "L'enfant n'est pas décédé tout de suite, puisqu'il a franchi une quinzaine de mètres" avant de mourir, a ajouté M. Gandolière. L'autopsie pratiquée mardi a montré qu'un coup d'arme blanche au thorax était la cause du décès. "Le regard croisé du deuxième médecin légiste a permis de confirmer les premières conclusions: Valentin a reçu de nombreuses plaies à l'arme blanche, et l'enfant est décédé d'une plaie", a précisé le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière, au sortir de l'examen qui a eu lieu à l'hôpital de Belley.
Traces de sang à plus de 100m
Au départ, la police avait évoqué soit un accident de vélo, car l'enfant faisait du vélo dans une rue en pente avant de disparaître, soit l'agression d'un chien errant, l'enfant présentant des plaies à la gorge qui semblaient être des morsures selon un médecin du Samu. Dès le milieu de la nuit, toutefois, des techniciens de la section criminelle de Lyon venaient appuyer les enquêteurs déjà sur place. Des gendarmes sont revenus mardi après-midi pour procéder à des relevés sur des traces de sang découvertes à plusieurs centaines de mètres de l'endroit où le corps a été retrouvé, notamment sur la devanture d'une pharmacie située sur la place centrale de la ville.
LCI.fr - 30 juillet 2008
Commentaires
Un enfant est mort, assassiné sauvagement à l'arme blanche.
Le choc dans la cité est énorme, les questions fusent, la demande de justice enfle.
Oui, il y a insécurité immédiate, même si ceci concourt à un sentiment d'insécurité, doit-on dire que c'est l'illustration de cette même insécurité "générale".
Je reste volontairement nuancé dans mon approche du "sentiment d'insécurité". Je ne dénie pas le fait, mais je cherche à comprendre avant d'évaluer et juger.
Dans cette commune, il n'y a pas ce sentiment généralisé d'insécurité. Bien sûr, il y a et aura des personnes qui ont ce sentiment d'insécurité, mais beaucoup de gens se connaissent de longue date, se côtoient, travaillent ensemble, tous des éléments d'une relation sociale vraie.
Ceci n'empêche rien, c'est vrai, cet enfant est mort, le drame a eu lieu.
A ce jour, tant que d'autres éléments d'enquête n'auront pas éclairé un peu plus les faits, je me refuse à mettre ce meurtre sur le compte de 'l'insécurité générale".