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Medvedev: Saakachvili est un "cadavre politique"

Pour nous, le régime actuel géorgien a fait faillite. Le président Saakachvili n'existe plus pour nous. Il est un 'cadavre politique'", a déclaré, mardi 2 septembre dans la soirée, le président russe, Dmitri Medvedev, dans une interview à la chaîne de télévision italienne RAI.

M. Medvedev répondait à une question sur la participation éventuelle de la Russie à la conférence sur le Caucase prévue en novembre à Rome, à laquelle doit participer M. Saakachvili.  C'est la première fois qu'un dirigeant russe tient des propos aussi durs à l'encontre du numéro un géorgien, qui est dans le collimateur de Moscou depuis le début du conflit entre les deux pays. 

 
Les propos de M. Medvedev ont aussitôt été fustigés à Tbilissi. "Il est extrêmement regrettable que le dirigeant d'un grand pays utilise des méthodes inacceptables pour un monde civilisé dans ses efforts pour miner le gouvernement légitime géorgien", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité géorgien, Alexandre Lomaïa. "Le président russe a perdu le contrôle parce que ses efforts en vue de renverser le gouvernement géorgien ont échoué", a ajouté M. Lomaïa.

"NOUS N'AVONS PEUR D'AUCUNE EXCLUSION DU G8"

Par ailleurs, M. Medvedev a appelé les Etats-Unis à "revoir" leurs relations avec Tbilissi et estimé que l'OTAN "perdrait plus" à rompre ses relations avec la Russie que Moscou. Il a souligné que la Russie était prête à parler avec la communauté internationale "de toutes sortes de questions, dont le règlement post-conflictuel dans la région" du Caucase. "Mais nous voudrions que la communauté internationale se rappelle qui a commencé l'agression et qui est responsable de la mort des gens", a ajouté le président russe, en référence à l'offensive militaire lancée le 8 août par la Géorgie dans sa république séparatiste d'Ossétie du Sud. L'opération a été contrée par une intervention massive de l'armée russe en territoire géorgien.

En outre, le dirigeant russe a assuré que Moscou ne craignait pas d'être exclu du G8, réagissant à certaines déclarations appelant à une telle exclusion. "Les appels qui se font entendre, je les explique exclusivement par la tactique électorale américaine pour faire monter une cote de popularité sur fond de conflit", a déclaré M. Medvedev.

Le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, a affirmé dimanche que la Russie était devenue une "autocratie" et qu'il fallait l'exclure du G8, forum qui regroupe les huit pays les plus industrialisés du monde. "Nous n'avons peur d'aucune exclusion du G8", a insisté M. Medvedev. De plus, "nous estimons que le G8 actuel n'est pas capable de résoudre les problèmes sans faire appel à d'autres Etats", a-t-il observé. "Mais il ne faut pas se faire d'illusions. Nous avons besoin les uns des autres", a conclu le président russe.

LE MONDE - 03.09.08

Commentaires

  • Dommage, c'est le président russe qui ose dire ce que tous pensent tout bas.
    Mais le monde occidental en a besoin pour d'autres desseins, de ce cadavre politique géorgien.
    Le discours du président russe est "raide" et aussi glacial qu'une steppe sibérienne en hiver mais il est empreint d'une clarté remarquable.

  • Poutine va-t-il le confier aux bons soins du FSB afin d'en faire un cadavre tout simplement?

  • @ christian: merci pour ton excellent commentaire!

  • Espérons pour la Géorgie qu’elle se dote très vite d’un nouveau président plus digne et plus intelligent que ce Saakachvili et qui sache s’entendre avec la Russie au lieu d’écouter les sirènes dangereuses et viles des mondialistes.

  • @abad: c'est effectivement ce que l'on peut souhaiter de mieux au peuple géorgien de souche pour son avenir.

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