Dans le n° 259 de Faits et documents, Emmanuel Ratier s’interrogeait : le dessinateur Siné sera-t-il poursuivi ?
Il est vrai que l’on pouvait craindre que notre homme le soit, lui qui dans une chronique parue dans le n° du 11 juin dernier de Charlie Hebdo n’avait pas hésité à écrire : « Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul ! (…) Je ne vois pas pourquoi je supporterai ces patates à la silhouette affligeante et véritable épouvantail contre la séduction ! »
Mais personne, ni la justice, ni les médias ; ni le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, n’avait trouvé à redire.
Il est vrai que Charlie Hebdo était le journal qui s’était fait un honneur d’attiser la haine entre les communautés en publiant les caricatures du prophète Mahomet.
Or quand trois semaine plus tard, le 2 juillet, le même Siné écrivait : “Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! ” On était en droit d’attendre que personne, ni la justice, ni les médias ; ni le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, ne trouve à redire.
Eh bien on se trompait ! La presse aux ordres dénonça immédiatement l’antisémitisme de Siné, le rédacteur en chef piqua une grosse colère et licencia son collaborateur, quant à la justice qui sait si elle ne trouvera pas matière à poursuivre ?
Y’aurait-t-il donc deux poids deux mesures dans les colonnes de ce grand journal libertaire qu’est Charlie Hebdo? La liberté d’expression absolue prônée lors de l’affaire des caricatures de Mahomet y serait-elle pratiquée avec une géométrie variable ? Les religions ne devraient-elles pas être toutes traitées à la même enseigne dans ses colonnes ? Etc.
La réponse à ces question se trouve dans Libération du 25 juillet, Laurent Joffrin nous y explique sans honte que, effectivement, toutes les religions ne se valent pas car certaines (le nôtres, celles des français de souche et de branches) sont uniquement des religions alors qu’une autre est aussi une race et est donc une super-religion inattaquable ! Donc, en toute logique, on peut insulter impunément les premières mais il est interdit de toucher à la seconde : « On dira que Charlie s’est mobilisé contre l’islamisme et que le journal ne peut, en conséquence, censurer des attaques symétriques contre les juifs. C’est introduire la confusion dans les esprits : attaquer une religion n’est pas attaquer une race. Réprouver l’intégrisme musulman et dénoncer le pouvoir supposé des juifs ce n’est pas la même chose. On est anti-intégriste dans le premier cas, raciste dans le second. »
Et Laurent Joffrin d’ajouter : « On est un peu accablé d’avoir à rappeler ces principes élémentaires. »
Moi c’est le racisme de la gauche bien-pensante et sa judéomanie qui m’accable et me fait gerber !
Il est vrai que l’on pouvait craindre que notre homme le soit, lui qui dans une chronique parue dans le n° du 11 juin dernier de Charlie Hebdo n’avait pas hésité à écrire : « Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul ! (…) Je ne vois pas pourquoi je supporterai ces patates à la silhouette affligeante et véritable épouvantail contre la séduction ! »
Mais personne, ni la justice, ni les médias ; ni le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, n’avait trouvé à redire.
Il est vrai que Charlie Hebdo était le journal qui s’était fait un honneur d’attiser la haine entre les communautés en publiant les caricatures du prophète Mahomet.
Or quand trois semaine plus tard, le 2 juillet, le même Siné écrivait : “Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! ” On était en droit d’attendre que personne, ni la justice, ni les médias ; ni le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, ne trouve à redire.
Eh bien on se trompait ! La presse aux ordres dénonça immédiatement l’antisémitisme de Siné, le rédacteur en chef piqua une grosse colère et licencia son collaborateur, quant à la justice qui sait si elle ne trouvera pas matière à poursuivre ?
Y’aurait-t-il donc deux poids deux mesures dans les colonnes de ce grand journal libertaire qu’est Charlie Hebdo? La liberté d’expression absolue prônée lors de l’affaire des caricatures de Mahomet y serait-elle pratiquée avec une géométrie variable ? Les religions ne devraient-elles pas être toutes traitées à la même enseigne dans ses colonnes ? Etc.
La réponse à ces question se trouve dans Libération du 25 juillet, Laurent Joffrin nous y explique sans honte que, effectivement, toutes les religions ne se valent pas car certaines (le nôtres, celles des français de souche et de branches) sont uniquement des religions alors qu’une autre est aussi une race et est donc une super-religion inattaquable ! Donc, en toute logique, on peut insulter impunément les premières mais il est interdit de toucher à la seconde : « On dira que Charlie s’est mobilisé contre l’islamisme et que le journal ne peut, en conséquence, censurer des attaques symétriques contre les juifs. C’est introduire la confusion dans les esprits : attaquer une religion n’est pas attaquer une race. Réprouver l’intégrisme musulman et dénoncer le pouvoir supposé des juifs ce n’est pas la même chose. On est anti-intégriste dans le premier cas, raciste dans le second. »
Et Laurent Joffrin d’ajouter : « On est un peu accablé d’avoir à rappeler ces principes élémentaires. »
Moi c’est le racisme de la gauche bien-pensante et sa judéomanie qui m’accable et me fait gerber !
Commentaires
Cette note de Christian Bouchet est une très bonne présentation de la prétendue ‘affaire Siné’ et démystifie ce qui n’est qu’une tempête dans un verre d’eau !
«le racisme de la gauche bien-pensante et sa judéomanie» : bien dit, mais il y a là, au moins quatre pléonasmes !
C'est quoi sa religion à Joffrin?
@ un connard: j'ignore quelle est sa religion, mais je sais qu'il s'appelle Christian Mouchard de son vrai nom:
Laurent Joffrin (de son vrai nom, Laurent Mouchard) est un journaliste français né à Vincennes le 30 juin 1952.