Les Ulis (Essonne) L'ascenseur est en panne. Laou Camara, en gilet fluo, aide les résidents à porter leurs paquets
Simple mais efficace. Depuis mars, le bailleur 3 F a mis en place un système de porteurs pour pallier les conséquences des pannes d’ascenseur prolongées. Un service dont profitent depuis lundi les habitants de la résidence la Daunière, aux Ulis (Essonne). Hier matin, gilet fluo sur le dos, Laou Camara attendait ainsi en bas du bâtiment D, où l’ascenseur a été vandalisé dans la nuit de vendredi à samedi.
Il est inutilisable pour plusieurs semaines. « Vous avez besoin d’aide, madame ? » Mawa ne se fait pas prier. Entre sa fille, ses paquets et la poussette, atteindre le deuxième étage par les escaliers relève du parcours du combattant. « C’est sûr que ça va plus vite avec lui, se félicite Mawa. Autrement, j’aurais dû faire plusieurs allers et retours. »Un service assuré aux heures de pointe
« Ça n’arrange pas tout, mais ça aide, confirme Gaston Grandière, le président de l’amicale des locataires de la Daunière. Quand il faut monter jusqu’au sixième par les escaliers avec ses commissions, ça devient compliqué. » « Nous avons testé ce système les années précédentes, avant de l’appliquer dans toute l’Ile-de-France », souligne Jean-Marc André, directeur adjoint du groupe 3 F, organisme gestionnaire de 110 000 logements franciliens. La règle est simple : au-delà de 72 heures sans ascenseur, les porteurs entrent en action aux heures de pointe. En général, ils sont employés par des associations de réinsertion ou des régies de quartier en contrat avec 3 F.
Si les habitants se félicitent de l’initiative, ils ont parfois du mal à identifier les « porteurs ». « Moi, je n’ai vu personne depuis le début de semaine », s’étonne Yvette. Sans compter que certaines tâches ne leur incombent pas. « Ma fille est handicapée, raconte Habiba. Il y a quelques mois, le porteur n’a pas voulu la transporter. » « S’il y a des malades ou de graves problèmes de santé, il faut se tourner vers des ambulanciers professionnels », argumente Jean-Marc André. C’est justement le souci aux Ulis. « Ma belle-mère habite au quatrième, raconte cette jeune femme. Elle est dialysée quatre fois par semaine. Cette panne, c’est un calvaire. » D’autres personnes âgées ne sont pas sorties depuis plusieurs jours, ne voulant pas se risquer dans les escaliers.
Le Parisien -10.10.08
Commentaires
Ca, c’est pas loin de chez moi. Ce qui est bien avec Les Ulis, c’est qu’en se promenant quelques minutes à pied, on visite successivement Alger, Dakar, Pondichéry, Saïgon, etc. Pas belle, la vie ?
Cher abad,c'est le cas de combien de villes en France aujourd'hui?
Qui peut bien vandaliser des ascenseurs? C'est idiot!
Enfin,je crois que ça fait des emplois de "services à la personne".
Pour les personnes utilisant les lianes pour se déplacer en milieu urbain,l'usage de l'ascenseur est réservé aux personnes sachant lire et comprendre le mode d'emploi affiché dans la cabine.
On revient au XIXème siècle. Quel progrès ! A quand le retour aux huttes de plein pied parce que les immeubles ont été incendiés et que plus personne ne sait les construire ? 40, 50 ans ?
Et la commentaire complaisant du Parisien : "Simple mais efficace". On aurait pu avoir "génial" mais le Parisien a envie de conserver des lecteurs. Et toujours de faire mine de se réjouir alors que nous retournons lentement mais sûrement à la barbarie avec la complicité active des autorités qui n'y voient aucun inconvénient en ce qui concerne leur caste protégée. Pour le moment.
A voyageur : rappelez-vous, j’avais fait ce calcul en commentaire à une note de Gaëlle fin août sur la fécondité des femmes en France : sur la base des estimations actuelles, on trouve qu’autour des années 2060 les immigrés seront devenus majoritaires, ou si vous préférez les raciniens minoritaires.
@JLA: en fait, ils ont peur des ascenseurs! Ce sont des cages pour eux.