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Un jeune de Lagnieu entendu

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Valentin, 11 ans, souriait à la vie

Alors que les analyses ADN du sang trouvé sur le jogging de Valentin, 11 ans, poignardé à mort lundi soir à Lagnieu, dans l'Ain, ont été concluantes (lire plus bas), une cinquantaine de gendarmes Valentin Lagnieu Ain HLMcontinuait jeudi les interrogatoires sur les lieux du crime. "Par le biais d'un renseignement", un jeune d'une vingtaine d'années habitant un appartement HLM, situé à environ un kilomètre de l'endroit où le corps de Valentin avait été découvert, a été emmené jeudi soir par les gendarmes pour être entendu "comme témoin" dans l'enquête.

Un capitaine de gendarmerie a démenti tout lien avec les traces de sang, plus difficiles à exploiter, trouvées à plusieurs endroits de la ville, jusqu'à 1,5 km du lieu où l'enfant a été découvert, et qui s'arrêtent à quelques dizaines de mètres de la HLM. "On cherche à évaluer à quel point il pourrait être lié à ce dossier", a déclaré une source proche de l'enquête. Son appartement avait été perquisitionné au préalable. Il "n'a pas été interpellé" par les gendarmes et il les avait suivis de son plein gré. Au moins un autre jeune serait recherché.

Selon des témoignages d'habitants de la résidence HLM, une dizaine de gendarmes sont arrivés jeudi en fin d'après-midi et ont perquisitionné un logement au 4e et dernier étage d'un des immeubles. Une habitante, résidant au 2e étage de ce même immeuble, a indiqué avoir vu les gendarmes repartir avec l'occupant de l'appartement perquisitionné, précisant toutefois que ce dernier n'était pas menotté. Un des habitants du 4e étage a raconté que les gendarmes se sont fait ouvrir l'appartement par un serrurier, après avoir frappé en vain à la porte. Selon un autre voisin de palier, l'appartement est occupé depuis environ 6 mois par le jeune homme, qui se serait mis en couple récemment et qui recevait la visite fréquente d'amis.

Les parents hors de cause 

Jeudi soir, la mère de Valentin a appelé, sur France 5, le meurtrier de son fils à se rendre à la gendarmerie et à avouer un "acte affreux" qui a "plongé toute une famille en détresse". Une marche silencieuse est prévue dimanche matin à Porcieu-Amblagnieu en mémoire de Valentin, dont les obsèques se tiendront lundi matin à Hières-sur-Amby, en Isère.

Quant au sang des vêtements de l'enfant, les analyses ont permis d'isoler "une empreinte génétique inconnue de type masculin, qui n'appartient pas à l'enfant", a indiqué un peu plus tôt le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, selon qui les parents sont "en l'état" mis hors de cause. Car il est déjà établi que l'empreinte ne correspond pas à celle des parents.

"L'empreinte a été transmise au fichier national" (*) à des fins de comparaison, a ajouté le magistrat, qui n'a pas donné de délai pour l'obtention des résultats. La gendarmerie procède désormais à des prélèvements auxquels personne ne s'est encore opposé. Les enquêteurs vont notamment vérifier les empreintes "des personnes qui ont pu approcher l'enfant au cours de la journée et de la soirée" de sa mort, a poursuivi le procureur, précisant toutefois qu'il n'y aura pas de "prélèvement systématique sur la population de Lagnieu".

Un homme entendu à Agen

Reste aussi à comparer l'empreinte détectée avec l'ADN du gardé à vue à Agen. Un homme de 49 ans est en effet interrogé là-bas depuis mercredi soir, pour avoir tenu des propos incohérents dans un bar à propos du meurtre d'un enfant et du département de l'Ain.

Mais, jeudi à la mi-journée, les enquêteurs n'avaient établi "aucun lien" avec l'affaire du petit Valentin (lire notre article). L'audition a permis d'établir qu'il s'agit d'un ressortissant belge recherché par la police de son pays pour des violences. Sa garde à vue était prolongée.

Mort après avoir tenté de se défendre

Les traces de sang, souvent à peine visibles, s'étendaient sur la devanture d'une pharmacie, devant un bar, sur une gouttière ou sur le trottoir- sur plus d'un kilomètre et demi. Toute la zone avait été bouclée mardi après-midi par les gendarmes afin que des prélèvements soient effectués.

