AFP. 03.8.08. Le "suspect principal" et sa compagne, un couple de "marginaux", qui faisaient l'objet d'un mandat de recherche dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du petit Valentin à Lagnieu (Ain), ont été interpellés et placés en garde à vue dimanche après-midi en Ardèche.
Un important dispositif, composé notamment d'hélicoptères et de barrages routiers, avait été mis en place pour les retrouver.
Le président Sarközy a aussitôt félicité les enquêteurs qui "se sont mobilisés sans relâche", a indiqué l'Elysée, tandis que la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a anoncé qu'elle se rendrait lundi matin à Ambérieu-en-Bugey (Ain) pour rencontrer les enquêteurs. De son côté, la ministre de la Justice, Rachida Dati, recevra lundi à Bourg-en-Bresse les familles des victimes, a indiqué son ministère.
Des prélèvements sont en cours, notamment sur l'ADN de ces deux personnes, qui sera comparé avec l'ADN masculin inconnu retrouvé sur le corps et les vêtements de Valentin, 11 ans, tué lundi soir d'une quarantaine de coups de couteaux.
"Nous ne les avons pas entendus sur les faits eux-mêmes", a souligné à l'AFP le procureur Jean-Paul Gandolière. Il a précisé que les deux individus étaient calmes et qu'ils devaient être transférés par la route vers l'Ain. Ils ne seront "pas entendus sur le fond avant ce (dimanche) soir tard, ou demain (lundi) matin", a-t-il souligné.
Deux mandats de recherche avaient été délivrés samedi soir à l'encontre de Stéphane Moitoiret, 39 ans, et de sa compagne, Noëlla Hego, 48 ans, par le procureur.
Le couple avait été identifié grâce à "un renseignement capital" provenant d'une enquête de voisinage de la gendarmerie. Des témoignages faisaient en particulier état de la présence de "deux personnes errantes avec un chat noir au bout d'une ficelle aperçues à Lagnieu ou à proximité" au moment du meurtre dans la soirée du 28 juillet, a expliqué le magistrat.
Ces renseignements avaient ensuite été "croisés" avec un contrôle d'identité des deux marginaux opéré ce même soir à Leyment (Ain), à quatre kilomètres de Lagnieu, par un gendarme de la brigade de Lagnieu, qui avait alors relevé un comportement "suspect" et "assez particulier".
Le couple avait séjourné dans la nuit du 28 au 29 juillet dans un local paroissial situé à Saint-Sorlin-en-Bugey (Ain), sur la porte duquel les enquêteurs ont retrouvé un ADN identique à celui relevé sur le corps, les vêtements de Valentin ainsi que le sang jonchant sur 600 mètres une rue de Lagnieu.
En outre, dans cette même rue, la bande vidéo d'un établissement bancaire avait enregistré un homme passant en courant, juste après le meurtre, en direction de Saint-Sorlin, a encore indiqué le procureur de Bourg-en Bresse.
"Nous avons acquis la certitude que l'auteur des faits correspondait à la personne qui occupait ce logement" et qui fait de Stéphane Moitoiret "le suspect principal", a encore dit le magistrat.
Les suspects étaient jusqu'à présent inconnus des services de police. Stéphane Moitoiret, mesurant 1,70 m, de type européen, décrit par le procureur général à la cour d'appel de Lyon, Jean-Olivier Viout, comme un "psychopathe", est un sans domicile fixe et sa dernière adresse connue, qu'il partageait avec sa compagne, se situe à Clary (Nord). Un automobiliste, entendu samedi par les enquêteurs, a pour sa part indiqué avoir pris en auto-stop les deux marginaux qui lui auraient tenu des propos incohérents, déclarant notamment qu'ils étaient des pèlerins venus d'Australie pour effectuer en France des "descentes commandos dans les gendarmeries françaises et chez les notables français".
Commentaires
Tiens le chien est devenu un chat. Aujourd’hui on change d’espèce comme on change de sexe : on n’arrête pas le progrès !
Ah ces médias alors ! Ils réussissent tous les jours le miracle alchimique de la transformation du plomb en or et de l'or en plomb.