Après l'annonce de la refonte d'Edvige, les opposants à la création de ce fichier de police ont crié victoire, mais ils restent vigilants, évoquant notamment le maintien du fichage des mineurs. Le principal syndicat du monde enseignant, la FSU, a ainsi salué un "indéniable premier succès pour tous ceux qui se sont mobilisés". "Nous, nous attendons de voir pour y croire", a pour sa part indiqué Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature. "Mais ce qui nous inquiète énormément, c'est le fichage des mineurs. Avec un droit à l'oubli à leur majorité certes, mais l'oubli de quoi lorsque l'on n'a rien fait ?", ajoute-t-elle.
Même son de cloche chez Act UP, où Emmanuel Chateau, chargé de la prévention, regrette l'absence de concertation "contrairement à ce que nous avait promis Nicolas Sarkozy".
Plusieurs formations politiques ont également manifesté leur mécontentement, face à cette nouvelle mouture du fichier. Les sénateurs communistes, jugeant "inadmissible" la présentation d'un nouveau décret sur le ficher de renseignement Edvige, demandent "instamment que toute question qui relève des libertés publiques fasse l'objet d'un débat et d'un vote au Parlement". La Ligue communiste révolutionnaire d'Olivier Besancenot a aussi réclamé "le retrait et le non-remplacement" du fichier de renseignement, estimant que dans les projets du gouvernement "le fichage des mineurs à partir de 13 ans, simplement suspectés de pouvoir troubler l'ordre public, va rester".
AMERTUME DE LA POLICE
Le député Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde s'est quant à lui félicité de la présentation d'un nouveau décret sur le fichier Edvige, mettant en avant "l'intervention décisive" du ministre de la défense et président du NC, Hervé Morin. "Face à la mobilisation des associations et suite à l'intervention décisive d'Hervé Morin et des parlementaires du Nouveau Centre, le gouvernement a pris conscience que le contenu du fichier Edvige n'était pas acceptable", déclare-t-il dans un communiqué.
Cette version édulcorée du fichier de police a été accueillie avec amertume par les syndicats de policiers. David Barras secrétaire national du Syndicat national des officiers de police (SNOP, majoritaire), a estimé à propos de la polémique suscitée par la création d'Edvige qu'il s'agissait "d'une polémique politicienne qui a touché le rôle et les missions des services de renseignement, et au-delà toute l'institution policière". Bruno Beschizza, secrétaire général du syndicat Synergie, second syndicat des officiers de police, a pour sa part fustigé "un débat philosophique entre bobos parisiens dont 95 % n'avaient pas lu les 54 lignes concernant Edvige".
LE MONDE - 19.09.08
Commentaires
On sait d’avance ce que sera Edvige : c’est une resucée des fiches des Francs-maçons du siècle dernier. On fait semblant de faire un fichier pour lutter contre la grande délinquance, mais en réalité c’est in fichier politique pour persécuter les nationaux et les patriotes. Les Francs-maçons l’ont fait il y a 100 ans contre les militaires de haut rang. C’est ce que veut refaire le gouvernement. Il fait semblant de prendre en compte tous les milieux criminels : la drogue, la pédophilie, la pornographie, la prostitution. Puis il fait donner les lobbies proches de ces milieux qui, sous les acclamations de la CNIL, exigent la suppression des critères correspondants et le tour est joué : il ne restera que les critères politiques sous le nom de négationnisme, racisme, etc…, on connaît la chanson.