Lundi soir, le jeune garçon était sorti faire une promenade à vélo. Son corps a été retrouvé vers minuit dans une mare de sang, très près de la maison où il séjournait, chez le compagnon de sa mère (en instance de divorce). Il a été frappé d'une quarantaine de coups de couteau, certains très violents, et est mort après avoir tenté de se défendre, selon les examens médico-légaux. Rien n'a permis d'établir encore si le garçon connaissait ou non son agresseur.

(*) La justice dispose depuis 2000 d'un Fichier national des empreintes génétiques, qui rassemble environ 800.000 profils de personnes condamnées ou mises en cause pour des crimes et délits. Ce fichier a permis depuis sa création 10.000 rapprochements entre une trace et un individu.

LCI.fr - 31 juillet 2008

Commentaires

  • Comment peut on faire une telle monstruosité ? Des traces de sang sur plus d'un kilomètre, c'est énorme.
    Ceci dit que faisait tout seul dehors un enfant de cet âge après le repas du soir ?
    Lorsque j'avais onze ans nous ne courrions aucun risque l'été en le faisant ; mais dans le monde actuel c'est une autre histoire.

    Est ce les mêmes fichiers que Besancenot veut détruire si il était au pouvoir ?

  • Ce qui me sidère le plus réside dans le nombre de frappes au surin (40) sur ce marmot.
    Cela me fait penser aux assassinats de 2 Français à Londres par d'autres excités du surin (dans ce lcas,l'hypothèse du "simple" meurtre est douteuse).

    Je viens de lire qu'au Canada,un homme s'est livré dans un bus à la décapitation d'un autre quidam ,après l'avoir dûment poignardé et cela sans émotion apparente(colère,haine).

    En ce qui me concerne,je ne balade jamais sans mon coutelas (35 cm de lame épaisse) malgré mon "gabarit".

  • A la lecture de ces dépêches, on a la désagréable impression que les enquêteurs, ne sachant pas où chercher, font n’importe quoi et de préférence ce qui est facile. On soupçonne les gens qu’on a sous la main : les parents, les enfants, les voisins, sans tenir compte de la nature même du crime qui inciterait plutôt à chercher ailleurs, plus loin. Cela rappelle assez le comportement des policiers portugais dans l’affaire Maddie. Hier, j’ai vu pire : j’ai regardé quelques minutes l’émission C dans l’air, où on nous expliquait pourquoi les enfants soupçonnés pouvaient très bien avoir fait ce crime simplement par jalousie, tout en nous disant que, bien sûr, ils étaient présumés innocents. Ces journalistes sont à vomir ! Outreau n’est jamais loin.

  • Cher abad, je pense que la tâche de la police n'est pas facile. Les policiers portugais n'avaient pas de cadavre. Là, pour le pauvre Valentin, ils cherchent en fait une "rencontre sur internet", qui n'est pas exclure.
    Le jeune entendu comme témoin a été relâché: est-ce une tactique?
    Mauvaises infos: les parents n'étaient nullement en instance de divorce, et l'ami à qui ils avaient confié le jeune garçon n'est pas le "nouveau compagnon" de sa mère.
    Je comprends votre agacement, qui devient le mien.
    J'en viens à penser que cette police scientifique, ces fichiers ADN, sont bien plus des entraves que des aides pour trouver les assassins. Très souvent l'ADN est "inexploitable"... "On n'est pas sûr à 100%" - Alors? L'enquête s'arrête?
    On dit d'autre part que l'aveu n'est pas le reine des preuves... soit... cela peut se discuter.
    Comment faisait-on autrefois pour arrêter les assassins et les envoyer à l'échafaud ou à perpète en prison?

    Amitié

  • Chère Gaëlle, vous posez la bonne question : comment faisaient les policiers quand ils n’avaient pas d’ADN ? Maintenant, ils se rabattent sur l’ADN, qui d’ailleurs n’est pas toujours probant, et semblent abandonner les méthodes traditionnelles d’investigation !
    On a surtout l’impression que les policiers ont l’ordre de chercher dans certaines directions, et que d’autres directions leur sont interdites. Vous devinez lesquelles !

  • Cher abad: je devine!

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